L’art du théâtre, Julien Bouffier /Pascal Rambert

Vignette site Bouffier

© Marc Ginot


Le Studio-Théâtre et le Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine sont associés depuis septembre 2015 pour le soutien et l’accompagnement de jeunes compagnies. L’ART DU THÉÂTRE est le deuxième spectacle que nous présentons dans ce cadre, et nous sommes heureux d’accueillir Julien Bouffier avec ce court texte de Pascal Rambert. Déclaration d’amour pour un théâtre vivant et violent, affranchi de tout jeu social, L’art du théâtre n’est pas sans rappeler, selon Julien Bouffier, les fulgurances romantiques du Lorenzaccio d’Alfred de Musset…

vendredi 11 décembre 20h30
samedi 12 décembre 20h30
dimanche 13 décembre 17h30
au STUDIO-THÉÂTRE

L’ART DU THÉÂTRE

de Pascal Rambert publié aux Éditions les Solitaires Intempestifs
mise en scène Julien Bouffier
avec Alex Selmane et Alex Jacob
scénographie Emmanuelle Debeusscher et Julien Bouffier
création musicale Alex Jacob
vidéo Julien Bouffier
lumières Christophe Mazet
chargée de production Nathalie Carcenac
chargée de diffusion Claire Fournié

durée 50 minutes – à partir de 14 ans – création 2015

production Compagnie Adesso e sempre, co-programmation Studio-Théâtre de Vitry et Théâtre Jean-Vilar
ce spectacle a reçu lors de sa création le soutien de Réseau en scène Languedoc-Roussillon et de la Spedidam.
remerciements à Domaine d’O, hTh CDN Montpellier, La Salle 3.
la Compagnie Adesso e Sempre est subventionnée par le Ministère de la Culture -DRAC L-R, la Région Languedoc-Roussillon, la Ville de Montpellier.

logo theatre jean vilar vitry-noir

lecture de Répétition, texte de Pascal Rambert lors de la présentation de saison du Théâtre Jean-Vilar, juin 2015

Un manifeste

PASCAL RAMBERT : « L’art du théâtre réclame que l’on jouisse. Il faut jouir. Il faut faire jouir. La vie est assommante. Il faut faire sortir les larmes. »
ALFRED DE MUSSET : « Ouvre-lui les entrailles ! Coupons-le par morceaux, et mangeons, mangeons ! J’en ai jusqu’au coude. Fouille dans la gorge. »

Pascal Rambert écrit une vraie fausse leçon de théâtre que donnerait un acteur à un chien. Pourquoi un chien ? Évidemment des expressions de théâtre nous reviennent : « Quel cabot cet acteur ! » et on connaît le pouvoir d’un animal sur un plateau, il aimante tous les regards. Il ne joue pas, il est juste là, ici et maintenant. Alors qui donne la leçon à qui ? Qui se confie sur la difficulté de renouveler chaque jour une présence du premier jour, du premier instant ?
Qui demande à l’autre de l’attention ? Qui est le chien ? Y-a-t-il seulement un chien ?
Cet acteur est loin d’être un débutant. Il a beaucoup joué mais ne se reconnaît plus dans la pratique dominante de son métier. Est-ce son aigreur qui alimente son ironie ou est-il le seul à percevoir que le théâtre est malade ?
Alfred de Musset, au XIXème siècle, établit le même constat et décide de ne plus écrire du théâtre pour la scène. Son Lorenzaccio, en particulier, refuse les règles de la représentation théâtrale comme celles de la société. Des extraits sont joués par les deux interprètes autant pour leur valeur de miroir que de mise en jeu pour l’acteur de Rambert. Ainsi, nous avons une figure démultipliée allant du dandy romantique à celui contemporain « Rambertien ».


Une déclaration d’amour

Cet acteur intransigeant utilise l’insolence pour mieux déployer sa quête d’absolu. La cible qu’il vise est plus large que celle du théâtre. Ou plutôt est-ce la portée qu’on assigne au Théâtre qui est plus étendue ? Le Théâtre qu’il défend est avant tout amour. Ce n’est pas un art de classe ni un plaisir onaniste. Jouer est un acte charnel.
« L’art du théâtre réclame que l’on jouisse. Il faut jouir. Il faut faire jouir. La vie est assommante. Il faut faire sortir les larmes. »
L’acteur de Pascal Rambert fait une déclaration d’amour au théâtre et au public. On oublierait même qu’il est acteur. Il nous apparaît comme un amant. Un amant délaissé. Cet amant malheureux dialogue avec un chien pour mieux encore percevoir sa solitude face au « meilleur ami de l’homme ». Le chien ne lui répondra pas, il le sait. Cette déclaration d’amour n’attend pas de réponse.

