Presse Aveugles Odile Quirot

L’obsédante lumière des « Aveugles »
LE NOUVEL OBSERVATEUR – 14/02/2014
Par Odile Quirot

On ne voit presque rien, puisque le spectateur est plongé dans la brume, et on éprouve le trouble des « Aveugles », et la beauté simple et vibrante de la pièce de Maurice Maeterlinck que met en scène Daniel Jeanneteau avec une infinie délicatesse.

Des hommes et femmes aveugles égarés sur une île tâtonnent dans leur obscurité, s’appellent. Ils sont, écrit Maurice Maeterlinck dans « Une très ancienne forêt septentrionale, d’aspect éternel sous un ciel profondément étoilé(…)De grands arbres funéraires,des ifs, des saules pleureurs, des cyprès, les couvrent de leurs ombres fidèles ». Ils ont quitté leur Institut, ils ont suivi le vieux prêtre, qui est mort sur le chemin, ils vont le découvrir.Seul un voyant peut les guider. Parmi eux, ce seul voyant est l’enfant,encore un nourrisson, d’une aveugle un peu folle. Alors ils l’élèvent au dessus d’eux, et ils demandent du fond de leur nuit : « De quel côté regarde-t-il? ».

« Les Aveugles » est une pièce brève tel un conte obsédant où la mort rôde, une parabole hantée de silences sur le destin, le néant. Les pauvres paroles de ces « Aveugles » sont bruissantes, aiguisées, bouleversantes de simplicité, brèves et intenses. D’où vient le vent, le bruit de la mer, un gémissement, le craquement d’une feuille gelée, et où, cette voix?  » Voilà des années et des années que nous sommes ensemble, et nous ne nous sommes jamais aperçus! On dirait que nous sommes toujours seuls!…Il faut voir pour aimer.. » dit le plus vieil aveugle.

La pièce a été crée en décembre 1891 par Lugné-Poe. Il y a quelques années, le québécois Denis Marleau en a donné une version saisissante: les mots émanaient de visages comme suspendus dans l’obscurité. Le metteur en scène Daniel Jeanneteau, qui est aussi un excellent scénographe – il a longtemps travaillé avec Claude Régy – a imaginé un espace empli de brume blanche opaque, où le spectateur pénètre à tâtons, devine des chaises blanches où il a été prévenu qu’il lui fallait s’asseoir. On obéit, on devine à peine ses voisins, on ne verra pas venir combien le gris, l’obscurité, gagne doucement sur la blancheur.

On les entend d’abord, ces aveugles, certains sont assis, les silhouettes des autres émergent, ou non, on le sent se déplacer lentement, sans bruit, on perçoit soudain derrière soi une présence, une main qui tâtonne. On ferme les yeux, involontairement,tant ces voix résonnent en nous, très profondément, et de même les quelques sons qui hantent l’espace (une création d’Alain Mahé).

On éprouve cette terreur sourde des aveugles, on sent le froid, la nuit, l’angoisse et les éclats d’amour, et les variations d’intensité: « Je vois parfois des ombres quand vous êtes au soleil » dit l’un. L’autre se souvient avoir perçu un jour une ligne d’un bleu profond, était-ce de la lumière? On croit toucher, comme eux soudain, quelque chose de froid: le visage du prêtre mort. Et ce qui est très beau c’est que les acteurs réunis par Daniel Jeanneteau (amateurs et professionnels, dont Jean-Louis Coulloc’h) parlent sans pathos, sans « théâtre », de manière presque étale, précautionneuse, au rythme de l’incertitude de leurs pas.

On ne voit rien et on voit tout, derrière les apparences. Au mot spectateur, on peut substituer celui de participant, immobile, consentant, captivé mais pas captif. « Les Aveugles » n’ont rien d’une cérémonie secrète pour initiés, et beaucoup de la très belle expérience humaine, avec et sous la peau du réel et des mots.

Presse Aveugles Fabienne Darge

Maeterlinck explore les zones brumeuses de l’âme
LE MONDE – 29.01.2014
Par Fabienne Darge

Il est bon que le théâtre mène vers le mystère et l’inconnu, parfois. Et, sur ce chemin, quel meilleur guide que Maurice Maeterlinck ? Le grand poète symboliste belge (1862-1949) connaît une postérité étrange. Son succès à l’opéra, notamment avec Pelléas et Mélisande, a quelque peu éclipsé son théâtre si particulier, qui emmène vers les zones obscures et brumeuses de l’âme, « où sévissent les étranges tempêtes de l’inarticulé et de l’inexprimable », où se tapissent les peurs archaïques, comme dans les contes.

De loin en loin, un metteur en scène, à l’instar de Claude Régy, ose s’aventurer sur ces terres à la beauté austère et grandiose comme celle d’une lande nordique. C’est le cas de Daniel Jeanneteau, qui présente, dans son Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine (et avant le Centquatre), des Aveugles qui rendent tout à fait justice à l’art de Maeterlinck, dans leur intensité et leur simplicité d’approche.

Daniel Jeanneteau a d’abord été scénographe : c’est lui qui, pendant des années, a inventé pour Claude Régy ces espaces qui, pour être vides, n’en palpitaient pas moins de mille puissances mystérieuses, notamment quand celui-ci a mis en scène Intérieur et La Mort de Tintagiles, de Maeterlinck.Daniel Jeanneteau est donc un metteur en scène-scénographe, chez qui le dispositif et l’espace sont au cœur de la mise en scène, comme dans ces Aveugles où l’installation proposée acquiert au fil de la représentation la force de l’évidence.

