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Play House à l'Hôtel de Ville de Vitry (4)

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Pauvreté

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Nous suivons le travail de Pascal Kirsch depuis des années, et nous aimons l’exigence de ses choix portant toujours sur des écritures rares et intenses. En mai et juin nous l’accueillons avec son équipe pour la création de PAUVRETÉ, RICHESSE, HOMME ET BÊTE, chef d’œuvre d’Hans Henny Jahnn, dont ce sera la première mise en scène en France. Figure majeure de la littérature allemande du XXème siècle, Hans Henny Jahnn est l’auteur notamment de Pasteur Ephraïm Magnus et d’une étonnante Médée


vendredi 19 juin à 20h*
samedi 20 juin à 20h*
dimanche 21 juin à 16h
lundi 22 juin 20h*

*NAVETTE RETOUR au départ du Studio-Théâtre direction Châtelet

reprise au théâtre L’ÉCHANGEUR à Bagnolet du 26 septembre au 9 octobre 2015
du lundi au samedi à 20h, le dimanche 17h, relâche les mercredis

PAUVRETÉ, RICHESSE, HOMME ET BÊTE
[Armut, Reichtung, Mensch und Tier]

d’ Hans Henny Jahnn
traduction Huguette et René Radrizzani

l’Arche est agent théâtral du texte représenté

mise en scène Pascal Kirsch

scénographie et costumes Marguerite Bordat assistée d’Anaïs Heureaux
stagiaires Laure Mirroir et Julie Dard Gervais
lumière Pascal Villmen assisté de Léandre Gans

avec Julien Bouquet, Arnaud Chéron, Raphaëlle Gitlis, Vincent Guédon, Loïc Le Roux, Marina Keltchewsky, Élios Noël, Florence Valéro et François Tizon
les enfants Melvil, Nora et Jacob

production, diffusion Marie Nicolini
remerciements Camilla Saraceni, Véronique Timsit, Jean-Pierre Baro, Collectif les 4 chemins

production COLLECTIF 2 PLUS, Studio-Théâtre de Vitry ; avec le soutien de la DRAC Île-de-France, d’Arcadi, du TNB – centre européen théâtral et chorégraphique, de La Commune d’Aubervilliers – Centre Dramatique National et du Théâtre l’Échangeur de Bagnolet


PAUVRETÉ, RICHESSE, HOMME ET BÊTE (1933) est non seulement une œuvre dramatique mais aussi un poème, un conte. C’est un récit au long cours à propos de paysans du grand nord (les riches) et de leurs valets de ferme (les pauvres). À la fois réaliste et magique, c’est une réflexion violente et crue sur l’amour, loin des critères moraux d’une époque. On y voit à travers les êtres comme dans du verre. On y parle une langue rude, brutale même, intransigeante, voire lapidaire. Les acteurs du drame butent, sur des désirs inassouvis, des peurs, des superstitions, la volonté de posséder. Certains veulent, une fois, connaître la jouissance, d’autres le bonheur. Et dans leurs courses ils se heurtent les uns aux autres. Les plus sombres d’entre eux sont acharnés comme des chiens enragés. Les plus purs manquent de courage… Le tout compose une énigme brûlante, taillée dans une langue de roc.

Pascal Kirsch

Dans ce pays de montagnes, de vallées et de fermes, il y a des esprits, des trolls et des morts qui parlent. Il y a de l’eau qui coule vers le bas. Il y a des hommes et des femmes qui aiment et qui tuent. Des paysans et des valets de ferme. Des pierres qui font du bruit en marchant. Des enfants naissent. Une histoire se raconte, comme dans un conte : Un cheval arrive de La gardeuse d’oies, de Grimm, et ce cheval a l’air d’être magique.

« Ce monde est un équilibre de joie et de souffrance. Car il est la source de toutes les représentations qui étaient là avant la création. De formidables chants et harmonies traversent les battements d’ailes du temps. Et la matière, la chair qui nous tourmente, est la correspondance d’un mystère cristallin », dit Yngve.