Un théâtre adressé

Une des premières questions que je remets en jeu à chaque projet, est, comment cette fois-ci, s’adresse-t-on au public ? Elle décide bien évidemment de la théâtralité que nous allons choisir. Elle est souvent l’enjeu pour moi de mon rapport à la tradition et donc à la modernité. La projection de la voix au théâtre empêche le plus souvent mon imaginaire de fonctionner. Quand je suis spectateur au théâtre, je peux parfois l’oublier  mais, en ce qui concerne mes spectacles, non. Très attaché au schéma d’identification produit par le cinéma, depuis de nombreuses années, je cherche mon chemin entre un théâtre sensible, onirique et une théâtralité assumée nous faisant basculer  à la réflexion le par choc de l’émotion.
La présence de la voix amplifiée permet à l’acteur de n’exister que dans l’engagement physique. Le corps de l’acteur est ainsi bien présent et le filtre de la voix amplifiée brise la distance du cadre de scène.
Je voudrais expérimenter aujourd’hui le rapport traditionnel de perception de la voix. Une voix, un corps qui nous regarde. Une frontalité assumée, sans masque qui éloigne tout spectaculaire. Je suis à la recherche d’un théâtre qui s’adresse à chacun de nous, sensible, introspectif et émancipateur.
Avec l’acteur Alex Selmane, nous avons déjà traversé ensemble l’œuvre de Pascal Rambert (il était le Pascal du Début de l’A en 2003). Sa présence de chien fou exhale tout à la fois une violence sourde et une mélancolie désarmante.

Entre surexposition et invisibilité

Face au public, un rectangle blanc de la taille d’un cercueil posé au sol au centre du plateau. Une boîte-écran de cinquante centimètres de profondeur d’où dépasse à son sommet de la terre, du charbon. Du lointain, des planches conduisent jusqu’au toit de ce monolithe blanc de plus d’un mètre de haut.
De cet espace en noir et blanc, passant de la lumière crue des néons à la noirceur de la pénombre, nous assistons au procédé photographique du développement, de la révélation chimique, mais le sujet est instable et l’image, difficile à fixer. L’acteur est toujours en déséquilibre, cherche le cadre, en quête d’appui dans un espace précaire.
Alex Jacob, chanteur et guitariste du Skeleton Band, l’accompagne dans le jeu. Cet autre, habité par les mêmes doutes, n’est pas un double. Il est plutôt sa mise en abîme.
Parfois l’acteur et le musicien interprètent ensemble des extraits de Lorenzaccio, ils associent leur solitude pour retrouver le sens de leur fonction, de leur rôle. La figure péremptoire de Lorenzo oscille entre une ironie très proche du personnage de l’Art du Théâtre et la dénonciation de la société dans laquelle il évolue.
À « L’art du théâtre se transmet dans le sang. (…) Prends-moi mon sang. Avale mon sang. Rentre-toi mon sang dans toi. Refile le sang que je t’ai donné à un autre.» que prône l’acteur de Rambert, Musset, par la bouche de Lorenzo lui répond « Ouvre-lui les entrailles ! Coupons-le par morceaux, et mangeons, mangeons ! J’en ai jusqu’au coude. Fouille dans la gorge ».
La superposition des deux œuvres, leur noirceur commune, cette animalité, leur sens de la provocation  révèlent le romantisme de l’écriture de Rambert dans une fougue revigorante.
Alex Jacob nourrit le spectacle de son rock de fête foraine à la fois mystérieux et cabossé. Sa guitare électrique et son chant amplifié se confrontent à la voix nue d’Alex Selmane dans un combat où chacun provoque l’autre dans ses retranchements.

