Lazare, Petits contes d’amour et d’obscurité

Petits contes

 

en co-programmation aver le CENTQUATRE-PARIS, au Studio-Théâtre

mardi 7 juin à 20h30
mercredi 8 juin à 20h30
jeudi 9 juin à 20h30
vendredi 10 juin à 20h30
lundi 13 juin à 20h30
mardi 14 juin à 20h30
mercredi 15 juin à 20h30
jeudi 16 juin à 20h30

PETITS CONTES D’AMOUR ET D’OBSCURITÉ

écriture et mise en scène Lazare
lumière Sonny Zouania
son Loïc Le Roux
régie générale du Studio-Théâtre Pierre-Damien Crosson
administration Olivia Bussy pour  la Gestion des Spectacles /Les 2 Bureaux
diffusion Jérôme Broggini

remerciement à Bruno Brinas

avec Anne Baudoux, Laurie Bellanca, Axel Bogousslavsky, Laurent Cazanave, Julien Lacroix, Claire Nouteau, Philippe Smith et Florent Vintrigner (musicien)

production Vita Nova ; coproduction  Théâtre National de Bretagne / Rennes, Théâtre Liberté / Toulon, le Granit / Scène nationale de Belfort, Théâtre des Bernardines / Marseille, Comédie de Saint-Étienne, le Grand T / théâtre de Loire-Atlantique ; coproduction de la reprise Studio-Théâtre de Vitry, CENTQUATRE-PARIS ; avec le soutien de H.A.S. Claire Lacombe / Marseillele Bois de l’Aune / Aix-en Provence ; le Studio-Théâtre de Vitry et le CENTQUATRE-PARIS sont partenaires pour l’accueil d’équipes artistiques en résidence de création

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« L’état amoureux transforme toute notre perception. Il est une porte ouverte aux émotions sourdes et indicibles, un passage du quotidien au merveilleux. C’est à l’instant du trouble que nous cherchons à définir notre réel. Au fond de nos peurs, tout fait semblant de se tenir droit alors qu’en réalité nous ne sommes qu’une chute perpétuelle. L’éclat du jour est devenu aussi étrange que le tumulte de la nuit. »

Petits contes d’amour et d’obscurité, dernière création de Lazare, présente la texture d’un puzzle dont les éléments en désordre animent un foisonnement luxuriant. Constitué de deux pièces, Les Illisibles et Quelqu’un est Marie, ce spectacle brasse un matériau composite en proximité télépathique avec le surréalisme, le cinéma, le théâtre de Feydeau, l’enfance, et où domine l’impulsion du sentiment amoureux.

Lazare est auteur et metteur en scène d’une œuvre dont la fantaisie débridée, proche de l’art brut, se joue des codes de représentation. Petits contes d’amour et d’obscurité, sa dernière création, brasse un matériau composite en amitié – avec le surréalisme, le théâtre de Feydeau, le cinéma, l’enfance – où domine l’impulsion du sentiment amoureux. À l’écoute du fourmillement du monde, cette parole rythmée allegretto traverse le corps des acteurs et leur donne une énergie vitale.

Petits contes...
© Hélène Bozzi


Entretien avec Lazare

Je vous ai rencontré la première fois au Théâtre de Gennevilliers pour le spectacle de Rabah Robert, et pour moi ce fut un véritable choc. D’où vient votre écriture, d’où vient votre langue ? On dit que vous êtes improvisateur, pourtant vos textes sont très écrits. Sont-ils écrits avant ou après l’expérience du plateau ?
Enfant et adolescent, j’avais beaucoup de mal à écrire, une impossibilité d’écrire. Mais là où c’est le plus empêché, ça pousse le mieux. Il y a des manques, et on sait des choses à notre insu, ça part
de là. Mon écriture vient d’improvisations, de surgissements de rêves, de croisements de personnes, d’éléments disparates qui n’ont d’abord rien à voir les uns avec les autres. Les différences provoquent le désir du croisement. Je rencontre des personnages dans la vie réelle ensuite je les rêve ou alors c’est l’inverse. Ma langue est faite du mouvement même de leur vie. Dans un songe je leur ai arraché le cœur et je le fais vibrer dans l’oreille des acteurs. Cette écriture n’est finalement rien d’autre qu’une indisponibilité à accepter la fatalité et la brutalité d’un monde. Mon désir est de trouver un équilibre entre un langage quotidien, une prose plus élaborée et une écriture poétique très ouverte. Que tout cela ne se juxtapose pas, mais se mélange. Ainsi, le fourmillement du monde est-il présent et concret sur le plateau.

