MEDEALAND

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En février nous accueillons MEDEALAND de Sara Stridsberg, dans une mise en scène de Jacques Osinski créée cette année à Grenoble. Figure importante de la littérature suédoise contemporaine, inspirée par Louise Bourgeois, Marguerite Duras ou Sarah Kane, Sara Stridsberg explore les figures féminines de la radicalité dans des œuvres violentes et puissamment poétiques.


vendredi 13 février à 20h30
samedi 14 février à 20h30
dimanche 15 février à 16h
lundi 16 février à 20h30

MEDEALAND

de Sara Stridsberg
traduit du suédois par Marianne Ségol Samoy

mise en scène Jacques Osinski
dramaturgie Marie Potonet
scénographie Christophe Ouvrard
lumière Catherine Verheyde
costumes Hélène Kritikos
musique Dayan Korolic

avec
Caroline Chaniolleau, Grétel Delattre, Noémie Develay Ressiguier, Julien Drion, Jean Claude Frissung, Delphine Hecquet, Maud Le Grévellec et Dayan Korolic (musicien)

production Compagnie L’aurore boréale – coproduction MC2: Grenoble
avec le soutien artistique du Jeune Théâtre National
jtn-logo
construction du décor et réalisation des costumes par les Ateliers de la MC2


MEDEALAND
© Pierre Grosbois

MEDEALAND. Le pays de Médée… En nommant ainsi sa pièce, Sara Stridsberg désigne d’emblée ce qui en fait le cœur. Le pays de Médée, c’est un univers mental, l’espace clos dans lequel elle est enfermée. « L’espace est d’une blancheur éblouissante, une sorte de non-espace. Un lieu d’attente, de l’après, de l’éternité. La salle d’attente d’un hôpital. Un royaume des morts stérile. La salle d’attente du néant, un espace conscient ou peut-être rêvé. » écrit Sara Stridsberg dans cette belle langue à la fois concise et tumultueuse qui la caractérise. On peut voir la pièce comme un immense flash-back, le lieu de « l’après » étant celui de l’après meurtre de ses enfants par Médée. Le pays de Médée, c’est celui de la souffrance, celui du manque.
Le pays de Médée, c’est aussi le pays perdu, « le pays abandonné, oublié, celui dont rêve l’exilé ». C’est la « matrie » évoquée au début de la pièce, telle une mer. Cette mer qui, dans la pièce d’Euripide, sépare les deux pays, celui de l’enfance et celui de l’âge adulte dans lequel Jason a emmené Médée. Le pays de Médée, c’est cet entre-deux, passionnant à rendre scénographiquement, un espace sans contour, à la fois brumeux et tout en angles, pays du rêve dans lequel le concret de la réalité frappe, pays où l’esprit de Médée se fracasse contre la réalité des murs d’un hôpital. Ayant trahi son père pour Jason, Médée n’a plus de pays que celui qu’elle porte dans sa tête. Elle est désormais une étrangère, une sans asile, une sans domicile fixe. Et peut-être que plus encore que l’amour, c’est la violence de ce statut que Sara Stridsberg interroge.
Plein d’une évidente modernité, MEDEALAND s’inscrit dans une lignée littéraire. D’Euripide (dont la pièce porte de nombreux échos) à Sarah Kane, c’est aussi toute une histoire du théâtre que revisite Stridsberg et que j’ai envie de revisiter avec elle. Comme Le Chemin de Damas, comme Le Songe de Strindberg, comme Dehors devant la porte de Borchert, Medealand est un drame à stations. C’est un type de pièces qui me touche et que j’ai souvent montées. « Le corps disloqué/Avec sur le visage tous les signes de la fureur », pour reprendre les termes de Sénèque traduit par Florence Dupont, l’esprit de Médée erre. Des figures viennent à sa rencontre : la déesse (qui peut aussi être médecin), la mère, la nourrice, le roi Créon, Jason lui-même… Une à une, Médée franchit les étapes qui la mèneront au meurtre de ses enfants et à un étrange apaisement : « J’ai enfin arrêté de pleurer. Médée a enfin arrêté de pleurer ».
Souffre-t-elle plus de son amour bafoué ou de son statut d’étrangère ? Quelle est l’aliénation la pire, celle d’aimer ou celle de n’être pas d’ici ? La colère de Médée vient du rejet, rejet par Jason mais aussi rejet par un pays qui ne veut plus d’elle. Sara Stridsberg dit alors la vérité nue avec une absence de pathos qui oblige le spectateur à affronter la vérité du monde : « Après un temps dans le service, il apparaît qu’une décision d’expulsion a été prise concernant la jeune femme en question. Les renseignements ont été donnés par son ex-mari et, après vérification, ont été avérés. La jeune femme se trouve donc depuis plusieurs jours illégalement à Corinthe. Par conséquent, elle ne peut bénéficier de soins médicaux. Les services de police en ont été informés et il a été décidé que la femme devrait être reconduite à la frontière, escortée par les forces de l’ordre. »
La grande force de Sara Stridsberg est de rendre d’emblée absolument contemporaine cette Médée millénaire. Abandonnée par Jason pour qui elle a tout sacrifié, Médée n’a d’autre endroit où aller qu’un hôpital psychiatrique où l’on ne veut pas la garder. Puisant son inspiration dans la tradition littéraire, Stridsberg s’en affranchit pour rendre sa Médée totalement humaine, concrète. Elle parle directement au spectateur, abandonnant le mythe pour une intimité qu’elle rend fascinante. Avec Sara Stridsberg, Médée redevient une femme : Une femme dont le chemin bifurque, internée aux urgences psychiatriques d’un hôpital… Une femme étrangère, sans papier, seule, une valise à la main, aux prises avec le prosaïsme de l’administration, l’égoïsme ordinaire.