Des images carbonisées

Sur le plateau, une caméra filme l’acteur nous le donnant à voir alors qu’il nous est caché. Il connaît sa présence et il joue avec. C’est son métier de jouer avec les cadres. Cette caméra est fixe et offre un angle interdit au public, celui du lointain, de l’oubli de l’acteur, de son repli.
S’ajoutent des images filmées antérieurement qui figurent le rapport aux éléments, qui relient les corps des interprètes en représentation (et donc fictionnels), à la nature, à la sève du réel.
Cette image est très contrastée, en noir et blanc aussi. Elle a le grain d’une photographie sous exposée, charbonneuse, floue. Cette image consumée, carbonisée parle du feu passé, de nos entrailles, de nos motivations, de nos racines.


Julien Bouffier dirige la compagnie Adesso e sempre depuis sa création en 1991 en Languedoc-Roussillon. Comédien et metteur en scène, il a été formé par Jean-Michel Winling, Philippe Girard, Redjep Mitrovitsa et Yves Steinmetz. Depuis 1991, il a monté Angèle Box de Durringer, Squatt de Jean-Pierre Milovanoff, Suerte de Claude Lucas, Narcisse Autobiographie – commandée à Bernard Pingaud, Joseph Danan, Jean-Marc Lanteri, Hernani de Victor Hugo, La nuit je mens inspirée de l’œuvre de Sophie Calle, Le Début de l’A. de Pascal Rambert, Nos Nuits américaines, diptyque sur la désillusion du rêve américain (1ère partie : L’Échange de Paul Claudel, 2ème partie : Remember the Misfits), Perlino Comment de Fabrice Melquiot, Les Yeux rouges de Dominique Féret. En 1997, il se consacre à Suerte de Claude Lucas qui obtient le prix de la jeune création au Festival d’Alès. C’est ce spectacle « peep-show » qui le distinguera, au-delà de la région Languedoc- Roussillon. L’état reconnaît son travail et signe une convention avec la compagnie, qui est accueillie dans le même temps par la Scène nationale de Sète jusqu’en 2004. En 2007, la compagnie entre en résidence pour trois années au théâtre des Treize Vents, Centre dramatique national de Montpellier Languedoc- Roussillon. En 2007 et 2008, il y crée Les Vivants et les Morts (saison 1 et saison 2) de Gérard Mordillat. En mars 2009, il lance la première édition du festival Hybrides dans le cadre de la résidence de la compagnie au théâtre des Treize Vents, CDN de
Montpellier L-R. Dix lieux montpelliérains s’associent à cette première édition, La Chartreuse / CNES à Villeneuve-lès-Avignon, Kawenga, le Théâtre de l’Université Paul Valéry, le Crous / Trioletto de Montpellier, l’École supérieure d’art dramatique de Montpellier Agglomération, le Frac Languedoc-Roussillon, le Rockstore, le Diagonal, la Chapelle, la Fnac de
Montpellier. En avril 2013, le festival Hybrides est à sa cinquième édition, et rassemble douze lieux et onze organismes partenaires et institutionnels de Montpellier et son Agglomération. En octobre 2009, Julien Bouffier crée Hiroshima mon amour de Marguerite Duras au théâtre des Treize Vents, CDN de Montpellier L-R. En janvier 2011, il crée Costa Le Rouge, d’après le texte de Sylvain Levey dans cinq théâtres du Val-de-Marne. En janvier 2010, la Compagnie entre en résidence au théâtre Jean-Vilar de la Ville de Montpellier pour deux années. En mars 2011, dans le cadre du festival Hybrides 3, il crée MANIFESTEment à Montpellier, la première partie d’une pièce en trois volets Les Témoins qui s’est jouée en octobre 2012 au théâtre Jean-Vilar de Montpellier. La compagnie est également en compagnonnage avec le théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine depuis 2009. Le travail développé est axé sur le monde du travail en adéquation avec le projet du lieu. En 2013, la résidence longue au théâtre Jean-Vilar de la Ville de Montpellier s’achève. La même année, Julien Bouffier crée Le jour où j’ai acheté ton mépris au Virgin Megastore en région parisienne : à L’Onde, théâtre et centre d’art de Vélizy-Villacoublay, et au théâtre Jean-Vilar de Vitry. La sixième édition du festival Hybrides, du 9 au 19 avril 2014, s’est inscrite dans le cadre de la plénière du réseau IETM à Montpellier ; elle a rassemblé neuf lieux partenaires de la Ville.