Écrivez vous pour les acteurs ?
C’est une langue pour les acteurs. Elle part du corps. Celui qui porte la parole doit dire quelque chose au delà de ce qu’il profère… le langage derrière le langage, voilà les vrais enjeux de l’écriture portée par les acteurs… la vie est sur le plateau. Ce qui me demande d’accepter entièrement l’acteur, sa personnalité, et de travailler avec. Pas de parole sans qu’il y ait le corps avant. Je demande au corps de l’acteur d’ouvrir des temps de l’ordre de l’imaginaire, de les ouvrir comme étant un espace habitable. Par exemple, je dis à l’acteur : « Maintenant, tu marches sur l’eau ». Ce qui m’intéresse, c’est qu’il marche sur l’eau, qu’il le fasse en temps réel avec nous, que ça passe par son corps tout en parlant d’autre chose. Dans Alice au pays des merveilles, Alice aide la reine à mettre un chandail et la reine dit : « Maintenant, je vais bientôt me piquer ». Elle pleure, elle crie : « Je saigne ! », elle ne s’est pas encore piquée. Et le corps rentre dans une espèce d’intensité sans qu’elle se soit piquée, et bien plus tard, parce qu’elle s’est excitée, elle se pique. Au théâtre comme dans cette scène d’Alice, le temps peut être devancé par une énergie. Le geste vient, et après on dit ce qui a eu lieu, on peut jouer avec le temps, le changer, le déformer, le sceller. La question du temps est souvent posée dans ce théâtre-là : temps d’existence, temps des mémoires, temps du maintenant, temps impossible. Le temps impossible est lié au temps du rêve ou à des choses qui ne devraient pas être là, mais se trouvent là. Dans Au pied du mur sans porte, Loula morte d’une overdose ne devrait pas être là, mais elle est là avec un corps, un corps que Libellule a créé, une vision de Libellule. Ce qui m’intéresse, c’est de rentrer dans des temps de perceptions. Dans mes pièces, les personnages sont des ensembles, ils ressemblent à une page d’écriture où tout est déjà presque déterminé par des mouvements. Est-ce que, finalement, ce sont des monologues ? Je ne crois pas. Ils tissent un terrain ensemble, les corps donnent l’espace dans leur enjeu à eux, leur enjeu personnel d’acteur et de personnage. Ce à quoi j’aspire, c’est de travailler sur du temps réel. La fiction naît du corps, le réel est tissé de fiction. C’est parce que mon corps rentre dans un endroit précis, ou une forme ou un mouvement, que se crée de nouveau du réel.

Vous travaillez avec une équipe qui porte avec vous cette envie de dire à l’unisson toute la complexité d’un monde. Toute sa violence et toute sa poésie aussi. Qui sont-ils ? Vous accompagnent-ils depuis longtemps?
Je travaille depuis plusieurs années entouré d’une constellation de personnalités très différentes les unes des autres. Une bande très soudée, cosmopolite, mélangeant les générations, issue d’aventures artistiques très fortes et très différentes les unes des autres. Mourad Musset, un des chanteurs de la rue Kétanou qui a reçu une formation au Théâtre du Fil et qui connaît mieux les codes de la rue et du spectacle musical que ceux de l’art dramatique ; Axel Bogousslavski, l’acteur pour qui Marguerite Duras a fait une adaptation cinématographique de  La pluie d’été  ; Anne Baudoux, actrice qui depuis huit ans assiste à la naissance des textes, des premières improvisations jusqu’à l’édition ; Benjamin Colin, poète, musicien, inventeur avec qui j’ai créé il y a huit ans   Les chambres de hasard , un duo d’improvisations, Julien Lacroix, acteur et danseur qui partage sa vie d’artiste entre le collectif de Quark, Toméo Verges et moi, est un compagnon de la première heure ; Marion Faure, chorégraphe, qui m’accompagne dans le dessin du geste pendant toutes les répétitions. Pour les petits contes…, il y aura des nouveaux venus, Laurent Cazanave, jeune acteur révélé par Claude Régy dans  Brumes de Dieu  ; certains du groupe ne seront pas parmi nous pour ces premiers Petits contes… et d’autres qui étaient partis vers d’autres aventures reviendront, dont Philippe Smith, acteur, notre premier Libellule…. Cette équipe se retrouve autour du poème, chacun y apporte sa dissemblance, son champ, sa manière d’entendre le texte, c’est vraiment ce qu’on peut appeler une compagnie de théâtre. Des gens avec qui je chemine, j’écris en pensant à eux.