Vincent Guédon


Pauvreté, Richesse, Homme et Bête, n’a jamais été mis en scène en France. Rarement elle l’a été en Allemagne. Nous sommes heureux d’être les premiers à en donner une version, dans la traduction de Huguette et René Radrizzani.

Pour la forme…
Je n’ai pas, en mettant en scène, d’apriori esthétique. Je pars d’impressions simples, à partir de l’écriture. Il s’agit d’une lente, longue et patiente lecture du texte qui m’est offert. L’image populaire, transposée, du monde paysan que propose Jahnn, pour moi qui viens d’un coin perdu du Centre de la France et connais bien des paysans, c’est le Western. C’est ma première impression. La seconde naît de l’intrigue, des tourments, des rapports souvent pervertis entre les couples ici présents (mensonges, complots, rivalités, chantages). C’est quelque chose du cinéma de Losey, et plus particulièrement de The Servant. Et puis il y a la dimension onirique, cauchemardesque de la pièce. Elle s’exprime particulièrement dans les apparitions à Manao, et vis à vis de son cheval, toutes les rumeurs dont il est le sujet et les fantasmes qu’il suscite. À cela, je voudrais donner corps, à travers des rêves entre les actes qui viendraient soulever tout ce qui reste en suspens dans la pièce.

Pour les acteurs…
Mon travail avec eux s’opère de deux manières. Il y a d’abord une écoute du récit, de l’intrigue proposée. Il s’agit d’éclaircir ce récit avec les acteurs, de le clarifier. Ici, la narration est essentielle, raffinée, énorme. Ce travail est d’autant plus important. Puis il y a le travail de la langue, de ce que la langue peut creuser en l’acteur, de ce qu’elle peut faire résonner de lui, et, par lui, en nous.
Il ne s’agirait pas de jouer les personnages, mais de laisser longuement entrer la langue dans la chair de l’acteur, jusqu’à ce qu’elle le modifie, ce qu’elle le modèle à l’image des êtres qui composent cette tragédie paysanne.
Mandelstam, le grand poète Russe qui composait ses poèmes à haute voix, pensait qu’on pourrait pour toujours retrouver son visage dans l’expression de celui qui dirait son poème. L’acteur devrait par les mots, en parcourant les sensations, les épreuves, les sentiments vécus de la pièce, retrouver une vérité voulue par Jahnn.
Faire descendre la langue dans le corps de l’acteur, cela veut dire qu’indépendamment du travail de compréhension, de transmission de l’intrigue qu’il porte, il doit perdre une certaine conscience. J’aime que l’acteur ne sache plus trop ce qu’il dit, qu’il cesse d’être raisonnable, logique, intelligent. Je le préfère instinctif, en train de rêver, bestial ou bouleversé. Je crois que le théâtre est essentiellement composé de situation extra-ordinaire, alors les états de plateau, d’acteurs, eux aussi doivent l’être.
Il reste la question du réalisme. Certes, on peut dire que la pièce de Jahnn est du genre « réaliste-magique ». Cela ne signifie pas pour moi que l’on doive avoir un jeu naturaliste. Je demande aux acteurs qu’ils nous aident à percevoir les situations depuis l’intérieur de ceux qui les subissent, et non de manière extérieure ou objective. Je leur demande de jouer ce que nous pouvons imaginer de la façon dont Sofia ou Manao, par exemple, entendent quand on leur parle et selon ce qui leur est raconté.
Il y a là quelque chose d’expressionniste, sans doute, mais en même temps de rêvé, un mélange de grotesque et d’effleuré, une déformation légère de la réalité des tons, des actes, et un tremblement, quelque chose qui doit rester invisible.
Cela demande du temps, du calme, et une grande confiance pour s’abandonner à ces états proches du sommeil, d’une forme de transe, d’une espèce de bouffée délirante de colère, d’accès d’amour, de désir… Pauvreté, Richesse, Homme et Bête propose beaucoup d’états limite, de situations limite. Ce serait une grande trahison, un mensonge, il me semble, de ne pas tenter, chaque soir, de les faire exister.