Pour Jason, Médée a tué son frère. Elle s’est faite meurtrière, exilée. Ses actions, qui sont aussi des actions de force et de courage, n’ont pas été reconnues. Dans l’alliance Jason/ Médée, il a obtenu tous les bénéfices, elle a pris tous les torts. C’est elle la meurtrière, elle la fugitive. En endossant ces rôles, elle a fait de Jason un héros. Lorsqu’il l’abandonne pour en épouser une autre, elle n’est plus rien. Elle n’a plus rien sauf son amour disloqué et ses enfants. Face à la prodigieuse indifférence de Jason, face à la tranquille assurance de sa beauté, Médée n’a d’autre arme que celle de ses enfants pour le toucher encore. Ses enfants qui sont aussi ce qui l’ancre encore dans la terre, au sol de ce pays inconnu qu’elle voudrait faire sien et qui ne veut plus d’elle. En les tuant, elle s’anéantit et se libère : « Maintenant tu ne peux plus me faire de mal. Maintenant je suis libre. L’homme n’a jamais existé. L’amour n’a jamais existé. »
Sara Stridsberg a étudié Sarah Kane. Elle en a la force. Pour elle, comme pour Sarah Kane, l’écriture a à voir avec la destruction. Son écriture, étrange mélange de violence et de poésie, part de la réalité la plus noire, la folie, l’exil, l’abandon, pour nous emmener dans un univers rêvé, qui peut aussi bien frôler le cauchemar que la transcendance. Ainsi le récit fait par la déesse des meurtres d’enfants est empreint d’une étrange douceur, douceur dont je ne sais si j’oserais la qualifier de maternelle.
Ainsi est Médée : d’une violence mêlée de douceur. Son apparence frêle, toute de volonté et d’humilité, renferme la force de ceux qui croient en la justesse de leur cause. Elle peut toucher la transcendance, transformant violence et prosaïsme en pureté. Mais Médée a aussi un corps, corps que Sara Stridsberg dépeint sans fard : corps de femme, amoureuse, délaissée, corps de nouvelle mère aussi, corps qui commande à l’esprit, prisonnier du désir.
Face à elle, Jason n’a pas le beau rôle mais il incarne la séduction. « Il doit être beau, il doit être possible à aimer » dit Sara Stridsberg. L’écrivain inverse en quelque sorte les rôles. Jason est celui qu’on regarde, rôle habituellement dévolu à la femme. Il est finalement un « homme fatal » par analogie avec la femme fatale, chère aux films hollywoodiens.
Dans une interview à L’Express, Sara Stridsberg dit, parlant de son roman, La Faculté des rêves : « La poésie et la beauté dans ce livre, sont un cadeau que je voulais faire à toutes ces filles seules, à celles qui vivent dans la rue, aux prostituées, aux marginales, à toutes celles qui se sont perdues en chemin ». Médée est de ces marginales. Mais elle est reine aussi. Elle a le corps en miettes mais son esprit flamboie. Elle ne plie pas. « Mais tu dois apprendre à t’incliner devant le monde quand il te regarde. Personne n’y échappe. Aucune femme. Pas même toi, Médée. » lui dit sa mère, personnage oublié dans la tradition et auquel Stridsberg donne un grand poids, ce qui n’a rien d’anodin. Abandonnée par l’homme qu’elle a aimé, Médée refuse de plier et c’est alors sa condition de femme qu’elle interroge. Sara Stridsberg ne se revendique ni comme féministe ni comme écrivain femme. Dans une interview, elle dit pourtant que ce qui l’intéresse dans l’écriture, c’est la destinée des femmes dans le monde. De grandes figures féminines sont d’ailleurs à la source de ses romans. La faculté des rêves s’inspire d’une figure réelle, Valérie Solanas, prostituée intellectuelle et féministe, qui tira sur Andy Warhol et faillit le tuer. Darling river s’inspire d’une figure littéraire, celle de Lolita. Pour Sara Stridsberg, Valérie Solanas incarne le mauvais rêve du patriarcat, tandis que Lolita en est le rêve. Avec Médée, elle s’attaque à un mythe. Sa force est de lui rendre toute son humanité. Sa Médée est une femme, une femme qui ne plie pas devant le regard du monde, une femme qui défie les lois et c’est cela qui m’intéresse.

Jacques Osinski
Juin 2013

MEDEALAND
© Pierre Grosbois

« Même si aujourd’hui je suis déchue et lamentable
Si je suis une fugitive, une mendiante solitaire
Une femme abandonnée
Un monceau d’afflictions
Je brillais autrefois aux côtés de mon père
J’étais une noble héritière
La petite fille du Soleil »
Sénèque, Médée, traduction de Florence Dupont

« C’est l’amour seul qui peut me sauver et c’est l’amour qui m’a détruit. »
Sarah Kane, Manque, traduction d’Evelyne Pieiller

MEDEALAND
© Pierre Grosbois

EXTRAIT

LA DÉESSE : La femme arrive au service des urgences. Âge : vingt-sept. État civil : divorcée, nouvellement séparée. Donne l’impression d’être confuse, est arrivée en sous-vêtements bien que la température extérieure soit en dessous de zéro. A du mal à expliquer sa venue de manière structurée mais répond clairement aux questions qu’on lui pose sur l’espace et le temps. Soutient qu’elle demande de l’aide pour cause de cœur brisé et qu’à part ça, elle se porte bien, qu’elle est en bonne santé. Deux enfants. Des garçons. Dont elle s’occupe seule depuis quelque temps. Sans logement. Sans revenus. A eu une activité professionnelle autrefois mais a arrêté quand son mari a eu un point de vue là-dessus. A tenté de travailler à domicile mais progressivement son activité est tombée à l’eau. Est originaire de Colchide. Pas de famille, pas d’amis, personne vers qui se tourner. Demande à être hospitalisée pour une nuit. Veut qu’on la guérisse de sa condition. Propose une opération du cœur et du sexe. Ne veut plus être ce qu’elle est. Absence de toute volonté de collaboration.