PAS DE SCÈNE

Vous entrez donc, vous, spectateur, dans une salle noyée dans le brouillard,où sont disposées, comme à la diable, des chaises blanches. Pas de scène.Vous vous asseyez, un peu au hasard, et, rapidement, des voix s’élèvent, qui disent le poème dramatique de Maeterlinck.

Les acteurs sont au milieu de vous, spectateurs, dans cette brume épaisse où vous ne distinguez que vos voisins immédiats, dans un halo d’irréalité.Qui sont les aveugles ? Les « personnages » qu’ils incarnent, ces acteurs, ou vous-mêmes, qui êtes placés par Daniel Jeanneteau dans la même situation que les « héros » de Maeterlinck : un groupe d’aveugles, donc, perdus dans la nature, et qui ne sait pas encore que le prêtre qui les guidait est mort parmi eux ?

Rien de plus simple, et de plus vertigineux, que cette polyphonie de voix,dont le mystère est renforcé par le travail sonore, tout en stridences étouffées, effectué par le compositeur Alain Mahé. Les dialogues de Maeterlinck sont, eux aussi, extrêmement simples – le poète disait : « Il n’y a guère que les paroles qui semblent inutiles qui comptent dans une œuvre : c’est en elles que se cache son âme. » Mais la peur, la mort, la solitude s’y glissent dans leur expression la plus pure et la plus primitive.

TERREURS COMMUNES ET PARTAGÉES

Malgré leur terreau commun, il serait faux de voir en Daniel Jeanneteau un disciple de Claude Régy. Le metteur en scène s’est fortement différencié du maître, sur la question du jeu, beaucoup plus naturel, sans pour autant être naturaliste, que celui développé par Régy. C’est important, car cela rapproche Maeterlinck de nous, en l’inscrivant dans des terreurs communes et partagées, dans cet espace qui crée justement une communauté tout en préservant la solitude de chacun. Et ce jeu est parfaitement tenu par le groupe d’acteurs, où se mélangent des professionnels comme Jean-Louis Coulloc’h (le formidable garde-chasse du Lady Chatterley de Pascale Ferran), Solène Arbel, Stéphanie Béghain ou Benoît Résillot, et des amateurs.C’est peu de dire qu’on sort troublé, remué, de ces Aveugles, après qu’a résonné, dans l’espace où le brouillard a peu à peu fait place à la nuit, le dernier cri de la jeune aveugle : « Qui est là ? » Qui est là, quelles forces obscures et invisibles, dans le « tragique quotidien » de Maurice Maeterlinck ?

Revue de presse aveugles

Revue de presse des AVEUGLES

 

Maeterlinck explore les zones brumeuses de l’âme
LE MONDE – 29.01.2014
Par Fabienne Darge

L’obsédante lumière des « Aveugles »
LE NOUVEL OBSERVATEUR – 14/02/2014
Par Odile Quirot

« Les Aveugles » de Maeterlinck au Studio-théâtre de Vitry : l’œil écoute, l’oreille voit
THÉÂTRE ET BALAGAN / RUE89 – 26/01/2014
Par Jean-Pierre Thibaudat

Les Aveugles lumineux de Daniel Jeanneteau
LES INROCKUPTIBLES – 07/02/2014
Par Hugues Le Tanneur

Les Aveugles
LA TERRASSE – 24/01/2014
Par Catherine Robert

Les Aveugles
LA VIE – 13/02/2014
Par Joëlle Gayot

Un théâtre de la pensée et de la sensation
FRICTIONS- 06/02/2014
Par Jean-Pierre Han

Les Aveugles de Maurice Maeterlinck, mise en scène et scénographie de Daniel Jeanneteau,
collaboration artistique Jean-Louis Coulloc’h
BLOG DE VERONIQUE HOTTE – 31/01/2014

Daniel Jeanneteau

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Daniel Jeanneteau est né en 1963 en Moselle. Il a étudié à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg puis à l’école du TNS.

Il a mis en scène et conçu les scénographies d’IPHIGÉNIE de Jean Racine (2001, CDDB – Théâtre de Lorient / TNS Strasbourg) ; de LA SONATE DES SPECTRES d’August Strindberg (2003, CDDB – Théâtre de Lorient / TGP St Denis) ; d’ANÉANTIS de Sarah Kane (2005, TNS Strasbourg / TGP St Denis) ; de INTO THE LITTLE HILL, opéra de George Benjamin et Martin Crimp (2006, Opéra Bastille) ; d’ADAM ET ÈVE de Mikhaïl Boulgakov (2007, Espace Malraux de Chambéry / TGP St Denis) ; de BLASTED de Sarah Kane (2009, Shizuoka, Japon) ; de BULBUS d’Anja Hilling (2011, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national) ; de THE GLASS MENAGERIE de Tennessee Williams (2011, Shizuoka, Japon ) ; de LES AVEUGLES de Maurice Maeterlinck (2014, Studio-Théâtre de Vitry / Ircam-Centre Pompidou) ; de FAITS (fragments de l’Iliade) d’après Homère (2014, Subsistances / Biennale de la Danse de Lyon) ; de MÔTEN TACHI (Les Aveugles) de Maurice Maeterlinck (2015, Shizuoka, Japon ) ; de MON CORPS PARLE TOUT SEUL, installation-performance avec Yoann Thommerel et Daniele Ghisi (2015, Studio-Théâtre de Vitry / Ircam-Centre Pompidou) ; de LA MÉNAGERIE DE VERRE de Tennessee Williams (2016, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national).