Pascal Kirsch

Pauvreté, Richesse HB


Hans Henny Jahnn, auteur notamment des pièces Le Pasteur Ephraïm Magnus, Médée, est l’un des prosateurs les plus importants et les plus singuliers du XXème siècle en Allemagne, et pourtant, il est encore peu connu en France. Son œuvre, écrite entre les années 1910 et 1950, se partage entre œuvres romanesques et œuvres dramatiques. Pauvreté, Richesse, Homme et Bête est contemporain de son roman le plus célèbre, énigmatique et noir : Le navire de bois. Bien que les récits qui les portent soient éloignés, le même thème traverse ces deux œuvres maitresses : l’amour en est le cœur obscur et brulant.

Pascal Kirsch, se forme comme comédien au Conservatoire de Tours puis à l’école de Lucien Marchal Parenthèses. Il y rencontre Marc François avec lequel il jouera Les Aveugles de Maeterlinck, Le Roi sur la place de Block et Victoria de Hamsun. Il est assistant à la mise en scène notamment avec Bruno Bayen (La Fuite en Egypte, Nicodème, Stella de Goethe), Thierry Bedard (La Bibliothèque censurée) et au cours de stages à l’école du Théâtre National de Bretagne et de Lausanne avec Claude Régy. Il fait ses premiers projets de mise en scène de 1998 à 2002 en travaillant sur les œuvres de Büchner, Celan ou Dostoïevski. En 2003, il fonde au Mans, avec Bénédicte Le Lamer, la compagnie pEqUOd qu’il dirige jusqu’en 2010. Ils conçoivent ensemble plusieurs pièces qu’il met en scène. Il mène également un travail d’intervenant pédagogique auprès d’élèves acteurs (École du T.N.B.), scénographes (E.N.S.A.D.) mais aussi pour des publics loin de la professionnalisation du théâtre. De 2010 à 2013 il s’occupe de Naxos-Bobine, micro lieu pluridisciplinaire au cœur du 11ème arrondissement de Paris. Il y organise résidences d’artistes, présentations de travaux en cours, concerts, performances, lectures, rencontres… le tout dans un esprit de partage, d’échange et de gratuité.
Il signe les mises en scène deEt hommes et pas d’après Uomini e no d’Elio Vittorini ‘2010 Comédie de Béthune, Théâtre d’Arras, Théâtre de l’Échangeur – Bagnolet), Guardamunt 34′ & 55’
d’après un poème et un extrait des Cahiers de Vaslav Nijinski La 25ème Heure (en Festival d’Avignon, Festival Les Rencontres du Court – Bordeaux, Utopies Festival – Bourgogone, Lavoir Moderne Parisien – Paris)

Arnaud Chéron, son expérience de la scène passe par l’interprétation, le chant, la régie, la technique de l’éclairage. Il a débuté chanteur dans un groupe de rock à Caen, Les fumiers, en 94. Comme acteur, il a notamment joué sous la direction d’Éric Lacascade en 2002 dans Platonov de Tchekhov, Les Barbares de Gorki en 2006, spectacles créés dans la Cour d’Honneur à Avignon, puis Les Estivants de Gorki, au Théâtre National de Bretagne/Rennes, Tartuffe de Molière, créé à Vidy-Lausanne. Il a interprété Pylade dans la pièce éponyme de Pasolini, dirigé par Lazare Gousseau, Bruxelles, 2010, 2012. Il a tenu dans Hamlet avec David Bobée le rôle d’Horatio, puis de Roméo pour Roméo et Juliette en 2013. Il a dirigé plusieurs pièces, notamment une adaptation d’Un fils de notre temps de Ödön Von Horvath, et Encore plus demain d’après les textes d’Isabelle Pinçon. Il a suivi une formation comme régisseur lumière et travaille aussi devant / derrière la scène. Il a interprété, depuis 1991, des textes de Marivaux, Artaud, Vincent Van Gogh, Marguerite Duras, Lewis Carroll, Fernando Pessoa, DAF de Sade, Henri Miller, Kurt Schwitters, Bukowski… : « Find what you love and let it kill you ».