Sara Stridsberg, MEDEALAND, traduction de Marianne Ségal-Samoy
Éditions de L’Arche

TEXTES EN REGARD

Ne me dis pas non non tu ne peux pas me dire non c’est un tel soulagement de retrouver l’amour et de dormir dans un lit et d’être serré et touché et embrassé et adoré et ton cœur bondira quand tu entendras ma voix verras mon sourire sentiras mon souffle sur ton cou et ton cœur s’emballera quand je viendrai te voir et dès le premier jour je te mentirai et je t’utiliserai et je te baiserai et je te briserai le cœur puisque tu as brisé le mien, et tu m’aimeras chaque jour davantage et un jour ce sera trop lourd et alors ta vie sera mienne et tu mourras dans la solitude quand j’aurai emporté tout ce qui me plaira avant de partir sans plus rien te devoir c’est toujours là c’est toujours là et tu ne peux pas nier la vie tu sens merde cette vie merde cette vie merde cette vie merde cette vie maintenant je t’ai perdue.

Sarah Kane, Manque, traduction d’Evelyne Pieiller
Éditions de L’Arche

Il était cependant séparé de moi. Je me prêtais à lui pour qu’il se fasse. Dans ma chair baignait la sienne, naissante, mais distincte, avec sa jeunesse, ses énervements, sa fraîcheur, sa colère de bête sous-marine qui se débat pour atteindre la surface, son indépendance. Son indépendance était au fond de moi, tellement criante et nue, que je me tenais comme écartelée par la vérité, mise à nu, comme une femme baisante, sa vérité. Aucun des aspects les plus notoires de la virilité n’atteint celui-là, si dans virilité on entend l’exercice brutal d’une liberté. J’exerçais brutalement ma liberté en face de cette liberté totale qui grouillait au fond de moi. Je la sentais vivre et la mienne, autour, la contenir, aussi libre.
(Maintenant que je relis ces lignes, il est là, hors de moi, à quelques mètres, il dort. Sa liberté n’est pas moins totale, ni la mienne. Ma vie est liée à la sienne, elle en est dépendante jusque dans les moindres détails. S’il meurt, la beauté du monde meurt et il fera nuit noire sur ma terre. Autrement dit, s’il meurt, je meurs au monde. C’et pourquoi je n’ai pas plus peur de sa mort que de la mort. C’est pourquoi, au moment où je suis la plus enchaînée, je suis la plus libre. Jamais ma révolte, ma puissance de révolté n’a été aussi violente. Puisqu’un tel amour, un tel enchaînement amoureux est dans l’ordre du possible, en même temps que ce possible contient la mort de l’objet de cet enchaînement, dans ce cas je souhaiterais que Dieu existe pour incarner ce possible, et pour pouvoir le blasphémer. Parce que l’objet de mon amour m’importe plus que moi – non seulement à mes propres yeux mais en soi, il s’encastre dans le monde plus précisément, son prix est plus grand, ce n’est pas de moi à lui qu’il m’est précieux, mais il m’importe qu’il vive. Ceux qui n’ont pas d’enfant et qui parlent de la mort me font rigoler. Comme les puceaux qui imaginent l’amour, comme des curés. Ils ont de la mort une expérience imaginaire. Ils s’imaginent frappés par la mort, vivants, alors que morts, ils ne pourront pas jouir de cette mort. Alors que devant un enfant, cette idée se vit chaque jour et que si ça arrive, c’est vivant que vous jouissez de votre mort, vous êtes un mort vivant.)

Marguerite Duras, Cahiers de la guerre et autres textes
Éditions Gallimard

 

… De tout ce qui respire et qui a conscience
Il n’est rien qui soit plus à plaindre que nous, les femmes.
D’abord nous devons faire enchère
et nous acheter un mari, qui sera maître de notre corps,
malheur plus onéreux que le prix qui le paie.
Car notre plus grand risque est là : l’acquis est-il bon ou mauvais ?
Se séparer de son mari, c’est se déshonorer,
et le refuser est interdit aux femmes.
Entrant dans un monde inconnu, dans de nouvelles lois,
dont la maison natale n’a rien pu lui apprendre,
une fille doit deviner l’art d’en user avec son compagnon de lit.
Si elle y parvient à grand’peine,
s’il accepte la vie commune en portant de bon cœur le joug avec elle,
elle vivra digne d’envie. Sinon, la mort est préférable.
Car un homme, quand son foyer lui donne la nausée,
n’a qu’à s’en aller, pour dissiper son ennui,
vers un ami ou quelqu’un de son âge.
Nous ne pouvons tourner les yeux que vers un être unique.
Et puis l’on dit que nous menons dans nos maisons
Une vie sans danger, tandis qu’eux vont se battre !
Mauvaise raison : j’aimerais mieux monter trois fois en ligne
que mettre au monde un enfant !
Mais à vrai dire, tout cela compte moins pour toi que pour moi.
Tu es ici dans ta patrie, dans la maison de ton père,
ayant les plaisirs de la vie, des amis qui t’entourent.
Je suis seule, exilée, bonne à être insultée
par un mari qui m’a conquise en pays étranger.
Je n’ai mère, ni frère, ni parent,
qui me donne un refuge en ce présent naufrage.
Voici la seule grâce que de toi je voudrais obtenir :
s’il s’offre à mon esprit quelque moyen, quelque artifice
pour punir mon mari du mal qu’il me fait,
garde-moi le silence. Une femme s’effraie de tout,
lâche à la lutte et à la vue du fer ;
mais qu’on touche à son droit, à son lit,
elle ira plus loin que personne en son audace meurtrière. »