Il a cosigné avec Marie-Christine Soma les mises en scène de LES ASSASSINS DE LA CHARBONNIÈRE d’après Kafka et Labiche, (2008, École du TNS Strasbourg ) ; celle de FEUX (trois pièces courtes) d’August Stramm (2008, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / Festival d’Avignon) ; de CISEAUX, PAPIER, CAILLOU de Daniel Keene (2010, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national) ; de TRAFIC de Yoann Thommerel (2014, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national).

Il a rencontré Claude Régy en 1989, dont il a conçu les scénographies pendant une quinzaine d’années (notamment L’AMANTE ANGLAISE de Marguerite Duras, LE CERCEAU de Viktor Slavkine, CHUTES de Gregory Motton, JEANNE D’ARC AU BÛCHER de Honnegger / Claudel, PAROLES DU SAGE d’Henri Meschonnic, LA MORT DE TINTAGILE de Maurice Mæterlinck, HOLOCAUSTE de Charles Reznikov, QUELQU’UN VA VENIR de Jon Fosse, DES COUTEAUX DANS LES POULES de David Harrower, 4.48 PSYCHOSE de Sarah Kane, VARIATIONS SUR LA MORT de Jon Fosse…).

Il a conçu entre autres les scénographies de spectacles de Catherine Diverrès, Gérard Desarthe, Éric Lacascade, Jean-Claude Gallotta, Alain Ollivier, Marcel Bozonnet, Nicolas Leriche, Jean-Baptiste Sastre, Trisha Brown, Jean-François Sivadier, Pascal Rambert…

Il a réalisé avec Clotilde Mollet et Hervé Pierre les spectacles LE GARDEUR DE TROUPEAUX (2000) et CAEIRO ! (2005) d’après Fernando Pessoa (Le Volcan – Maison de la Culture du Havre / La Colline-théâtre national).

Metteur en scène associé au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis de 2002 à 2007, à l’Espace Malraux de Chambéry pour la création d’ADAM ET ÈVE, à la Maison de la Culture d’Amiens de 2007 à 2017, au Théâtre National de la Colline de 2009 à 2011.

Lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto en 1998.
Lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs au Japon en 2002.

Grand prix du syndicat de la critique en 2000 pour les scénographies de QUELQU’UN VA VENIR et DES COUTEAUX DANS LES POULES, et en 2004 pour les scénographies de VARIATIONS SUR LA MORT et PELLÉAS ET MÉLISANDE.

Directeur artistique du Studio–Théâtre de Vitry de janvier 2008 à décembre 2016.
Directeur du Centre Dramatique National de Gennevilliers à partir de janvier 2017.

L’équipe du Studio-Théâtre de Vitry

L’équipe du Studio-Théâtre de Vitry

 

Direction artistique : Daniel Jeanneteau

Direction adjointe : Juliette Wagman

Direction du Comité des lecteurs : Stéphanie Béghain

Chargé des relations avec les publics : Jérémy Tourneur

Régie générale : Pierre-Damien Crosson

Chargée d’administration : Réjane Michel

Agent d’entretien : Dina Ferreira-Peireira

Le projet pour le Studio-théâtre de Vitry

Le projet pour le Studio-théâtre de Vitry

Par Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma

Le Studio-Théâtre de Vitry n’est pas un théâtre, c’est un lieu de recherche, un laboratoire où doit s’inventer un théâtre qui parle à son temps. La recherche n’induit pas nécessairement l’autarcie. Le Studio-Théâtre n’est pas un abri. C’est au contraire l’endroit où se risquer. Cette possibilité du risque est la condition d’une création vivante. Le paradoxe et la qualité de cet atelier idéal, c’est précisément de permettre suffisamment de retrait pour se risquer mieux.

Le théâtre est l’endroit où une société se pense, dans ses moindres recoins de subjectivité. Nous aimons nous prêter, c’est notre vocation, à cette pensée du monde. Mais il faut du temps et du calme pour se laisser traverser par ce qui se pense hors de nous. Le Studio-Théâtre de Vitry permet ce qu’aucun théâtre ne propose : la souplesse d’une recherche permanente. Certains textes nécessitent des mois, voire des années avant de dégorger la forme nouvelle qui les exprimera sur scène. D’autres peuvent s’accomplir dans la légèreté d’une expérience immédiate.

Nous ne voulons plus concentrer l’essentiel de nos efforts sur le temps trop court des répétitions, mais développer une pratique du théâtre régulière, continue, prendre le temps d’inventer la forme singulière propre à chaque projet, chaque écriture, comme une aventure en soi, un univers. C’est même l’une des caractéristiques essentielle de nos spectacles : la forme est à chaque fois revisitée, réévaluée, repensée. Elle n’est pas l’expression d’un style, d’un savoir-faire, mais elle se réinvente au contact des oeuvres, des comédiens, des lieux et des temps que nous vivons.