Raphaëlle Gitlis, formée à l’École du TNS. Elle a joué Marivaux, Goldoni, Racine, Kleist, Beckett, Daniel Danis, Greggory Motton, Tsvetaeva… sous la direction de Penchenat, Villégier, Jeanneteau, Gilberte Tsaï, Adel Hakim, Edith Scob, Lukas Hemleb, Bernard Bloch…Depuis 2013, elle participe à des projets du flûtiste François Veilhan, qui mêlent musique, textes et vidéo La sentence, de Charlotte Delbo et prochainement, Matisse, ce vivant à la Fondation Maeght. Depuis quelques temps, elle développe un projet en plusieurs volets autour du thème du «rêve»: atelier «La Permanence du Rêve» (Maison des Femmes, Montreuil/ classe FLE d’un lycée professionnel, Chelles/ Fondation Casip, Paris), adaptation ou traduction de textes d’auteurs qui entretiennent un rapport avoué avec le rêve (Frankenstein de Mary Shelley, Else Lasker-Schüler…, SY Agnon) et série d’entretiens («Avez-vous un rêve marquant?), la majeure partie de ces textes ayant donné lieu à des lectures publiques à la MdF. Sa traduction des Quelques feuillets du Journal de Zürich (pot-pourri) de Else Lasker-Schüler (Ed.Héros-Limite, 2012), est au cœur d’un spectacle pour actrice seule, qu’elle a joué sous le titre de Une heure avec Else LS (Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, enregistré pour France-Culture/ Théâtre de la Vieille Grille, Paris/ Théâtre Berthelot, Montreuil/ Centre Romain Gary, Jérusalem). En 2010, elle est lauréate de la Villa Médicis Hors-Les-Murs avec son projet «Rêves/Else Lasker-Schüler/ Israël».

Vincent Guédon, après avoir suivi une formation au Conservatoire d’Angers, au Théâtre Universitaire d’Anger, aux Cours Véronique Nordey et aux Atelier Didier-George Gabily, il entre à l’École du TNB, de 1994 à 1997. Au théâtre il joue sous la direction de Jean-François Sivadier : Noli me tangere 1 (Jean-François Sivadier) , Le Mariage de Figaro (Beaumarchais), Italienne avec Orchestre (Jean-François Sivadier), La Mort de Danton (Geörg Büchner), Le Roi Lear (William Shakespeare), Noli me tangere 2 (Jean-François Sivadier), Le Misanthrope (Molière). Mais également avec Cédric Gourmelon, Dehors devant la porte (Wolfgang Borchert) et Haute-surveillance (Jean Genet), avec Rachid Zanouda, Quai Ouest (Bernard-Marie Koltès), La Conquête du Pôle Sud (Manfred Karge), Pascal Kirsch, Et Hommes et pas (Ellio Vittorini), Stanislas Nordey, Violence (Didier-George Gabily), Philippe Duclos et Hubert Colas, La Jungle des Villes (Bertold Brecht), Nadia Vonderheyden, Gibiers du Temps (Didier-George Gabily), Humanus Gruppo, Humanus gruppo, Guillaume Gateau, L’ennemi du Peuple (Ibsen).

Marina Keltchewsky, a grandi entre la Yougoslavie, le Maroc, la Russie (dont elle est originaire) et l’Argentine avant de se destiner au théâtre. Après une formation de lettre (hypokhâgne et khâgne puis une Licence de lettres modernes), elle entre au Conservatoire d’art dramatique du 7ème arrondissement avant d’intégrer l’École du Théâtre National de Bretagne sous la direction de Stanislas Nordey (2009-2012). De par sa culture familiale musicale, elle chante le répertoire tzigane russe et balkanique, accompagnée par son oncle Micha Makarenko. Elle a joué dans les spectacles Se Trouver (Pirandello) et Living !(Julian Beck) mis en scène par Stanislas Nordey en 2012, dans Casimir et Caroline (Ödön Von Horváth) mis en scène par Bernard Lotti en 2013. Par ailleurs, elle travaille régulièrement avec les compagnies rennaises Lumière d’Août et Mirelaridaine.