Euripide, Médée, traduction de Marie Delcourt-Curvers
Éditions Gallimard


Née en 1972, Sara Stridsberg a travaillé sur les thèmes de la destruction et de l’aliénation dans la littérature, de Médée à Sarah Kane. Elle a reçu en 2007 le Grand Prix de littérature du Conseil nordique pour son deuxième roman La Faculté des rêves (éditions Stock) qui l’a révélée en France. Son troisième roman, Darling River, est un hommage à la Lolita de Nabokov. Elle écrit également des pièces de théâtre qui ont été montées sur les plus grandes scènes scandinaves.

Jacques Osinski
Né en 1968, titulaire d’un DEA d’histoire, Jacques Osinski se forme à la mise en scène grâce à l’Institut Nomade de la Mise en Scène auprès de Claude Régy à Paris et Lev Dodine à Saint-Pétersbourg.
En 1991, il fonde la compagnie La Vitrine et met en scène de nombreuses pièces de théâtre. Parmi celles-ci : L’Ile des esclaves de Marivaux (1992), La Faim de Knut Hamsun (1995 – Prix du Public de la Jeune Critique au Festival d’Alès), L’ombre de Mart de Stig Dagerman (2002), Richard II de Shakespeare (2003), Dom Juan de Molière (2005-2006) et Le Songe de Strindberg (2006).
En 2007, Jacques Osinski crée pour la première fois en France au Théâtre du Rond-Point L’Usine du jeune auteur suédois Magnus Dahlström.
Il est nommé directeur du Centre Dramatique National des Alpes en janvier 2008.

Depuis sa nomination il privilégie l’alternance entre textes du répertoire et découvertes, il y créé en coréalisation avec la MC2 :
Le Conte d’hiver de William Shakespeare, création à la Scène Nationale de Saint Quentin en Yvelines, repris à Grenoble et en province.
Woyzeck de Georg Büchner au printemps 2009. Cette pièce initie un cycle autour des dramaturgies allemandes qui se poursuit en écho par la présentation d’Un fils de notre temps d’Ödön von Horváth et par Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert.
Le Grenier de l’auteur contemporain japonais Yôji Sakaté (à Grenoble et au théâtre du Rond-Point) en 2010 et Le Triomphe de l’amour de Marivaux repris à Paris et en province.
Le Moche et Le chien, la nuit et le couteau deux pièces de Marius von Mayenburg toutes deux jouées au théâtre du Rond-Point à Paris,
Ivanov d’Anton Tchekhov repris en tournée en région parisienne.
Mon prof est un troll de Dennis Kelly sera sa première mise en scène jeune public en 2012. Le spectacle fera le tour des villages de l’Isère avant de partir en tournée dans toute la France,
George Dandin de Molière, tournée dans toute la France ; une deuxième tournée est prévue en région parisienne et en province au printemps 2014.
Orage de August Strindberg, en mars 2013. Le spectacle est repris en novembre décembre 2013 au théâtre de la Tempête à Paris.
L’histoire du soldat Opéra de Stravinski sur un texte de Charles Ferdinand Ramuz, en collaboration avec Jean Claude Gallotta pour le ballet et Marc Minkowski à la direction des musiciens du Louvre.
Dom Juan revient de guerre de Ödön Von Horváth à la MC2 de Grenoble. Le spectacle sera repris à Paris en mars 2015

Parallèlement à son activité théâtrale, Jacques Osinski travaille également pour l’opéra. Invité par l’Académie européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence, il suit le travail d’Herbert Wernicke à l’occasion de la création de Falstaff au Festival en 2001.
En 2006, à l’invitation de Stéphane Lissner, il met en scène Didon et Enée de Purcell sous la direction musicale de Kenneth Weiss au Festival d’Aix-en-Provence.
Puis c’est Le Carnaval et la Folie d’André-Cardinal Destouches sous la direction musicale d’Hervé Niquet à l’automne 2007. Le spectacle est créé au Festival d’Ambronay et repris à l’Opéra-Comique.
Jacques Osinski a reçu le prix Gabriel Dussurget lors de l’édition 2007 du Festival d’Aix-en-Provence.
En 2010, il met en scène Iolanta de Tchaïkovski au Théâtre du Capitole à Toulouse sous la direction musicale de Tugan Sokhiev.
A l’automne 2013, il mettra en scène l’Histoire du soldat et l’Amour sorcier, sous la direction musicale de Marc Minkowski, avec des chorégraphies de Jean-Claude Gallotta à la MC2: Grenoble, puis à l’Opéra Comique. Et en mai 2014, il mettra en scène Tancrède de Rossini au Théâtre des Champs-Elysées.

