Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé (Le mépris)

Le Mepris

En février nous aurons le plaisir d’accueillir la nouvelle création de Nicolas Liautard, directeur artistique de la Scène Watteau à Nogent-sur-Marne. Dans une relecture du MEPRIS d’Alberto Moravia, il convoque les œuvres d’Homère, Dante, Hölderlin, Pétrarque et Jean-Luc Godard…


mardi 18 février à 20h30
mercredi 19 février à 20h30

Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé (Le mépris)

d’après les œuvres de Alberto Moravia, Jean-Luc Godard, Homère, Dante, Hölderlin, Pétrarque

conception du spectacle Nicolas Liautard
son Thomas Watteau
administration Magalie Nadaud
diffusion Estelle Delorme

avec Jean-Yves Broustail, Jean-Charles Delaume, Aurélie Nuzillard, Fabrice Pierre, Wolfgang Pissors, Marion Suzanne

production La Nouvelle Compagnie
coproduction La Scène Watteau – Scène conventionnée de Nogent-sur-Marne, avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile-de-France, du Conseil général du Val-de-Marne et d’Arcadi


Quand on accepte de l’argent de quelqu’un c’est toujours que l’on a vendu quelque chose. Et quand ce quelque chose n’est pas définissable clairement c’est sans doute que l’on a vendu quelque chose d’une valeur bien plus grande que l’argent.
C’était l’erreur de Riccardo/Paul. Cet homme dont la vocation est le théâtre, mais qui n’écrit pas de théâtre. Qui accepte (provisoirement dit-il) un travail de commande pour le cinéma, dans le but de rembourser un crédit et qui, comme l’Ulysse d’Homère (ou de Dante) ne rentre pas directement chez lui mais s’attarde, fait des détours, tergiverse, remet à plus tard. La première méprise était méprise de soi. Chez lui, c’était Ithaque mais c’était aussi le théâtre.
Tiens, c’est curieux ! Lorsque Fritz Lang, dans le film de Godard, prononce cette réplique fameuse « Il faut toujours terminer qu’est-ce qu’on a commencé », il est justement en train de filmer Ulysse qui aperçoit Ithaque au loin, et Piccoli/Paul de lui annoncer son abandon du projet et sa décision d’écrire enfin sa pièce de théâtre.

Nicolas Liautard

mepris2


Nicolas Liautard

Nicolas Liautard suit une formation à l’Université d’Aix-Marseille auprès de Pierre Woltz, puis à l’Université Paris Xnanterre auprès de Robert Abirached, Jean Jourdheuil, Jean-Pierre Sarrazac et Bernard Faivre. En 1993, il est lauréat du Festival International de Théâtre Universitaire de Nanterre-Amandiers avec Le Procès de Franz Kafka.
Il met en scène La République Livre I de Platon, La Folie du Jour de Maurice Blanchot, Hyménée de Nicolas Gogol, Ajax de Sophocle, Amerika de Franz Kafka, Pouvais-je te demander de bien vouloir te déplacer de quelques millimètres (inspiré de l’œuvre de Christophe Tarkos), Le Nez de Gogol, L’Avare de Molière, Blanche Neige (nomination aux Molières 2010 Jeune Public), Le Misanthrope de Molière, L’Entretien (Zouc par Zouc) entretiens de Zouc avec Hervé Guibert. En 2012, il met en scène un opéra contemporain de Klaus Händl, musique d’Andreas Schett pour le Festival de Salzburg et The Little Matchseller (d’après La Petite Marchande d’Allumettes de H.C Andersen).
Comédien dans ses propres spectacles, il joue sous la direction de Pascal Rambert (Antoine et Cléopâtre), Michèle Foucher (L’Amour et l’Art, Platon/Godard), Jacques Rosny (Caligula), Pedro Khadivar (Les yeux bleus, cheveux noirs), Marion Suzanne.
Depuis septembre 2006, il est directeur artistique de La Scène Watteau, Scène conventionnée de Nogent-sur-Marne