Loïc Le Roux, après des études en Art du spectacle à l’université Paris 8, il y suit notamment les cours de Michelle Kokosowski et Claude Buchvald et travaille parallèlement avec les compagnies Lézards Hurlants et Humeur Locale. En 2000, il intègre l’École du Théâtre National de Bretagne à Rennes, sous la direction de Stanislas Nordey. Il joue ensuite avec Stanislas Nordey dans La puce à l’oreille (Feydeau), Blandine Savetier L’Assassin sans scrupules, Arnaud Meunier 123 puis Gens de Séoul et enfin En quête de Bonheur, Pascal Kirsch Mensch puis Et Homme et pas, Madeleine Louarn En délicatesse, Cédric Gourmelon Edouard II, et récemment avec Christophe Laluque dans Le manuscrit des chiens de Jon Fosse. Il travaille également comme créateur sonore pour le théâtre depuis 2003 avec Laurent Sauvage, Jean-Pierre Baro, Éléonore Weber et Patricia Allio, Gilles Sampieri, Nathalie Garraud, Vincent Macaigne…

François Tizon, après des études de philosophie à Rennes et Reykjavìk (Island), il fait du théâtre avec Denis Lebert et Nadia Vonderheyden. Il travaille en Italie avec Analisa d’Amato Agnus Dei, avec Pierre Meunier Les Egarés, Éric Didry Les Récits, Compositions et participe au groupe d’acteurs Humanus Gruppo La Conquête du Pôle Sud et Quai Ouest mis en scène par Rachid Zanouda (La Dingoterie-Entretiens avec Françoise Dolto mis en scène par Éric Didry et Pôle E). Il joue avec Alain Béhar (Mô, Até, Angelus Novissimus), avec Monica Espina (Le Monstre des H.), avec Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma Trafic. Il réalise plusieurs spectacles L’Homme Probable, Antoine Tenté , La Dernière Partie , Les Jeunes Filles . Il publie Les Jeunes Filles retournement en 2010.

Florence Valéro, en parallèle d’une formation en cinéma, elle pratique le théâtre depuis l’âge de 15 ans : ateliers, conservatoire du XVIème à Paris, stages… Elle se professionnalise entre autre aux côtés de Jean-Paul Zennaker et de Didier Moine. Mais c’est surtout la rencontre avec l’auteur comédien et metteur en scène Julien Gaillard (fondateur de la cie l’oblio – di me) au Théâtre de la Danse en 2006 qui déterminera son cheminement de comédienne. Elle participe au projet Penthésilée de Kleist, puis renouvelle l’expérience avec Mallarmé, diptyque, 4.48 de Sarah Kane et Tryptique Douleur écrit par Julien Gaillard et dont le dernier texte a été publié aux éditions Quartet. Depuis 2011, elle collabore avec la metteuse en scène Maud Watel Kazak. En juin 2013, elle a croisé la route des metteurs en scène Jean-Pierre Baro et Pascal Kirsch sur La mort de Danton de Büchner. Également poète, son premier recueil a été publié aux Editions L’Herbe qui tremble en novembre 2013.

Elios Noël, depuis sa sortie de l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Bretagne à Rennes en 2003, il joue à plusieurs reprises sous la direction de Stanislas Nordey (Atteintes à sa vie de Martin Crimp, Le Triomphe de l’amour de Marivaux et La nuit au cirque d’Olivier Py). Il participe au projet Pièces d’identités avec le théâtre de Folle Pensée en 2004. Il joue également dans les spectacles d’Éléonore Weber et de Patricia Allio (Je m’appelle Vanessa de Laurent Quinton puis dans Rendre une vie vivable n’a rien d’une question vaine au festival d’Avignon 2007 ainsi que dans Premier monde/Primer mundo en 2012). Il est acteur pour la compagnie Lumière d’aout dans le projet Ciel dans la ville d’Alexandre Koutchevsky entre 2007 et 2011 (à Rennes, Bamako et Ouagadougou) et dans À la racine de Marine Bachelot (au TNB en 2011). Il a travaillé avec la compagnie La nuit surprise par le jour : Le bourgeois, la mort et le comédien, mis en scène par Eric Louis, et dans Le songe d’une nuit d’été, mis en scène par Yann-Joël Collin à l’Odéon. Avec Jean Pierre Baro il joue dans Ivanov (ce qui reste dans vie), dans Woyzeck (je n’arrive pas à pleurer) et dernièrement dans Gertrud de Hjalmar Söderberg. Il a travaillé également avec Myriam Marzouki (Le début de quelque chose d’Hugues Jallon au festival d’Avignon 2013) ainsi qu’avec Christine Letailleur (Le Banquet de Platon lors du festival Mettre scène 2012 au TNB).