Alex Selmane, se forme auprès de Philippe Adrien, Daniel Mesguich et Philippe Duclos. Acteur professionnel depuis 1983. Alex Selmane a travaillé avec : – Jean-Marc Bourg dans Richard II de Shakespeare (1995), Casimir et Caroline d’Odon Von Horvath, Antigone de Sophocle (1998), Pas bouger d’Emmanuel Darley (2000) puis L’Entrée des musiciens de Michaël Glück et Cendres sur les mains de Laurent Gaudé (2001), Six hommes grimpent sur la colline de Gilles Granouillet (2004) – Julien Bouffier dans Trilogie Joseph Danan (1996), Le Début de l’A. de Pascal Rambert (2002) – Patrik Haggiag dans Le Chant des chants (1996), La Trilogie de la villégiature de Goldoni (2007) – Gilbert Rouvière dans la trilogie Dormir, mourir, rêver peut-être d’après Copi, Shakespeare et Christine Angot (1996), Mon royaume pour un canal de Guy Vassal (1998) – Dag Jeanneret dans Au bout du comptoir, la mer, monologue de Serge Valetti (1997), Cendres de cailloux de Daniel Danis (2000) – Jean-Claude Fall dans Les Trois Sœurs de Tchekhov (2000), La Décision et Mauser de Bertolt Brecht et Heiner Muller (2002), Richard III et Le Roi Lear de Shakespeare (2008) – Michel Belletante dans L’Autre, monologue de Brahim Bendhari (2003) – Pierre Astrié dans Hôtel Sinclair (2004) et Fou de la Reine (2007) dont il est l’auteur – Guy Delamotte dans La Terre aux oliviers ! Écrire la Palestine (laboratoire théâtral) de Philippe Ducros et Mohamed Kacimi (2005), Plus loin que loin de Zinnie Harris (2006), L’Affiche de Philippe Ducros (2009), Tristesse animal noir d’Anja Hilling (2014) – Nicolas Oton dans Platonov de Tchekov (2010) – Fredéric Roustand et Christophe Lombard dans King A., opéra des champs de Purcell (2010) – Luc Sabot dans Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce (2012) – Patrick Sueur dans Monsieur Le d’Emmanuel Darley (2012) – en collaboration artistique avec Michel Quidu dans Ce que j’appelle oubli de Laurent Mauvignier (2013), monologue/projet personnel. En 2000, commande d’écriture à Emmanuel Darley de Qui va là ?, monologue joué à domicile de 2001 à 2003. Mises en scène de La Pièce du scirocco de Jean-Loup Rivière et diverses mises en espace.

Alex Jacob est né en 1986, il a suivi des études théâtrales à l’université Paul Valéry ainsi qu’au Conservatoire d’art dramatique de Montpellier. Il obtient un Master Arts du Spectacle Théâtre. Il s’intéresse durant ces années à la musique et fonde en 2007 Le Skeleton Band. Il chante, joue de la guitare et du banjo. Son univers musical navigue entre le blues, le bastringue et le rock’n’roll. On y entend des élans cinématographiques et des humeurs de musique latine. Depuis la sortie de son premier album, Preacher Blues, le groupe tourne très régulièrement en France et en Europe. Leur deuxième disque, Bella Mascarade, a eu une reconnaissance de leurs pairs (Printemps de Bourges, Chaînon manquant). La Castagne, sorti en avril 2014, a reçu un bel accueil de la part des publics et des critiques. Le Skeleton Band a composé de nombreuses bandes-son pour le théâtre, la radio ou le cinéma. En 2012, le groupe a participé à un spectacle d’Adesso e sempre, Épreuves. Aujourd’hui, Alex Jacob poursuit la création musicale avec son groupe, en France ou à l’étranger, avec un désir de confronter ses chansons aux publics.