Après une carrière déjà longue de scénographe et d’éclairagiste au service des projets de nos aînés, nous avons entamé depuis 2001 une démarche de création personnelle :
Iphigénie de Racine en 2001, La Sonate des spectres de Strindberg en 2003, tous les deux créés au Centre Dramatique de Bretagne à Lorient ; Anéantis de Sarah Kane, créé en 2005 au Théâtre National de Strasbourg ; Adam et Ève de Boulgakov créé en 2007 à l’Espace Malraux de Chambéry. Ces quatre spectacles ont rencontré un large public, tant à la création qu’en tournée. Ils ont tous été joués plus d’une cinquantaine de fois à travers toute la France (Adam et Ève a été vu par près de 10000 spectateurs).

A partir de 2002 nos projets ont été coproduits et accueillis par Alain Ollivier et le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. Aujourd’hui, nous éprouvons le besoin vital de nous engager dans la durée d’une vie locale. Nous voulons habiter le Studio-Théâtre, en faire le creuset d’une lente maturation ouverte sur l’extérieur. Le lieu et la structure sont un appui pour permettre à une compagnie de rayonner, et rayonner ne signifie pas seulement transporter ailleurs ce qui a pu naître à Vitry, rayonner c’est aussi devenir un foyer, petit certes mais vivant, un centre, un noyau, qui attire autant qu’il se dilate et essaime.

Le Studio, inscrit discrètement dans le tissu urbain, est une maison qu’il faut partager, faire vivre, une maison qui n’est pas isolée des autres.

Parler à son temps

La question de la distance qui s’est creusée entre la communauté et son théâtre se pose aujourd’hui avec une urgence inquiétante. Nous pensons que le théâtre appartient à la cité qui le voit naître, et qu’avant tout il doit s’offrir comme matière à penser le présent.

Aux époques de Shakespeare ou de Racine, on ne jouait que du théâtre contemporain. Il ne serait venu à l’idée de personne de reprendre un texte ancien. On les connaissait, on s’en imprégnait, on s’en inspirait, mais le théâtre parlait à son temps dans un dialogue immédiat et brûlant. Molière en est évidemment un très grand exemple.

Lors de notre dernière création (Adam et Eve), il nous a paru évident que l’isolement habituel du travail ne convenait pas à certaines formes de théâtre qui ont besoin, pour s’inventer, de s’éprouver au regard du public, dès les répétitions.

Le Studio-Théâtre de Vitry nous permettra d’ouvrir régulièrement l’intimité de nos recherches. Nous voulons établir, même fragile, même balbutiant, un lien de continuité entre le tissu imaginaire qui prélude à tout mouvement d’invention, et le contexte dont il est forcément issu, la société dans laquelle nous vivons. Ces moments doivent faire partie entière et nécessaire du processus de création. Ce ne seront pas des séances que nous proposerons en parallèle au vrai travail, mais un théâtre nu et en devenir, rien qui soit achevé, le processus d’apparition lui-même.

L’un des enjeux essentiels pour nous est de repenser nos pratiques en terme de nécessité : quelle fonction « anthropologique » le théâtre peut-il encore assumer dans une société comme la nôtre, si confuse, si difficile à lire ? Nous voulons nous concerter avec les habitants de Vitry, réunir des comités de spectateurs qui nous aideront à penser notre action, à lire des textes et en choisir.

C’est dans ce cadre que nous avons proposé à des auteurs contemporains de régulièrement nous rejoindre à Vitry afin d’élaborer, au contact de nos expériences sur le terrain, un corpus de textes qui seront mis en scène au fur et à mesure de leur écriture, cela dans l’idée d’inventer un répertoire propre au Studio-Théâtre.

Partager l’outil

Toute une part de la création, et souvent la plus inventive, s’opère hors des institutions et peine à rencontrer le public. Nous n’imaginons pas disposer d’un tel espace de travail sans l’ouvrir aux artistes que nous estimons et dont la présence enrichirait le foyer vivant que nous voulons y entretenir. Le Studio-Théâtre de Vitry, par la souplesse de son fonctionnement et sa qualité de laboratoire, pourrait permettre d’accueillir lors de rendez-vous réguliers (une fois par trimestre) les travaux de metteurs en scène et de comédiens dont nous pensons que les recherches doivent être vues par le public. Sur deux ou trois jours offrir au public la possibilité de traverser plusieurs univers singuliers, dans des formes simples, sans apprêts, mais centrées sur l’écriture et le jeu.

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Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé (Le mépris)

Le Mepris

En février nous aurons le plaisir d’accueillir la nouvelle création de Nicolas Liautard, directeur artistique de la Scène Watteau à Nogent-sur-Marne. Dans une relecture du MEPRIS d’Alberto Moravia, il convoque les œuvres d’Homère, Dante, Hölderlin, Pétrarque et Jean-Luc Godard…


mardi 18 février à 20h30
mercredi 19 février à 20h30

Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé (Le mépris)

d’après les œuvres de Alberto Moravia, Jean-Luc Godard, Homère, Dante, Hölderlin, Pétrarque

conception du spectacle Nicolas Liautard
son Thomas Watteau
administration Magalie Nadaud
diffusion Estelle Delorme

avec Jean-Yves Broustail, Jean-Charles Delaume, Aurélie Nuzillard, Fabrice Pierre, Wolfgang Pissors, Marion Suzanne

production La Nouvelle Compagnie
coproduction La Scène Watteau – Scène conventionnée de Nogent-sur-Marne, avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile-de-France, du Conseil général du Val-de-Marne et d’Arcadi