Maud Le Grevellec est formée à l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg, et au Conservatoire National de Région de Rennes, elle a joué au théâtre sous la direction de Stéphane Braunshweig Six Personnages en quête d’auteur d’après Luigi Pirandello, Rosmersholm de H. Ibsen, Les Trois sœurs de A.Tchékhov, Le Misanthrope de Molière, La famille Schroffenstein de H. von Kleist, La Mouette de Tchekhov – Alain Françon L’hôtel du libre échange de G.Feydeau – Jacques Osinski, Le triomphe de l’amour de Marivaux, Le conte d’hiver de W.Shakespeare – Jean-Louis Martinelli La République de Mek-Ouyes deJ. Jouet – Charles Berling Pour ceux qui restent de P. Elbé – Jean-François Peyret Les Variations Darwin de J. F. Peyret et A. Prochiantz, La Génisse et le pythagoricien de Peyret et Prochiantz – Claude Duparfait Petits drames camiques d’après Cami – Laurent Gutmann Les Nouvelles du plateau S de O. Hirata, et Giorgio Barberio Corsetti, Le Festin de pierre d’après Dom Juan de Molière.
Elle est membre de la Compagnie « Le groupe incognito » pour des créations collectives : Cadavres Exquis projet initié par Catherine Tartarin, Cabaret des Utopies Maison du comédien, Festival Berthier, Padam Padam d’après Moscou sur vodka de V. Erofeiev (Maison du Comédien Maria Casarès à Alloue, Le Limonaire, Scène National d’Angoulême, Le cabaret aux Champs Maison du Comédien Maria Casarès à Alloue et Cabaret Amoralyptique (Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg).
Au cinéma, elle a tourné avec Mabrouk El Mechri dans le long métrage Virgil.

Julien Drion
Formé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris après avoir suivi les classes de Jean Pierre Garnier, Cyril Anrep, Laurent Natrella et Maxime Franzetti au cours Florent en classe libre. Au cours de sa formation au CNSAD, il travaille sous la direction de Jean Paul Wenzel La nuit italienne de Ödön von Horvàth, Clément Bondu La musique la liberté d’après Baal de Brecht et Nous serons les enfants du siècle de Clément Bondu, et de Caroline Marcadé Another side of the story.
Au théâtre, il joue sous la direction de Emmanuel Demarcy Motta Wandted Petula de Fabrice Melquiot, Jean Pierre Garnier Lorenzzacio de Musset et La patrie de l’impatience d’après H. Baker, Daniel Martin Cabaret de Hanokh Lévin, Mathieu Jeunet Faust de Goethe, K Crespo Macbeth de W Shakespeare, Laurent Natrella Marie Tudor de Victor Hugo. Au cinéma, il participe aux courts métrages de Chloé Leplat Les inséparables et E Lemoine Juventa
A la télévision, on le voit dans Immersion 3X52 de Philippe Haim, Le soldat blanc de Eric Zonca, Alice Nevers « une ombre au tableau » de René Manzor, Simple de Yvan Calbérac, Engrenages de Gilles Bannier, Duval et Moretti de Denis Amar, Diane Femme flic de Nicolas Herdt,

Caroline Chaniolleau s’est formée à l’Ecole du Piccolo Teatro sous la direction de Giorgio Strehler et à l’école du Théâtre National de Strasbourg sous la direction de Jean-Pierre Vincent. Au théâtre, elle joue à plusieurs reprises sous la direction de Lukas Hemleb, Walter le Molli, Alain Françon, Hans-Peter Cloos, Jean-Pierre Vincent, André Engel, David Géry, Dominique Pitoiset, Joël Jouanneau, Sophie Loucachevski. Elle a rencontré Jacques Osinski sur Don Juan revient de guerre d’Odön Von Horvàth. Au cinéma, elle tourne sous la direction de Diane Kurys, Philippe Garrel, Bernard Stora, Gérard Jumel, René Allio, Dominique Crèvecoeur, Claude Lelouche, Pierre Granier-Deferre, Paolo Rocha, Pierre Jolivet, Rainer Kirkberg, Gilles Behat, René Feret, Hans-Peter Cloos, Ulrich Edel.

Grétel Delattre a suivi une formation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (ateliers dirigés par Jacques Lassalle, Daniel Mesguich et Piotr Fomenko).
Au théâtre, elle travaille sous la direction de Jean-Louis Martinelli Ithaque de B. Strauss, Anne Contensou Ouasmok de S. Levey, Volodia Serre Le suicidé de N. Erdman, Philippe Ulysse dans Vénus et Eros de Philippe Ulysse, C’est comme du feu de W.Faulkner, Et le Vivant et On est pas si tranquille de Fernando Pessoa, Julie Recoing dans Phèdre de Sénèque, Laurence Mayor dans Les Chemins de Damas d’August Strindberg, Bruno Bayen dans Plaidoyer en faveur des larmes d’Héraclite, Jean-Pierre Miquel dans En délicatesse de Christophe Pellet, Ivan Morane dans Cérémonie du transport des cendres d’Alexandre Dumas au Panthéon, Jacques Osinski dans Orage d’August Strindberg, Le chien, la nuit et le couteau de Marius Von Mayenburg, L’usine de Magnus Dahlström, L’Ombre de Mart de Stig Dagerman, Richard II de William Shakespeare et Dom Juan de Molière, Daniel Mesguich dans Andromaque et Esther de Racine, Stéphane Olivie-Bisson dans Sarcelles sur mer de Jean-Pierre Bisson, Brigitte Jacques-Wajeman dans L’Odyssée de Homère, William Mesguich dans La Légende des porteurs de souffle de Philippe Fenwick, Didier Kerckaert dans Vendredi, jour de liberté de Hugo Claus.