Votre compagnie s’appelle Vita Nova, depuis quand l’avez-vous créée ?
Officiellement en juin 2006, quand le Centre National du Livre m’a soutenu pour que je poursuive l’écriture de  Passé – je ne sais où, qui revient . Mais ça faisait déjà plusieurs années que le chantier était ouvert, et des travaux avaient vu le jour, beaucoup d’improvisations en duo avec des musiciens. Dés 1999, j’étais alors jeune ouvreur au Théâtre Gérard Philippe à Saint Denis, et j’y avais présenté  Orsime et Faïence , ma première pièce. Dans votre trilogie, l’espace de jeu est un espace de tréteaux, presque rien, un arbre qui bouge dans un pot, une table, des couleurs et des lumières assez crues. Une esthétique pas raffinée, pas en dentelles, mais bruyante. Comment dessinez-vous ces espaces de jeu et avec qui ? Au départ de notre aventure de compagnie, avec les moyens du bord, c’est à dire, pas grand chose, les acteurs étant quasiment mes uniques coproducteurs. Marguerite Bordat, scénographe et plasticienne, nous a rejoint assez vite, et petit à petit m’a aidé à structurer dans l’espace mes visions, mes intuitions, avec très peu de moyens. Nous avons beaucoup répété à la Fonderie, au Mans, le berceau du Théâtre du Radeau, et un certain nombre d’objets, structures, panneaux et végétaux construits et récoltés par François Tanguy nous ont adoptés ou se sont incrustés dans notre travail. Pour les Petits contes d’amour et d’obscurité, je fais appel à Vincent Gadras, constructeur et scénographe, compagnon de longue date de François Verret. Pour situer Les Illisibles, ainsi que Quelqu’un est Marie j’imagine un espace miroitant et réfléchissant, comme la pensée, minéral. Des grandes vitres, des matériaux transparents, miroirs déformants, tout ça pour dédoubler l’espace et le temps. Pouvoir donner place à cet ailleurs de la pensée, à des reflets déformants de notre réel, à notre subjectivité et notre imaginaire. Puis d’un seul coup toutes choses disparaissent derrière des voiles noirs, et la présence de l’être-là au monde, en face de nous, dans un récit et une adresse directe au spectateur.

Dans la trilogie, les personnages sont les membres d’une même famille, la mère, Ouria, Libellule, à l’esprit d’enfant, les soeurs, Ouistiti, Faïence, le père, absent. Les retrouvera-t-on dans cette prochaine pièce ?
Non, cette trilogie a représenté six années de travail. Une gigantesque toile d’araignée tissée sur les silences de l’histoire. Aujourd’hui je laisse reposer cette épopée et je passe à autre chose.

 

propos recueillis par Daniel Migairou et Magalie Olivier



Lazare est né 1975 à Fontenay aux Roses. Il suit une formation d’acteur au Théâtre du Fil (théâtre de la protection judiciaire de l’enfance) de 1995 à 1996, puis à l’École du Théâtre National de Bretagne, de 2000 à 2003 dirigé par Stanislas Nordey. Il a franchi un jour les portes du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis. Depuis, il n’a plus quitté les salles et les plateaux, écrivant ses premières pièces et multipliant les rencontres avec des metteurs en scène tels François Tanguy, Claude Régy ou Stanislas Nordey qui l’invite à rejoindre l’École du Théâtre National de Bretagne. Auteur dès son adolescence, improvisateur dans les lieux publics, il devient acteur et metteur en scène avant de créer, en 2006, sa compagnie Vita Nova, dont le nom est une référence à la Divine Comédie de Dante. Il écrit et met en scène un triptyque. Passé – je ne sais où, qui revient, créée au Théâtre L’Échangeur à Bagnolet, en 2009, reprises Aux Ateliers Berthiers – Théâtre de l’Odéon pour le Festival Impatience, en juin 2010, puis en tournée en 2011. Au pied du mur sans porte Créée au Studio-Théâtre de Vitry en février 2010, reprise au Festival d’Avignon In en 2013. Le texte figure au palmarès des cinq finalistes du grand prix de l’œuvre dramatique 2011 décerné par le Centre National du Théâtre. La création de la pièce a reçu le soutien de Beaumarchais- SACD. Rabah Robert (touche ailleurs que là où tu es né) créée au Festival Mettre en scène au Théâtre National de Bretagne à Rennes en novembre 2012, puis repris ensuite au T2G en février 2014, puis enfin en tournée. Parallèlement à son travail d’écriture et de mise en scène il fait de nombreuses improvisations, accompagné de musiciens au Festival La voix est libre au théâtre des Bouffes du Nord, de 2005 à 2009, avec entre autres, Balaké Sissoko, Jean François Pauvros, Benjamin Colin. Résident à la Fondation Royaumont en 2008, il participe à la tournée franco Malienne Du griot au slameur, de mai à décembre 2008. Il joue sous la direction du chorégraphe Josef Nadj dans le Sherry Brandy (2011), et des metteurs en scène Stanislas Nordey, Pascal Kisrch, Claude merlin, Ivan Stanev. Il dirige des ateliers d’écriture par l’improvisation. En 2012, il accompagne pendant trois mois l’atelier d’écriture hebdomadaire du T2G. En 2014, la classe de Terminale pro en plasturgie du Lycée Galilée à Gennevilliers.