Quand on accepte de l’argent de quelqu’un c’est toujours que l’on a vendu quelque chose. Et quand ce quelque chose n’est pas définissable clairement c’est sans doute que l’on a vendu quelque chose d’une valeur bien plus grande que l’argent.
C’était l’erreur de Riccardo/Paul. Cet homme dont la vocation est le théâtre, mais qui n’écrit pas de théâtre. Qui accepte (provisoirement dit-il) un travail de commande pour le cinéma, dans le but de rembourser un crédit et qui, comme l’Ulysse d’Homère (ou de Dante) ne rentre pas directement chez lui mais s’attarde, fait des détours, tergiverse, remet à plus tard. La première méprise était méprise de soi. Chez lui, c’était Ithaque mais c’était aussi le théâtre.
Tiens, c’est curieux ! Lorsque Fritz Lang, dans le film de Godard, prononce cette réplique fameuse « Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé », il est justement en train de filmer Ulysse qui aperçoit Ithaque au loin, et Piccoli/Paul de lui annoncer son abandon du projet et sa décision d’écrire enfin sa pièce de théâtre.

Nicolas Liautard

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Nicolas Liautard

Nicolas Liautard suit une formation à l’Université d’Aix-Marseille auprès de Pierre Woltz, puis à l’Université Paris Xnanterre auprès de Robert Abirached, Jean Jourdheuil, Jean-Pierre Sarrazac et Bernard Faivre. En 1993, il est lauréat du Festival International de Théâtre Universitaire de Nanterre-Amandiers avec Le Procès de Franz Kafka.
Il met en scène La République Livre I de Platon, La Folie du Jour de Maurice Blanchot, Hyménée de Nicolas Gogol, Ajax de Sophocle, Amerika de Franz Kafka, Pouvais-je te demander de bien vouloir te déplacer de quelques millimètres (inspiré de l’œuvre de Christophe Tarkos), Le Nez de Gogol, L’Avare de Molière, Blanche Neige (nomination aux Molières 2010 Jeune Public), Le Misanthrope de Molière, L’Entretien (Zouc par Zouc) entretiens de Zouc avec Hervé Guibert. En 2012, il met en scène un opéra contemporain de Klaus Händl, musique d’Andreas Schett pour le Festival de Salzburg et The Little Matchseller (d’après La Petite Marchande d’Allumettes de H.C Andersen).
Comédien dans ses propres spectacles, il joue sous la direction de Pascal Rambert (Antoine et Cléopâtre), Michèle Foucher (L’Amour et l’Art, Platon/Godard), Jacques Rosny (Caligula), Pedro Khadivar (Les yeux bleus, cheveux noirs), Marion Suzanne.
Depuis septembre 2006, il est directeur artistique de La Scène Watteau, Scène conventionnée de Nogent-sur-Marne

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L’Encyclopédie de la parole

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Nous nous associons pour la première fois avec le MAC/VAL pour accueillir en résidence L’Encyclopédie de la parole, qui viendra à Vitry commencer le travail sur sa prochaine création (COLLOQUE) et proposer aux amateurs de rejoindre le temps d’un stage la Chorale de l’Encyclopédie.


en résidence à Vitry en association avec le MAC/VAL
du 3 au 17 novembre 2012

stage amateurs du 3 au 17 novembre (les week-ends des 3, 4 et 10, 11 novembre de 13h30 à 17h30, les mercredi 7 et 14 novembre de 19h30 à 21h30)

récital de fin de stage dans différents lieux de Vitry le 17 novembre :

15h au Studio-Théâtre de Vitry
18, avenue de l’insurrection

16h à Carrefour Market
101, boulevard de Stalingrad

17h à la Bibliothèque Nelson Mandela
24, av. Maximilien Robespierre

17h30 au Mac/Val
Place de la Libération

19h au Centre Social Balzac
12, Rue Olympe de Gouge

entrée libre

L’Encyclopédie de la parole

L’Encyclopédie de la parole est un projet collectif qui cherche à appréhender transversalement la diversité des formes orales.
Depuis septembre 2007, l’Encyclopédie de la parole collecte toutes sortes d’enregistrements et les répertorie en fonction de phénomènes particuliers de la parole : cadences, choralités, compressions, emphases, espacements, mélodies, répétitions, résidus, saturations, timbres, etc. Chacune de ces notions constitue une entrée de l’Encyclopédie, dotée d’un corpus sonore et d’une notice explicative.
À partir de ces enregistrements, l’Encyclopédie de la parole produit des pièces sonores, des spectacles, des performances, des conférences, des installations, un jeu, qui sont présentés lors d’ouvertures publiques.
L’Encyclopédie de la parole est animée par un collectif de poètes, d’acteurs, d’artistes plasticiens, de musiciens, de curateurs, de metteurs en scène, de dramaturges, de chorégraphes, de réalisateurs de radio. Son slogan est : « Nous sommes tous des experts de la parole ».

