En mars-avril nous accueillons la création en résidence de PASSAGE DE LA COMÈTE de Vincent Farasse, jeune auteur et metteur en scène dont nous aimons les textes subtilement troublants. Dans un ensemble de fragments dont les liens se révèlent peu à peu, Vincent Farasse nous entraîne d’une comédie sociale à un poème apocalyptique…
vendredi 13 avril à 20h30
samedi 14 avril à 20h30
dimanche 15 avril à 16h
Le passage de la comète
texte et mise en scène Vincent Farasse
scénographie Julia Kravtsova
lumières Nathalie Perrier
conseillère costumes Delphine Brouard
administration Flora Vandenesch
avec Yves Beauget, Laure Giappiconi, Eve Gollac, Gaëlle Héraut, Jean-Marc Layer, Aymeric Lecerf
production Studio-Théâtre de Vitry, Compagnie Azdak
avec le soutien de Naxos-Bobine
Deux traders, un mouchoir blanc, un canapé sur catalogue, une fille trop compétente, une usine vide, des cheveux secs, deux mille ouvriers, une fille trop discrète, une montagne à gravir, un bras de mer, un grand projet, un open-space, une table vide, une résidence, une piscine, une série de morts mystérieuses.
On a vu passer une comète. Son rayon avait la forme d’une épée.
MURIELLE : J’adore ce type de lieu. Je trouve ce bâtiment remarquablement bien aménagé. On voit que les espaces sont pensés par rapport à une logique globale, et que cette logique a pour objectif le bien-être des individus. Et ça se sent tout de suite. On le sent quand on entre dans ce bâtiment. Moi la première fois que je suis entrée dans ce bâtiment c’était il y a onze ans, je me suis sentie bien. Tout de suite. Parce que les types qui ont conçu ce bâtiment ne l’ont pas conçu suivant une logique bêtement utilitaire, froide, fonctionnelle, non ils ont pensé ce bâtiment dans une perspective humaniste, et ça c’est toute la différence, c’est ça qui fait qu’on se sent bien, parce que ces types se sont posés du départ, du démarrage, la bonne question. Comment faire pour que les gens se sentent bien dans ce lieu. Et ça n’empêche pas d’être fonctionnel. Au contraire. Bien au contraire.
Dans la société moderne, la violence est exclue du discours. Pas de « chefs » et de « subordonnés », d’ « exploiteurs » et d’ « exploités », de « vainqueurs » et de « vaincus », mais des gens qui participent, interagissent.
Dans le même temps, des volcans explosent, tremblement de terre à Haïti, centrale de Fukushima…
Plus la violence est exclue de nos sociétés, plus l’imaginaire de la catastrophe est prégnant.
Et si la catastrophe n’était pas ce qui pourrait arriver mais ce qui est déjà ?
MURIELLE : Et quand on sort de l’eau, on nous amène, tenez-vous bien, des serviettes chaudes.