Noémie Develay Ressiguier
Formée au Théâtre National de Strasbourg dirigé par Stéphane Braunschweig – Ateliers de Jean-François Peyret, Yann-Joël Colin, Alain Françon. Au théâtre, elle joue sous la direction de Jean-Michel Rabeux La nuit des rois de Shakespeare, Rémy Barché Blanc tryptique de trois pièces courtes de Tennessee Williams, Thierry Roisin Ennemi Public de Henrik Ibsen, Michel Cerda Siwa, Thomas Condemine L’Échange de Paul Claudel, Marie Ballet Liliom de Ferenc Molnar, Alain Françon La Cerisaie de Tchekhov avec Jean-Paul Roussillon et Didier Sandre, Volodia Serre Le Suicidé de Nicolaï Erdman, Pierre Ascaride Les communistes Lecture dirigée par Wajdi Mouawad, Jean-Baptiste Sastre Un chapeau de paille d’Italie de Eugène Labiche, Barbara Nicolier et Gilles David Les Mondes de Edward Bond, une chorégraphie de Jean-Claude Gallotta 99 DUOS. Elle rencontre Jacques Osinski sur Don Juan revient de guerre d’Odön Von Horvàth. Au cinéma, elle est dirigée par Alice Winocour, Jean-Jacques Zilbermann, Carine Tardieu, Julien Pacaud (La Fémis). A la télévision, on la voit dans La cerisaie de Tchekhov Réal. Vincent Bataillon, Caution personnelle Réal. Serge Meynard, Julie Lescaut – « Le Voyeur » Réal. Alain Wermus, Une fille dans l’azur Réal. Marc Rivière, ACCRO – « Carnets d’Adolescents » Réal. Olivier Panchot, Les filles à papa Réal. Marc Rivièren, Navarro – « Ne Pleurez pas Jeannettes » Réal. Patrick Jamain, Les forges du désert Réal. Pierre Sportolaro & Safy Nebbou.

Jean-Claude Frissung
Il a rencontré Jacques Osinski sur Ivanov de Tchekhov, depuis ils en sont à leur quatrième collaboration après Dandin de Molière et dernièrement Orage d’August Strindberg. Au théâtre, il a travaillé entre autres avec Victor Garcia, Maurice Massuelles, Claude Yersin, Michel Dubois, Charles Joris, Gaston Jung, Jean Guichard, Jacques Alric, G. Vassal, Guy Lauzin, M. Kulhman, André Gilles, Olivier Périer, Jean-Pierre Sarrazac, Jean-Paul Wenzel, Martine Drai, Alain Mollot, Jacques Nichet, Guy Rétoré, Jean Marie Frin, Jean-Yves Lazennec, Didier Bezace, Alain Mergnat, Alain Barsacq, Jean-Luc Lagarce, Eric de Dadelsen, Michel Raskine, Christian Schiaretti, Daniel Benoin, Jacques Lassalle, Joël Pommerat, François Berreur, Yves Beaunesne, Robert Bouvier, Zabou Breitman. Au cinéma, il a tourné avec Jacques Rivette, Bertrand Tavernier, Benoit Jacquot, Claude Miller, Sylvain Monod, Tonie Marshall, Jeanne Labrune, Zabou Breitman, Nicole Garcia, Robert Guedéguian, Pierre Jolivet, Roschdy Zem, Jean-Marc Moutout, Jean-Pierre Sinapi, Jeannot Szwarc, Diane Bertrand, Michael Lyndsey Hogg, Patrick Lambert, Marc Bodin Joyeux, Christian Drillaud, Bertrand Van Effenterre, Miroslaw Sebestik, Jean-Pierre Limosin, Gianfranco Mingozzi, Rémi Besançon, Claude Gaignière, Dominique Dehan. A la télévision, on le voit dans la série des Maigret réalisés par Olivier Schatzky, Claude Goretta, Michel Sibra, Denys de la Patelière, Juraj Herz, Joyce Bunuel. Il tourne également sous Jacques Renard, Phlilippe Lefebvre, Alain Boudet, Jeanne Labrune, André Michel, Claude Champion, Emmanuel Fonlladosa, Daniel Losset, Jean Claude Charnay, Claude Barrois, Jacques Audouard, Jean-Claude Charnay, Christian Faure, Bertrand Van Efenterre, Bernard Stora, Bruno Gantillon, David Delrieux, Miguel Courtois, Aline Issermann, David Delrieux, Fabrice Cazeneuve, Christophe Loizillon, Jérome Foulon, Jean-Pierre Sinapi, Denis Amar, Stéphane Kurc, Jean Claude Sussfeld, Pascal Chaumeil, Christophe Douchand, Denis Malleval, Virginie Sauveur, Jacques Maillot et enfin Joël Calmettes pour un docu fiction.