La chorale de l’Encyclopédie interprète un répertoire composé de documents issus du corpus sonore de l’Encyclopédie de la parole. Au cours du récital, la multiplication synchronique des voix met en évidence les structures formelles des extraits choisis. Se construit une parole compacte aux contours changeants, qui donne à expérimenter un format inédit : l’ensemble vocal parlé.
Ce chœur est à géométrie variable : composé des membres de l’Encyclopédie, il s’augmente à chaque apparition de dix à vingt participants occasionnels, formés au cours d’ateliers.

www.encyclopediedelaparole.org
www.macval.fr

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Colloque
Une création de l’Encyclopédie de la parole

Colloque est une pièce chorale pour 12 interprètes, composée à partir du corpus sonore de l’Encyclopédie de la parole. A la suite de Parlement, dont elle prolonge et amplifie les enjeux, Colloque met en scène un grand nombre d’enregistrements de paroles reproduits vocalement. Mais cette fois, c’est moins l’enchainement effréné des paroles que le redoublement massif des voix qui permettra de faire entendre toute la richesse et l’étrangeté des formes de paroles les plus ordinaires. En multipliant les interprètes, les langues, les modes de distribution, les jeux de composition, Colloque se propose de dresser un monument précaire et joyeux à la diversité des formes orales.

Colloque est produit par Échelle 1:1.
Co-production : Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), Parc de la Villette (Paris), Théâtre Universitaire (Nantes), Centre Georges Pompidou (Paris), Festival d’Automne à Paris, Festival La Batie (Genève), Vooruit (Gand), TNBA (Bordeaux)…. en cours.
Avec le soutien du Jeune Théâtre National.
Création : mai 2013 Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)


Candidatures au stage

Les candidatures sont à envoyer par mail avant le 23 octobre 2012, accompagnées de quelques lignes de présentation et de vos coordonnées (nom, adresse, téléphone). Vous pouvez éventuellement mentionner vos expériences artistiques ainsi que toute information qui vous semblerait pertinente.

Les personnes retenues recevront un mail de confirmation le 25 octobre 2012.

Le stage est gratuit et limité à vingt-cinq personnes; il aura lieu au Studio-Théâtre et sera animé par Nicolas Rollet, membre de l’Encyclopédie de la parole, les week-ends des 3, 4 et 10, 11 novembre de 13h30 à 17h30 les mercredis 7 et 14 novembre de 19h30 à 21h30

Présentations publiques le samedi 17 novembre 2012 entre 13h et 17h, dans différents lieux de Vitry.

Inscriptions au stage : studio.theatre.vitry@wanadoo.fr

 


IL FAUT BRULER POUR BRILLER

IL FAUT BRULER POUR BRILLER

 

spectacles De Frédéric Fisbach

au Studio-Théâtre

À l’initiative de Jérôme Pique, Youness Anzane et Jonah Bokaer, Il faut brûler pour briller favorise la circulation géographique des artistes du spectacle vivant et propose du 14 au 15 avril au Studio-théâtre de Vitry un temps fort de rencontres entre artistes américains, français, européens et libanais. Nous souhaitons insister sur la rencontre entre artistes, participer à la mise en place de réseaux autonomes, permettre l’enrichissement par l’échange au niveau des esthétiques, des pratiques et des politiques de (sur)vie menées par les artistes. Ces derniers, réunis autour d’une série de propositions qui travaillent le corps, la voix, le texte et l’image, dessinent les territoires contemporains de la performance. Le programme est accueilli dans différents lieux d’île de France : l’Espace Khiasma (93), le Studio-théâtre de Vitry (94), l’Atelier de Paris Carolyn Carlson (Paris 12), Naxos Bobine (Paris 11) et les Voûtes (Paris 13) qui ont développé un rapport de proximité avec les spectateurs, favorisent le travail de recherche et d’expérimentation.

Samedi 14 avril – 20h

 

VINCENT THOMASSET (Paris)

Vincent Thomasset est né en 1974. Après avoir suivi une hypokhâgne et une  deuxième année de DEUG Lettres Modernes à Grenoble, il participe à des stages avec Mamadou Dioume, suit une formation à l’Ecole du Sapajou à Montreuil avec Annie Noël et participe à différents projets avec Heiko Bucholz, Yves Doncques et Claire Vallanzasca, Régis Braun, Roger Planchon, Emmanuel Patron, Philippe Morier-Genoud. En 2003, il collabore aux Laboratoires d’Imaginaire Social n°3 & 4 au CDN de Normandie dirigés par David Bobbée, Méderic Leos et Antonin Ménard puis à Randonnée en 2004-2005, création d’Antonin Ménard. En 1999, il rencontre Pascal Rambert, participe à trois stages et travaille avec lui : Atelier d’Ecriture Physique Orale et Plastique en Temps Réèl (2001-2003), Paradis (2004-2005), Pan (opéra de Marc Monnet, 2005), After Berfore (2005-2006). Depuis 2000, il a écrit Iceberg, Ensemble Ensemble et Playmobil. En 2007, il suivra la formation ex.e.r.ce 07 au CCN de Montpellier, plate-forme de recherche chorégraphique co-dirigée par Mathilde Monnier et Xavier Leroy.