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Tartarin raconté aux Pieds Nickelés

En avril nous accueillerons le dernier spectacle de Marie Vayssière, Tartarin raconté aux Pieds Nickelés, créé en 2010 et jamais encore présenté en Région parisienne. Après Eduardo de Filippo et un extraordinaire « Art de la comédie », elle continue d’explorer le burlesque comme révélateur des profondeurs humaines, naissant de l’effroi et poussant vers l’absurde…


jeudi 7 avril à 20h30
vendredi 8 avril à 20h30
samedi 9 avril à 20h30
dimanche 10 avril à 16h

Tartarin raconté aux Pieds Nickelés

d’après « Tartarin de Tarascon » d’Alphonse Daudet

Mise en scène et scénographie Marie Vayssière

Avec
Dominique Collignon-Maurin, Patrick Condé, Pit Goedert et Miloud Khétib

Assistant Philippe Gorge
Lumière Laurent Coulais et Marc Vilarem
Fabrication décor Daniel Granger

Production déléguée et diffusion Julie Nancy-Ayache

Coproduction Compagnie du Singulier, Théâtre des Bernardines
avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Direction des Affaires Culturelles de la ville de Marseille, du Conseil Général des Bouches-du-Rhône et le Centre départemental de créations en résidence CG13 et la Direction Régionale des Affaires Culturelles DRAC PACA.
(Ce spectacle bénéficie également du soutien de l’ADAMI)


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« Marie Vayssière fait réapparaître dans son théâtre de foire transformé en salle de classe, les figures comiques populaires, Tartarin et les Pieds Nickelés, que des générations de gamins ont lu à l’école ou à la récréation. Pendant que l’un tente héroïquement d’aller au bout de la fable de Daudet, le trio d’anarchistes, professionnel de la glandouille, trois clowns sans âge maquillés comme des camions volés lui font les poches, bâfrent sans limite, s’emploient à torpiller la fiction du chasseur de lion écrite à l’époque de la colonisation algérienne et de l’escroquerie généralisée. On voit passer les chameaux, les cartes du bled : « C’est où Orléansville ? ». On entend la chaîne des ignominies qui, du haut vers le bas, de l’humain à l’animal, transmet la maltraitance et « la peur de soi et de l’autre qui fait l’histoire et la géographie. » C’est là un théâtre dont le burlesque naît de l’effroi, un théâtre qui vient de l’enfance, sacrilège. »

Bénédicte Namont, Théâtre Garonne à Toulouse.


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Marie Vayssière

Qu’elle joue ou qu’elle mette en scène, Marie Vayssière ouvre par son théâtre un rapport inédit au temps, une sorte de « trou dans la réalité ».
Après 1990 son parcours de comédienne glisse ailleurs, emporté par l’impérative nécessité d’amener son propre monde à la scène, de diriger, elle-même, des acteurs.
Spectacle après spectacle, elle développe, alors, une démarche où le singulier (nom dont elle baptise sa compagnie), émerge du rapport très artisanal qu’elle entretient au métier. Du cousu main si l’on peut dire. Sa recherche va piocher à travers d’autres pratiques comme le clown, la marionnette, la foire… tout ce qui permet, en bref, de déplacer le trait, de le forcer même à certains moments, pour atteindre à une sorte de déséquilibre scénique ambiant. Un vertige concret, généré par le jeu des acteurs et par le traitement de l’espace qu’elle favorise. Les choses dans son travail se présentent de biais, les extrêmes se frôlent, grotesque et gravité se côtoient, énormité et grâce rivalisent. Sous cet éclairage à effet grossissant, on peut parler de tout avec légèreté. Evoquer le meilleur comme le pire, le génial et le pas reluisant.
Et Marie Vayssière ne s’en prive pas. Qu’elle amène sur scène les figures mythiques de Zarathoustra, Panurge, ou Tartarin, c’est toujours au bout du compte, pour pousser dans ses retranchements l’homme, ses grandeurs et son éternelle bêtise.