Anne Baudoux est comédienne. Depuis 2008, elle participe à l’aventure artistique de Lazare et joue dans toutes les pièces du triptyque (Passé- je ne sais où qui revient/ Au pied du mur sans porte/ Rabah Robert). Sortie du Conservatoire national de région d’art dramatique à Rennes en 1989. Elle a joué au théâtre sous la direction des metteurs en scène : Marie Christine Soma (Les vagues de V.Woolf), Thierry Roisin (Woyzeck de Georg Büchner, Manque de Sarah Kane, L’Émission de télévision de Michel Vinaver), Didier Bezace (Une femme sans importance d’Alan Bennett, Grand-Peur et misère du IIIe Reich et La Noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht;) et des auteurs Jean-Paul Queïnnec (Les tigres maritimes), Sophie Renauld (Hantés, Exercices et échauffements pour princesses au chômage). Au cinéma et à la télévision, elle joue entre autre sous la direction de : Fabrice Gobert et Frédéric Mermoud, Thomas Vincent, Antoine de Caunes, Nicolas Klotz, Philippe Bérenger, Edwin Baily, Elisa Mantin, Hervé Balais. Entre 2009 et 2012, elle est conseillère pédagogique à l’École du Théâtre national de Bretagne
dirigée par Stanislas Nordey. En 2013, elle participe à la création du Théâtre du Radeau : Passim, à la Fonderie, au Mans.

Axel Bogousslavski. Acteur depuis plus de trente ans dans de nombreux spectacles de Claude Régy. Au cinéma, il est Ernesto dans « Les enfants » de Marguerite Duras. Il a tourné dans de nombreux films dont la liste s’est égarée… (En 2008 Adieu de Arnaud De La Pallière).

Laurent Cazanave. Il commence le théâtre à l’âge de 5 ans en 1993 avec Karin Catala et Les Enfants de la Comédie. En 2006 admis à l’École du TNB à Rennes. Depuis sa sortie en 2009 il joue avec S. Nordey, J. C. Saïs, R. Fichet, C. Letailleur, T. Bouvet, C.Bergon, S. Valensi, E. De Dadelsen, A. Preljocaj et Claude Régy. Il tourne également dans des courts métrages et dans « EDEN » réalisé par Mia Hansen-Love. En 2011 il est nominé au Molière du jeune talent masculin pour son rôle dans  Brume de Dieu de T. Vesaas mis en scène par Claude Régy. En Parallèle il crée sa compagnie La Passée  avec laquelle il monte  Tes yeux se voilent  extrait de sa pièce  4 saisons  qui a reçu les encouragements du CNT. La Passée est désormais en compagnonnage avec les Ateliers contemporains de Claude Régy. Il continue son travail d’écriture et est membre de LAMA collectif d’auteurs dirigé par R. Fichet.

Laurie Bellanca. Née en 1982 à Avignon, Laurie Bellanca est diplômée du Conservatoire National de Région de Marseille (musique) et d’une licence en philosophie et musicologie, elle rejoint en 2000 les Bancs Publics (Marseille) puis développe ensuite sa propre recherche (Les Hivernales d’ Avignon/2002). Elle participe depuis à plusieurs créations et laboratoires en tant qu’interprète ou créatrice sonore auprès de différentes compagnies (Adrien Mondot, Veronica Vallecillo, Hervé Diasnas, Yoann Bourgeois, Vincent Thomasset, Annie Abrahams, Maya Boquet). En 2007 elle est invitée à l’ École des beaux arts d’ Avignon (ESAA) comme artiste en résidence et créé avec les étudiants Contre-Clichés , mémoires du corps adolescent. Elle dessine dans les mêmes murs, le Foyer du spectateur, scénographie d’ un lieu de halte pour le public du festival in d’ Avignon en 2008 puis initie en 2009 un collectif de jeunes artistes et chercheurs ; Kom.post* (ICI /Berlin, La Chartreuse /Villeneuve-Les-Avignon, le 104/ Paris, Musée Bénaki / Athènes, Biennale de Moscou, Transmediale / Berlin, Reims Scènes d’ Europe / Reims, La Gaîté Lyrique/ Paris). Articulant pratique et théorie elle intervient régulièrement aux beaux-arts de Grenoble (ESAG) d’Avignon (ESAA) et de Poitiers (EESI) tout en continuant de développer les projets collaboratifs au sein de kom.post (REadWithUs, La Fabrique du Commun). Depuis 2012 elle expérimente plus particulièrement le médium radiophonique (Je n’ai qu’un toit du ciel, vous aurez de la place, Cnes / Paris , L’occupation des Ondes, La Panacée / Montpellier , Sonosphères / La Gaîté Lyrique, Ville- Mondes / France Culture).