 

ALEXIS FICHET/NICOLAS RICHARD (Rennes)

Brouille

Alexis Fichet et Nicolas Richard font partie du même collectif d’auteurs : Lumière d’août. Nicolas Richard réalise des performances à partir de ses propres textes. Alexis Fichet est metteur en scène. Il travaille parfois sur ses propres textes et a mis en scène Façades, une pièce sonore et textuelle de Nicolas Richard. En septembre 2006, de manière intrusive, Nicolas Richard a amplifié un texte d’Alexis Fichet, un texte à propos de langue de bœuf. Ce travail a donné une très courte performance à deux, qui s’inscrivait au cœur d’un travail plus général. C’est cette performance qu’il s’agira de développer pour Il faut brûler pour briller. Une performance à partir d’univers poétiques a priori éloignés, et rapprochés par la force.

 

DIANE BUSUTTIL (Berlin)

Lonesome Town

L’obéissance n’est pas une vertu. L’obéissance est un esclavage. Une diminution graduelle de la créativité, avec une tendance vers l’écroulement. La désobéissance est souvent injustement confondue avec la méchanceté. C’est une conception tendancieuse et intentionnellement incorrecte. La désobéissance existe en soi. La désobéissance féminine est la mort du patriarcat.

 

AMI GARMON/JULIA JARCHO (Berlin/San Francisco)

Take me away

Ami Garmon présentera à « Il faut brûler pour briller » une nouvelle pièce réalisée en collaboration avec l’auteur et performeuse américaine, Julia Jarcho. Take Me Way: The Amazing Disposabke Body examine l’étrange et terrifiante rencontre entre l’esprit féminin et le corps féminin.

Chorégraphe et danseuse contemporaine, Ami Garmon a travaillé avec Philippe Découflé, Pierre Droulers, Marco Berretini et d’autres. Ancienne gymnaste et danseuse, elle a étudié la kinésithérapie pour les danseurs, le yoga (Iyengar, Jivamukti). Elle a travaillé pendant deux années avec Steve Paxton sur la recherche « Material for the Spine ». Elle est également professeur certifiée de Pilates.

Dimanche 15 avril – à partir de 15h

VINCENT THOMASSET (Paris)

Même programmation que le samedi 14 avril

SERGE RICCI (Paris) – 17h00

Après une formation chez Rosella Hightower à Cannes, Serge Ricci poursuit une carrière d’interprète dans diverses compagnies, actuellement la Zouze/Christophe Haleb et mène parallèlement une recherche sur différentes techniques corporelles, s’orientant surtout vers la technique Feldenkraïs. Cette pratique lui a permis de renouer avec le corps intuitif et de développer une approche différente du mouvement dansé toujours guidée par un sens du partage. Il cultive par ces recherches une maîtrise du corps qui est devenue sa préoccupation majeure en matière d’enseignement et de chorégraphie.

La présentation du duo Les jardins obscurs dans le cadre des Hivernales d’Avignon en 1994 révèle son travail chorégraphique ; il crée la compagnie Mi-Octobre la même année. Au fil de ses pièces chorégraphiques – Educere (1994), Retour à ses tours (1996), Phalène Phalène (1996), Champs clos (1997) -, les intentions sculptent la forme et privilégient le langage du corps sans en limiter l’espace. Ilinx (1998) marque un tournant dans son écriture chorégraphique. L’évolution est plus palpable encore dans les créations formant le triptyque Partiellement Effacé (2000) – Humor (2001) – Endless (2003).

Son enseignement se situe dans le prolongement des expériences menées avec la compagnie Mi-Octobre et des différentes techniques corporelles qui ont nourri son écriture.

 

 

JONAH BOKAER (New York)

False Start (solo)

Jonah Bokaer, en plus d’être danseur permanent de la Compagnie Merce Cunningham depuis sept ans, réalise depuis 2002 son propre travail de création chorégraphique et dirige le studio Chez Bushwick. Après avoir présenté en janvier 2007 son solo CHARADE, il présentera au Studio-théâtre de Vitry la première d’un solo inédit, FALSE START, troisième volet d’une trilogie de solos réalisés avec l’aide de la technologie du Motion Capture et du logiciel Dance Forms. FALSE START est un hommage à l’oeuvre de Jasper Johns du même nom et évoque, à l’instar des deux premiers solos, une déconstruction du portrait moderne par une décomposition du corps et du mouvement, de son effacement et des traces de leur présence.

 

 

MEREDITH GLISSON (Lyon/New York)

Dude

Meredith Glisson est venue s’installer en France l’année dernière pour suivre un stage auprès de Maguy Marin au CCN de rilleux-le-Pape. Diplômée en 2005 de la prestigieuse université d’arts et de spectacle vivant, Hollins University, elle a présenté plusieurs solos en 2005 au Studio Chez Bushwick (NY), à l’American College Dance Festival, etc. Elle présentera en France un solo créé en 2004, Dude, ainsi que son premier travail de chorégraphie réalisé avec des performeurs français autour des limites et libertés à travers l’espace, le mouvement et la voix.