Emmanuelle Debeusscher, scénographe, constructrice, régisseur  plateau, est membre fondateur de la compagnie Adesso e sempre. Conçoit et réalise la plupart des décors des
mises en scène de Julien Bouffier depuis 1994, dont quatre d’entre eux avec le soutien de l’atelier de construction du Centre dramatique national / théâtre des Treize Vents. Elle poursuit un travail régulier avec la chorégraphe Hélène Cathala depuis 2002. Assiste Gillone Brun et Julien Bureau, scénographes de Jean-Marc Bourg En une quinzaine d’années, elle crée des espaces ou des éléments de plateau pour Marc Baylet, Yann Lheureux, Fabrice Ramalingom, Claire Le Michel, Florence Saul, Fabrice Andrivon, Christophe Laluque, Frédéric Borie, Lonely Circus, Anna Delbos Zamore, Claire Engel. Aujourd’hui, elle engage un travail avec Hélène Soulié, Mitia Fedotenko, et bientôt Vanessa Liautey. En 2010 et 2012, elle intervient à la faculté Paul Valéry de Montpellier, auprès de Licence 3 et Licence 2 pour mener un atelier de pratiques scénographique. Récemment, elle a participé à l’élaboration d’une pièce en trois dimensions du peintre André Cervera, et à la mise en espace de l’exposition de Guillaume Robert, vidéaste-plasticien.

Christophe Mazet Concepteur Lumière, se consacre depuis vingt cinq années au travail de l’éclairage. À ses débuts, il collabore avec de nombreuses formations musicales avec lesquelles il crée les lumières et part exercer sa profession dans différents continents comme l’Europe, l’Asie, l’Amérique et l’Afrique. Dix années au cours desquelles il enrichit son expérience artistique et professionnelle avec des groupes musicaux tels que Rinôcèrose, Digitalis’m, The shoes, Superfunk, Souad Massi, Les Négresses vertes, Dimoné, Enzo Enzo, Le grand David, Regg’lyss, The Chase, Lunatic Age, Les Acrobates, Roé, Denis Fournier, Laurent Montagne, Pascal Corriu… ainsi qu’une trentaine d’autres formations. Son approche singulière de la lumière l’amène au théâtre, où il collabore avec Julien Bouffier depuis 2002 en résidence au Centre dramatique national des Treize Vents (Montpellier). Il travaille aussi avec Jacques Allaire et la Scène nationale de Sète depuis 2003, ainsi qu’avec les metteurs en scène tels que Jean-Marc Bourg, Bela Czuppon, Bernadette Bindaude, Yves Gourmelon, Alain Béhar, Gilbert Rouvière, Claire Engel, Flavio Polizzy, Lucas Franceschi… En danse, il signe la création lumière du spectacle de Mathilde Monnier Rino in Dance au Zénith de Montpellier en septembre 2007. En Août 2009, il crée la société MB Conceptlight spécialisée dans l’éclairage architectural et muséographique. Ce qui lui permet de signer en septembre 2009, la mise en lumière du Grand Palais (Paris) pour l’événement La Nuit Electro. Son travail depuis toujours s’attache à trouver la lumière juste pour chaque projet, celle qui donne du sens.

La compagnie Adesso e sempre est née dans la tête de dix lycéens sortis des cours de théâtre des comédiens d’Antoine Vitez au lycée Molière à Paris, il y a plus de 20 ans. Après la représentation de leur première création à Clermontl’Hérault, ils font le pari de s’installer dans l’Hérault pour éprouver plus simplement leur rapport au public. Après six ans de résidence à la Scène nationale de Sète, la compagnie, dirigée par Julien Bouffier, est associée au théâtre des Treize Vents, Centre dramatique national de Montpellier L-R, pendant trois ans puis au théâtre Jean Vilar de Montpellier pendant deux ans et en compagnonnage avec le théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine pendant quatre ans. Pour suivre l’actualité de la compagnie Adesso e sempre.

Presse

— Bruno Paternot, dans Inferno Entretien : Julien Bouffier, voyage à l’intérieur

— Jean-Marie Dinh dans La Marseillaise Un souffle pour dire

— L’Humanité
Pascal Rambert se joue de l’art du théâtre comme de celui de la fugue. Par
son refus du théâtre avec un « T » majuscule, celui qui s’abreuve de
conventions, il défend un théâtre nourri de la respiration et de la chair
du présent.
Dans un dispositif scénique ciselé comme un diamant noir, Alex Selmane,
l’acteur, et Alex Jacob, le chanteur/ guitariste du groupe de rock Le
Skeleton Band, engagent leur souffle et leur corps et déclarent leur
passion du vivant, du théâtre et de l’amour.

« (…) Alex Selmane est touchant, dévoilant avec pudeur force et
fragilité. À ses côtés, Alex Jacob se révèle au il des accords dissonants.
Son allure mystérieuse donne chair à un personnage virtuel. »