Delphine Hecquet
Formée au Conservatoire National de Région de Bordeaux en art dramatique et danse contemporaine, puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Professeurs Dominique Valadié et Alain Françon, joue dans l’atelier dirigé par Olivier Py autour de ses textes. Classe de cinéma avec Jacques Doillon. Formation de chant avec Alain Zaepffel. Dans le cadre de sa formation au CNSAD, elle met en scène, avec Dominique Valadié, Variations autour du Rayon vert d’Eric Rohmer. Elle travaille sous la direction Joris Lacoste dans Suite n°1 ABC au Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles et festival d’automne à Paris (2013), Dominique Valadié dans Hedda Gabler de Henrik Ibsen, Léonie est en avance de Feydeau, La Mouette d’Anton Tchekhov, Juste la fin du monde de Jean-Luc Largarce, Alain Françon Chaise et Rouge, noir et ignorant d’Edward Bond, Caroline Marcadé Chicago Fantasy une comédie musicale, Retour à Bilbao de May Bouhada, Fanny Santer Ce formidable bordel d’Eugène Ionesco, Mario Gonzalez Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, Julie Duclos Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. Elle rencontre Jacques Osinski lors de la création d’Ivanov d’Anton Tchekhov pour le rôle de Sacha, Angélique dans George Dandin de Molière, elle le retrouve ici pour la quatrième fois. Elle interprète Edit Piaf dans Hymne à l’amour, ballet musical mise en scène de Misook Seo (Centre d’Art National Corée du Sud). Au cinéma, elle tourne avec Bruno Ballouard dans Lili-Rose, Eugène Green dans Correspondances (prix du Jury Festival de Locarno 2007) – Philippe Garrel dans Un été brûlant – Grégoire Pontécaille dans La rencontre (court-métrage, Fémis) – Laurent Bourdoiseau dans Sur son épaule (court-métrage) – Gaël De Fournas dans La bataille de Jéricho (court-métrage). Pour la télévision, elle a tourné dans Les Combattants de l’ombre de Bernard Georges (Arte).

Marie Potonet
Après des études de lettres, Marie Potonet devient assistante à la mise en scène auprès de Michel Cerda (La douce Léna de Gertrude Stein, Ma Solange, comment t’écrire mon désastre de Noëlle Renaude) et Louis-do de Lencquesaing (Anéantis de Sarah Kane). Assistante puis collaboratrice artistique de Jacques Osinski depuis 2002, elle participe à la création de L’Ombre de Mart de Stig Dagerman, Dom Juan de Molière, Le Songe de Strindberg, L’Usine de Magnus Dahström, Le Conte d’hiver de William Shakespeare. Elle signe l’adaptation de Richard II de Shakespeare, mis en scène par Jacques Osinski, ainsi que celle du Songe de Strindberg et la traduction du Conte d’hiver de William Shakespeare. Elle anime de nombreux ateliers tant dans les lycées qu’auprès d’un public amateur. Créé dans ce cadre en juin 2006 au Forum culturel de Blanc Mesnil, le spectacle Dom Juan, portraits éclatés qu’elle a mis en scène y est repris en 2007. Travailler plus ? y est joué en juin 2007. En 2009, elle collabore avec les Musiciens du Louvre-Grenoble et le Théâtre du Châtelet pour mettre en scène et signer l’adaptation d’un spectacle musical autour de l’opéra de Richard Wagner Les Fées. Le Voyage en Féerie est joué en avril dans le Grand Foyer du Théâtre du Châtelet à Paris et à Grenoble-Auditorium Olivier Messiaen – puis en tournée en Isère. En 2010, elle adapte et met en scène pour le Centre dramatique national des Alpes, La Petite Sirène, d’après Hans Christian Andersen à la MC2: Grenoble, au Nouveau Théâtre de Montreuil et en tournée. Elle est membre du collectif artistique et dirige le comité de lecture du CDNA depuis 2008. Dans le cadre des Mardis midis du théâtre du Rond-Point et d’Entrée Libre à Grenoble, elle a mis en lecture Le long de la principale de Steve Laplante, Testez-vous d’Ariane Zarmanti et Après cette journée de bonheur de Gerhild Steinbuch.

Christophe Ouvrard
Il se forme à la scénographie et aux costumes à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux puis à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg. Après avoir été l’assistant de l’architecte et designer Martine Bedin, il fait ses débuts au théâtre avec le metteur en scène Laurent Gutmann sur Légendes de la forêt viennoise d’Horvàth (2000). Au Théâtre National de Strasbourg, en 2001, il crée les décors et costumes du Jubilé, Plaisanterie en un acte de Tchékhov avec Stéphane Braunschweig, ceux de l’Orestie d’Eschyle avec Yannis Kokkos, puis le décor de Dom Juan pour Lukas Hemleb. Depuis, il crée de nombreux décors et costumes pour le théâtre avec des metteurs en scène comme Jean Boillot (au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis), Anne-Laure Liegeois (au CDN de Montluçon), Astrid Bas (au Théâtre National de l’Odéon), Marie Potonet et Jean-Claude Gallotta (à la MC2: Grenoble)… Depuis 2001, il est également le collaborateur régulier des metteurs en scène Guy-Pierre Couleau (La Forêt d’Ostrovski, La Chaise de paille de Sue Glover, George Dandin de Molière, Les diablogues de Dubillard, Marilyn en chantée de Sue Glover…) Jean René Lemoine (La Cerisaie de Tchékhov, Face à la mère de Lemoine…) et Jacques Osinski (Richard II de Shakespeare, Dom Juan de Molière, Le Songe de Strindberg, L’usine de Dahlström, L’éveil du printemps de Wedekind, Woyzeck de Büchner, Un fils de notre temps de Horvàth, Dehors devant la porte de Borchert, Le Grenier de Sakaté, Le triomphe de l’amour de Marivaux…)
A l’Opéra, il retrouve Guy-Pierre Couleau sur Vespetta et Pimpinone d’Albinoni (2006) et entame une collaboration avec Bérénice Collet pour laquelle il crée les décors et costumes du Petit Ramoneur de Britten au Théâtre des Champs-Elysées (2004), ceux du Verfügbar aux Enfers de G. Tillion au Théâtre du Châtelet à Paris (2007) et de Rigoletto de Verdi au Théâtre d’Herblay (2011). Toujours à l’Opéra, il crée pour Jacques Osinski, les décors et costumes de Didon et Enée de Purcell pour le Festival d’Aix-en-Provence (2006), ceux du Carnaval et la Folie de Destouches pour l’Opéra Comique à Paris (2007), et ceux de Iolanta de Tchaïkovski pour le théâtre du Capitole de Toulouse (2010). En 2011, il rejoint le metteur en scène Denis Morin pour lequel il crée le décor de l’Opéra Lumières à l’Opéra de Paris, Palais Garnier.