Suzanne Joubert (auteur associé du Théâtre des Bernardines. Marseille)


COMPAGNIE DU SINGULIER direction artistique Marie Vayssière

La Compagnie du Singulier existe depuis bientôt vingt ans et a produit de nombreux spectacles qui ont tous beaucoup tourné tant en France qu’à l’étranger. Nous avons eu le plus souvent affaire à des textes intenses adaptés de romans ou d’ouvrages philosophiques comme par exemple « Le pleure-Misère » d’après le roman du même titre de l’irlandais Flann O’Brien, « En passant » qui fut une adaptation de « Ainsi parlait Zarathoustra » de Nietzsche, « Il faut faire plaisir aux clients » adapté des Tiers et Quart Livres de Rabelais, « L’art de la Comédie » de Eduardo de Filippo, « La fête » d’après « Les possédés » de Dostoïevski ou « Tartarin raconté aux Pieds Nickelés  » d’après l’œuvre d’Alphonse Daudet…
Notre travail se fait dans un rapport très concret au plateau, au texte, au jeu, au présent des acteurs, à l’autre, à notre aujourd’hui. Mais il y a tout le reste, l’espace, le moindre des objets, le temps…
C’est toujours et avant tout un travail de la perception et de la sensation pour tendre à un moment vers ce qui demeure mystère, en essayant de rassembler des forces, une affaire d’énergie… Ce qui se produit le plus généralement sur le plateau est une matière singulière, pétrie de rire et de gravité où s’entrelacent poésie, étonnement et dérision . La violence souvent présente dans les spectacles côtoie la douceur, le doute côtoie une apparente tranquillité.
Tous les spectacles de La Compagnie du Singulier ont été mis en scène par Marie Vayssière.
Elle a enseigné dans le cadre de la formation AFDAS, à la Faculté de Rennes, à la Faculté d’Aix-en-Provence, à l’Institut International de la Marionnette à Charleville-Mézières, à l’ENSATT à Lyon, à l’École du TNS à Strasbourg, à La Réplique à Marseille et de façon régulière à l’École du Théâtre National de Bretagne à Rennes. Marie Vayssière est depuis 2010 Maître de Conférences associée au département des Arts du Spectacle à la faculté d’Aix-en-Provence.

– 1993 : « Le Pleure Misère » d’après le roman de Flann O’Brien.
– 1994 : « Rapport pour une Académie » adaptation de la nouvelle de Franz Kafka.
– 1995 : « En Passant » inspiré librement de « Ainsi parlait Zarathoustra » de Frédéric Nietzsche.
– 1996 : « Il Mariniero / Le Marin » de Fernando Pessoa.
– 1997 : « Barbe Bleue » de Georg Trakl.
– 1998 : « Mort de Rosa » de Suzanne Joubert.
– 2000 : « Il faut faire plaisir aux clients » d’après les Tiers et Quart Livres de François Rabelais.
– 2003 : « Il Cilindro » (Le haut-de-forme) d’Eduardo De Filippo.
– 2003 : « Mes Choses Favorites » pour le Festival International de la Marionnette Charleville-Mézières.
– 2004 : « Dédé – Le Dingo Divin », pour le théâtre de Marionnettes La Cavale.
– 2006 : « L’Art de la Comédie » d’Eduardo De Filippo.
– 2007 : « Lampedusa beach » de Lina Prosa..
– 2008 : « La Fête » d’après Les Démons de Dostoïevski.
– 2008 : « Tous tant qu’ils sont » de Suzanne Joubert
– 2009 : « La poule d’eau » de S. I.Witkiewicz
– 2010 : « Tartarin raconté aux Pieds Nickelés » d’après l’œuvre d’Alphonse Daudet

photo Nadir Aveugles