IL FAUT BRULER POUR BRILLER

IL FAUT BRULER POUR BRILLER

 

spectacles De Frédéric Fisbach

au Studio-Théâtre

À l’initiative de Jérôme Pique, Youness Anzane et Jonah Bokaer, Il faut brûler pour briller favorise la circulation géographique des artistes du spectacle vivant et propose du 14 au 15 avril au Studio-théâtre de Vitry un temps fort de rencontres entre artistes américains, français, européens et libanais. Nous souhaitons insister sur la rencontre entre artistes, participer à la mise en place de réseaux autonomes, permettre l’enrichissement par l’échange au niveau des esthétiques, des pratiques et des politiques de (sur)vie menées par les artistes. Ces derniers, réunis autour d’une série de propositions qui travaillent le corps, la voix, le texte et l’image, dessinent les territoires contemporains de la performance. Le programme est accueilli dans différents lieux d’île de France : l’Espace Khiasma (93), le Studio-théâtre de Vitry (94), l’Atelier de Paris Carolyn Carlson (Paris 12), Naxos Bobine (Paris 11) et les Voûtes (Paris 13) qui ont développé un rapport de proximité avec les spectateurs, favorisent le travail de recherche et d’expérimentation.

Samedi 14 avril – 20h

 

VINCENT THOMASSET (Paris)

Vincent Thomasset est né en 1974. Après avoir suivi une hypokhâgne et une  deuxième année de DEUG Lettres Modernes à Grenoble, il participe à des stages avec Mamadou Dioume, suit une formation à l’Ecole du Sapajou à Montreuil avec Annie Noël et participe à différents projets avec Heiko Bucholz, Yves Doncques et Claire Vallanzasca, Régis Braun, Roger Planchon, Emmanuel Patron, Philippe Morier-Genoud. En 2003, il collabore aux Laboratoires d’Imaginaire Social n°3 & 4 au CDN de Normandie dirigés par David Bobbée, Méderic Leos et Antonin Ménard puis à Randonnée en 2004-2005, création d’Antonin Ménard. En 1999, il rencontre Pascal Rambert, participe à trois stages et travaille avec lui : Atelier d’Ecriture Physique Orale et Plastique en Temps Réèl (2001-2003), Paradis (2004-2005), Pan (opéra de Marc Monnet, 2005), After Berfore (2005-2006). Depuis 2000, il a écrit Iceberg, Ensemble Ensemble et Playmobil. En 2007, il suivra la formation ex.e.r.ce 07 au CCN de Montpellier, plate-forme de recherche chorégraphique co-dirigée par Mathilde Monnier et Xavier Leroy.

 

ALEXIS FICHET/NICOLAS RICHARD (Rennes)

Brouille

Alexis Fichet et Nicolas Richard font partie du même collectif d’auteurs : Lumière d’août. Nicolas Richard réalise des performances à partir de ses propres textes. Alexis Fichet est metteur en scène. Il travaille parfois sur ses propres textes et a mis en scène Façades, une pièce sonore et textuelle de Nicolas Richard. En septembre 2006, de manière intrusive, Nicolas Richard a amplifié un texte d’Alexis Fichet, un texte à propos de langue de bœuf. Ce travail a donné une très courte performance à deux, qui s’inscrivait au cœur d’un travail plus général. C’est cette performance qu’il s’agira de développer pour Il faut brûler pour briller. Une performance à partir d’univers poétiques a priori éloignés, et rapprochés par la force.

 

DIANE BUSUTTIL (Berlin)

Lonesome Town

L’obéissance n’est pas une vertu. L’obéissance est un esclavage. Une diminution graduelle de la créativité, avec une tendance vers l’écroulement. La désobéissance est souvent injustement confondue avec la méchanceté. C’est une conception tendancieuse et intentionnellement incorrecte. La désobéissance existe en soi. La désobéissance féminine est la mort du patriarcat.

 

AMI GARMON/JULIA JARCHO (Berlin/San Francisco)

Take me away

Ami Garmon présentera à « Il faut brûler pour briller » une nouvelle pièce réalisée en collaboration avec l’auteur et performeuse américaine, Julia Jarcho. Take Me Way: The Amazing Disposabke Body examine l’étrange et terrifiante rencontre entre l’esprit féminin et le corps féminin.

Chorégraphe et danseuse contemporaine, Ami Garmon a travaillé avec Philippe Découflé, Pierre Droulers, Marco Berretini et d’autres. Ancienne gymnaste et danseuse, elle a étudié la kinésithérapie pour les danseurs, le yoga (Iyengar, Jivamukti). Elle a travaillé pendant deux années avec Steve Paxton sur la recherche « Material for the Spine ». Elle est également professeur certifiée de Pilates.

Dimanche 15 avril – à partir de 15h

VINCENT THOMASSET (Paris)

Même programmation que le samedi 14 avril

SERGE RICCI (Paris) – 17h00

Après une formation chez Rosella Hightower à Cannes, Serge Ricci poursuit une carrière d’interprète dans diverses compagnies, actuellement la Zouze/Christophe Haleb et mène parallèlement une recherche sur différentes techniques corporelles, s’orientant surtout vers la technique Feldenkraïs. Cette pratique lui a permis de renouer avec le corps intuitif et de développer une approche différente du mouvement dansé toujours guidée par un sens du partage. Il cultive par ces recherches une maîtrise du corps qui est devenue sa préoccupation majeure en matière d’enseignement et de chorégraphie.

La présentation du duo Les jardins obscurs dans le cadre des Hivernales d’Avignon en 1994 révèle son travail chorégraphique ; il crée la compagnie Mi-Octobre la même année. Au fil de ses pièces chorégraphiques – Educere (1994), Retour à ses tours (1996), Phalène Phalène (1996), Champs clos (1997) -, les intentions sculptent la forme et privilégient le langage du corps sans en limiter l’espace. Ilinx (1998) marque un tournant dans son écriture chorégraphique. L’évolution est plus palpable encore dans les créations formant le triptyque Partiellement Effacé (2000) – Humor (2001) – Endless (2003).

Son enseignement se situe dans le prolongement des expériences menées avec la compagnie Mi-Octobre et des différentes techniques corporelles qui ont nourri son écriture.

 

 

JONAH BOKAER (New York)

False Start (solo)

Jonah Bokaer, en plus d’être danseur permanent de la Compagnie Merce Cunningham depuis sept ans, réalise depuis 2002 son propre travail de création chorégraphique et dirige le studio Chez Bushwick. Après avoir présenté en janvier 2007 son solo CHARADE, il présentera au Studio-théâtre de Vitry la première d’un solo inédit, FALSE START, troisième volet d’une trilogie de solos réalisés avec l’aide de la technologie du Motion Capture et du logiciel Dance Forms. FALSE START est un hommage à l’oeuvre de Jasper Johns du même nom et évoque, à l’instar des deux premiers solos, une déconstruction du portrait moderne par une décomposition du corps et du mouvement, de son effacement et des traces de leur présence.

 

 

MEREDITH GLISSON (Lyon/New York)

Dude

Meredith Glisson est venue s’installer en France l’année dernière pour suivre un stage auprès de Maguy Marin au CCN de rilleux-le-Pape. Diplômée en 2005 de la prestigieuse université d’arts et de spectacle vivant, Hollins University, elle a présenté plusieurs solos en 2005 au Studio Chez Bushwick (NY), à l’American College Dance Festival, etc. Elle présentera en France un solo créé en 2004, Dude, ainsi que son premier travail de chorégraphie réalisé avec des performeurs français autour des limites et libertés à travers l’espace, le mouvement et la voix.