Hélène Kritikos

Petite fille et fille de tailleurs pour hommes installés à Tunis, Hélène Kritikos – artiste d’origine grecque – a été formée à ESMOD, école de stylisme parisienne. Elle participe aux présentations de collections d’Azzedine Alaïa et Thierry Mugler. Après un passage à l’atelier de costumes du Théâtre du Soleil, sa carrière la mène dans les années 80 au domaine de la publicité où elle croise des photographes tels que Jean-Loup Sieff, Jean-Louis Beaudequin ou des réalisateurs tels que Bill Evans, Billy August… Elle revient ensuite au spectacle vivant, conçoit et crée des costumes pour la danse ou le théâtre (Jacques Osinski, Pascale Henry, Karol Armitage, Jean-Jacques Vanier, Anne-Laure Liegeois, Marie Potonet, François Veyrunes, Philippe Macaigne…). Sa démarche actuelle tend à intégrer l’aspect scénographique à son travail sur le costume proprement dit, dans une approche globale du visuel scénique.

Catherine Verheyde
Après une licence d’histoire, Catherine Verheyde intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre, section lumière. Elle se forme auprès de Gérald Karlikow ainsi que de Jennifer Tipton et Richard Nelson. Elle travaille ensuite avec Philippe Labonne, Jean-Christian Grinevald… Elle rencontre Jacques Osinski en 1994. Leur première collaboration sera La Faim de Knut Hamsun. Ils travailleront ensuite sur Sladek, soldat de l’armée noire, Léonce et Léna, L’Ombre de Mart, Richard II, Dom Juan, Le Songe, L’Usine, Le Conte d’hiver, Le Grenier de Yoji Sakaté, Le Triomphe de l’amour de Marivaux et dernièrement Le Moche et Le Chien, la nuit et le couteau de Marius von Mayenburg.Parallèlement, Catherine Verheyde a travaillé avec les metteurs en scène Philippe Ulysse, Marc Paquien, Benoît Bradel, Geneviève Rosset, Antoine Le Bos…, et les chorégraphes Laura Scozzi, Dominique Dupuy, Clara Gibson-Maxwell, Philippe Ducou. Elle éclaire des concerts de musique contemporaine notamment à l’IRCAM (concerts Cursus, récital Claude Delangle) et aux Bouffes du Nord (concerts des solistes de l’EIC) et récemment, en Tchéquie, des pièces de Benjamin Yusupov avec Petr Rudzica et Juan José Mosalini. Elle éclaire également plusieurs expositions (Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, Musée du Luxembourg, Musée d’Art Moderne de Prato…) et travaille régulièrement à l’étranger (Ethiopie, Turquie, Arménie, Italie, Etats-Unis, Allemagne…). A l’opéra, elle éclaire Le mariage sous la mer de Maurice Ohana mis en scène par Antoine Campo, Didon et Enée de Purcell mis en scène par Jacques Osinski sous la direction musicale de Kenneth Weiss au Festival d’Aix-en-Provence, Le Carnaval et la Folie d’André-Cardinal Destouches mis en scène par Jacques Osinski sous la direction musicale d’Hervé Niquet, créé au Festival d’Ambronay puis repris à l’Opéra-Comique et Iolanta mis en scène par Jacques Osinski sous la direction musicale de Tugan Sokhiev au Théâtre du Capitole de Toulouse. Elle intègre le collectif artistique du Centre dramatique national des Alpes en 2008.

Dayan Korolic
Compositeur, bassiste, contrebassiste, il a composé et/ou arrangé et joué sur scène les musiques des spectacles :
De Sylvain Maurice (Berlin fin du monde, Plume, Don Juan revient de guerre, Un Mot pour un autre, Le Marchand de sable, Les Sorcières, Peer Gynt, La Pluie d’Eté), Victor Gauthier-Martin (Ailleurs tout près, Le Rêve d’un homme ridicule, La Vie de Timon, Gênes 01, Docteur Faustus, Round’Up), Damien Caille-Perret (Ravel, On a Perdu les Gentils), Jacques Osinski (Le Grenier. Le Chien, la Nuit et le Couteau), de la chorégraphe Caroline Marcadé (Portraits de Femmes) et de Emmanuel Daumas (comédie musicale « Anna » de Gainsbourg)
Compositeur de fictions pour France-Culture et France Inter. A composé les musiques de plusieurs courts-métrages. Il joue dans différents groupes et intervient sur les albums ou concerts de différents artistes :
Rob, Darkel, Rockin’ Squat, Moonsonic et fait partie du Drifting Orchestra (avec Daniele Segre Amar, Rishab Prasanna, François Merville, Joseph Escribe, Nicola Tescari, Mathias Duplessy)

 

© Pierre Grosbois