Julien Lacroix est metteur en scène, interprète, dramaturge. Au théâtre il joue dans les trois créations de Lazare. Il est membre du collectif De Quark dont le spectacle La Fête de Spiro Scimone tourne toujours (l’Échangeur–Bagnolet, 104, Théâtre de Vanves …) et  Barbecues est créée en 2015. Il travaille aussi avec Laurence Mayor, Florence Giorgetti, Jacques Vincey, Patrick Haggiag, François Wastiaux, Robert Cantarella… Il danse pour Toméo Verges dans Anatomia Publica (2012-2013) ainsi que dans la prochaine création Troubles du rythme. Il crée trois performances En vacance au Musée des Abattoirs à Toulouse ainsi que dernièrement Fassbinderologie avec le romancier Alban Lefranc (Festival Hors- limites, Correspondances de Manosque..). Et Julian et Julien avec le comédien Julian Eggerickx au Palais de Tokyo en 2014. Il performe aussi avec Tomeo Verges (French Chicken au Palais de Tokyo), Robert Cantarella (au 104, à la Nuit Blanche, Faire le Gilles à la Ménagerie de verre). Il met en scène au Théâtre de Vanves un texte de Werner Schwab Excédent de poids; insignifiant : amorphe. Il joue au cinéma pour Nicolas Klotz, Renaud Cohen, Pierre Duculot, Eric Veniard, Jalil Lespert.

Philippe Smith. Après une formation à l’école du Théâtre National de Strasbourg, il travaille au théâtre, notamment sous la direction de Yann-Joël Collin, dans Violences de Didier Georges Gabily (Festival d’Avignon) ; Stéphane Braunschweig dans Tout est bien qui finit bien de William Shakespeare (Théâtre de la Cité Universitaire) ; Jacques Vincey, dans Le Belvédère d’Odön von Horvath (Théâtre de Gennevilliers) ; Laurence Mayor, dans Le Chemin de Damas d’August Strindberg (Cirque d’Elbeuf) ; Daniel Jeanneteau, dans Adam et Eve de Mikhaïl Boulgakov (Théâtre Gérard Phillipe) ; Lazare dans Passé je ne sais où qui revient (Théâtre de l’Échangeur-Bagnolet); Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma, dans Ciseaux, papier, caillou de Daniel Keene (Théâtre National de la Colline) ; JF Auguste dans La Tragédie du Vengeur de Thomas Middleton (Ferme du Buisson) ; Guillaume Vincent dans Second Woman  (Bouffes du Nord) ; R. Vontobel dans Dans la Jungle des Villes de B. Brecht (Théâtre National de la Colline) ; Marc Lainé et les Moriarty dans Memories from the Missing Room (Théâtre de la Bastille); Mathieu Cruciani dans
Moby Dick, de H.Melville (Comédie de St Étienne).

Claire Nouteau. Acrobate, aérienne sur corde lisse. Après quatre années de formation à l’académie Fratellini en 2008, elle crée avec d’autres artistes de cirque, la Compagnie Mesdemoiselles, ainsi qu’un lieu d’accueil et de création à coté de Saumur. Son travail sur la corde est un voyage dans l’instant présent, une danse verticale en apesanteur.

Yohann Pisiou a grandi en Guadeloupe, puis a fini son lycée en Normandie. Comédien formé à la Compagnie Maritime (Pierre Castagné) à Montpellier et à l’ERAC. Au théâtre, il joue sous la direction d’Anne Alvaro et David Lescot, Jean Pierre Vincent, Laetitia Guédon, Brigitte Barilley et Lazare.

 


Au Pied du mur sans porte a été présenté du 7 avril au 17 avril dernier au Théâtre des Abbesses à Paris.

Les précédents projets de Lazare présentés au Studio-Théâtre
Du 19 au 22 février 2010
Au Pied du mur sans porte
Du 18 au 20 décembre 2012
Rabah Robert, Touche ailleurs que là où tu es né

© Hélène Bozzi