Plomb laurier crabe

Plomb laurier crabe

 

Texte et conception Alexis Fichet
Textes courts de Laurent Quinton et Nicolas Richard
Scénographie Bénédicte Jolys
Création sonore Frédéric Marolleau
Lumière Laurent Queyrut

Avec Bérengère Lebâcle, Jonathan Drillet, Giuseppe Molino

Performer Nicolas Richard

Production Christine Chalas au Studio-théâtre de Vitry
Coproduction Lumière d’août (Rennes)
Diffusion Youness Anzane

Contact presse Emmanuelle Favre-Bulle / 06 13 68 60 76

Avec le soutien à la permanence artistique de la Région Ile de France

• Création au Studio-Théâtre de Vitry / représentations du 4 au 14 décembre 2007

• 10, 11 et 12 janvier 2008 : théâtre de la Paillette, Rennes

• Mars 2008 : Scène Nationale de la Roche-sur-Yon

Pour en savoir plus : www.lumieredaout.net

Dossier de presse : Plomb laurier crabe

Agrippine

Agrippine

 

Direction musicale : Jean Claude Malgoire
Mise en scène : Frédéric Fisbach
Assistant : Benoît Résillot
Scénographie : Emmanuel Clolus
Lumière : Daniel Lévy
Costumes : Olga Karpinski
Chefs de chant : Sébastien D’Hérin, Benoît Hartoin
La Grande Ecurie & la Chambre du Roy

Chanteurs : Véronique Gens, Salomé Haller, Philippe Jaroussky, Donata D’Annunzio Lombardi, Ingrid Perruche, Nigel Smith, Thierry Grégoire, Bernard Deletré, Fabrice di Falco, Alain Buet
Comédiens : (distribution en cours) Christian Montout, Marielle Coubaillon, Pierre Carniaux, Hiromi Asaï, Xavier Clion

Projet : Ce très bel opéra créé à Venise en 1709 sera réalisé dans une mise en scène de Frédéric Fisbach avec en parallèle, pour le jeune public, une adaptation théâtrale de ce morceau d’histoire romaine. Après le Couronnement de Poppée de Monteverdi, nous retrouvons les mêmes protagonistes quelques années plus tôt, à l’époque où Agrippine est prête à tout pour que son fils Néron devienne empereur.

Opéra seria d’un genre pseudo historique les personnages : Claudio, Agrippine, Néron, Poppée, Ottone, etc sont issus de l’histoire romaine mais le librettiste tout en respectant un minimum de véracité historique, imagine une trame et des situations d’un caractère évidemment “vaudevillesque”: Poppée a trois soupirants, Agrippine promet à la fois son amour et ses foudres pour réaliser son voeux le plus cher : le triomphe de son fils Néron, Poppée cherche à tromper ceux qui l’ont dupée, Claude trompé par tous, pardonne.

Les caractères sont soulignés à l’extrême, les situations sont typiques du théâtre comique vénitien avec toutes ses ficelles….Musicalement l’oeuvre est caractéristique du génie en pleine maturité de Haendel. ses qualités mélodiques, l’instrumentation pleine de charme, la technicité vocale ayant trouvé leur perfection lors un séjour de sept ans en Italie

Agrippine fut un opéra déterminant dans la carrière de Haendel : représentée vingt sept fois lors de sa création à Venise, l’oeuvre remporte un énorme succès, à tel point que l’ambassadeur d’Angleterre l’invite à Londres pour y entamer une carrière de directeur et compositeur d’opera seria. »

Création : 6 mars 2003
Co production : Atelier Lyrique de Tourcoing, Théâtre de St Quentin en Yvelines
Tournée : Théâtre de St Quentin en Yvelines , Le Carré St Vincent – Orléans, Clermont Ferrand , Théâtre Municipal de Tourcoing, « Le Quartz » de Brest , Opéra de Rennes

Revue de presse

« Les opéras de Georg Friedrich Haendel semblent parfois statiques et pauvres en péripéties ; ce n’est certes pas le cas d’ « Agrippina ». Si le regard critique que porte alors Venise, où l’ouvrage fut crée en 1709, sur Rome et les intrigues autour de la papauté a perdu, de nos jours une partie de son actualité, c’est au profit de sentiments plus éternels : l’amour sous toutes ses formes (sensuel, sexuel , maternel), le goût du pouvoir. Ce que montre parfaitement la mise en scène de Frédéric Fisbach dont le premier mérite est la clarté ; le texte de Vincenzo Grimani a été lu à la loupe – avec son assistant, Benoît Résillot, Fisbach en a même tiré une adaptation parlée qui peut servir d’introduction à l’opéra. »

Michel Parouty, Les Echos, 11 mars 2003

 

« Grand amateur de théâtre japonais et de marionnettes, le metteur en scène qui vient de triompher au Japon et à Paris dans Les Paravents de Jean Genet ne s’est engagé, avec Jean-Claude Malgloire, que sur un parti pris : celui de la légèreté. Décors minimalistes et géométriques, jeux chorégraphiques subtils de sept comédiens muets, doublures des personnages centraux. « On a travaillé à l’épure, jamais à l’amputation »

Jean-Marie Duhamel, La voix du Nord, 18 mars 2003

CATULLE MM VII – 2007

CATULLE MM VII – 2007

catulle

Mise en scène et traduction Pulchérie Gadmer

Assistante à la dramaturgie Elisa Ghertman
Scénographie Roland Le Gallic
Lumière Sylvie Garot
Musique Dominique Gadmer

Interprètes Fanchon Bertrand, Bénédicte Cerutti, Pulchérie Gadmer, Giuseppe Molino, Etienne Parc, Benoît Résillot

Du 16 au 18 novembre et du 20 au 24 novembre 2007 à 20 heures
Durée du spectacle 1h30

Production déléguée Christine Chalas pour le Studio-Théâtre de Vitry

Contact presse Emmanuelle Favre-Bulle / 06 13 68 60 76

Avec le soutien à la permanence artistique de la Région Ile de France