Ensorcelés par la mort

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Ensorcelés par la mort

Le 31 janvier à 20h30
le 1er février à 16h
les 2, 6 et 7 février à 20h30

Des représentations hors-les-murs auront lieu durant la même période dans divers lieux de Vitry.

Texte français : Sophie Benech
Mise en scène : Nicolas Struve
Scénographie : Damien Caille-Perret
Lumière : Pierre Gaillardot

Avec :
Christine Nissim
Stéphanie Schwartzbrod
Bernard Waver

Production Studio-Théâtre de Vitry, coproduction Arcadi, en collaboration avec la Cie Trois-Quatre et L’oubli des cerisiers

Russie, début des années 90. L’URSS vient de cesser d’exister. Deux femmes, un homme parlent, tour à tour, du monde auquel ils ont cru. Des années durant ils ont fermé les yeux sur ce qui se passait au nom d’un rêve qu’ils avaient embrassé – un idéal de justice… Ils ont travaillé, se sont mariés, ils ont eu des enfants et, même s’ils ont parfois senti le vent de la répression passer sur eux, ils ont vibré pour Gagarine, les plans quinquennaux, le premier mai, pour un bonheur qui semblait venir ; puis, tout s’est effondré. Ils se sont retrouvés nus, leurs rêves enfuis, avec pour seule compagne une vie ayant perdu tout sens… Alors ils ont voulu mourir –– et ceux-là n’y sont pas parvenus. Un grand écrivain, Svetlana Alexievitch, les a rencontrés, les a fait parler.

Nicolas Struve

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© Photo Luc Delahaye

SVETLANA ALEXIEVITCH

Née en 1948 en Ukraine, élevée en Biélorussie, Svetlana Alexievitch, après avoir été diplômée de l’école de journalisme de Minsk, travaille pour divers journaux et revues. Elle publie ses premiers récits en 1975 et se consacre, à partir de 1984, entièrement à l’écriture.
Titulaire d’une vingtaine de prix internationaux, figurant sur la liste des futurs lauréats du prix Nobel de littérature depuis 2001, Svetlana Alexievitch est d’abord un écrivain d’une probité rare possédant cette oreille d’une justesse absolue qui lui permet d’entendre au plus profond, au plus contradictoire, au plus humain, ceux avec qui elle s’entretient avant de rédiger ses ouvrages.
Ouvrages qui sont, le plus souvent, des polyphonies fouillant le cœur des hommes tout en se consacrant à de grands événements historiques : La guerre n’a pas un visage de femme pour la seconde guerre mondiale, les cercueils de zinc pour la guerre d’Afghanistan, La supplication pour la catastrophe de Tchernobyl, Ensorcelés par la mort pour la chute de L’URSS.
Ce caractère polyphonique ainsi que l’extraordinaire justesse des voix dont sa plume est la dépositaire expliquent le formidable intérêt des gens de théâtre pour l’écriture de Svetlana Alexievitch : rappelons les deux mises en scène de Les cercueils de Zinc par Didier-George Gabilly et Jacques Nichet, ainsi que les nombreuses mises en scène de La supplication.
Les livres de Svetlana Alexievitch ont été publiés en allemand, anglais, biélorusse, bulgare, chinois, finnois, hongrois, japonais, lituanien, néerlandais, roumain, russe, slovaque, suédois, tchèque, ukrainien, vietnamien.
En français : Cercueils de Zinc, Christian Bourgois éditeur, Paris, 1991, 2002. Ensorcelés par la mort, Plon, Paris, 1995. La Supplication. Tchernobyl, chroniques du monde après l’apocalypse, Jean-Claude Lattès, Paris, 1998/J’ai lu, 2000. La guerre n’a pas un visage de femme, Presse de la renaissance, 2004. Derniers témoins, Presse de la renaissance 2005.

NICOLAS STRUVE

Il a travaillé au théâtre comme comédien notamment avec Lars Noren dans À la mémoire d’Anna Politkovskaia, Claude Buchvald dans Vous qui habitez le temps, Le repas, L’opérette imaginaire de Valère Novarina et Tête d’or de Paul Claudel ; Christophe Perton dans Hop la, nous vivons ! d’Ernst Toller ; Alfredo Arias dans La dame aux camélias d’Alexandre Dumas ; Jean-Louis Martinelli dans Andromaque de Jean Racine ; Claude Baqué dans Bobby Fisher vit à Passadena et Eaux dormantes de Lars Noren ; Maria Zachenska dans Le babil des classes dangereuses de V. Novarina et Cette Nuit de M. Zachenska d’après F. Dostoievski ; Adel Akim dans La toison d’or ; Lisa Wurmser dans le Maître et Marguerite de Mikhail Boulgakov et La mouette d’A. Tchekhov ; Richard Brunel dans Casimir et Caroline de Odön von Horvath ; B. Lambert dans La gelée d’arbre d’Hervé Blutch ; Richard Demarcy dans Les voyageurs et les ombres de Richard Demarcy ; Bruno Abraham-Kremer dans Le pépin du raisin – Cabaret russe…
Il a mis en scène Une Aventure de Marina Tsvétaieva aux Rencontres Internationales de Théâtre de Dijon, il a dirigé plusieurs lectures de pièces traduites du russe par ses soins que ce soit au festival d’Avignon, au Festival Passages à Nancy ou au C.N.S.A.D. Il a été assistant metteur en scène et collaborateur artistique dans Devant la parole de Valère Novarina interprété et mis en scène par Louis Castel à l’école des beaux-arts d’Avignon (spectacle repris, entre autres, au théâtre du Merlan à Marseille et au théâtre du Cargo à Grenoble et au Théâtre Vidy-Lausanne…)
Au cinéma il a travaillé avec C. Lelouch et C. Denis.
Il a traduit du russe une dizaines de pièces d’Olga Moukhina, Anton Tchekhov, Nikolaï Erdmann, des frères Presniakov, Marina Tsvetaeva dont il a traduit aussi une correspondance (Clémence hiver éditeur 2007 – mention spéciale du prix Russophonie 2008, récompensant les meilleures traductions du russe).

Contact pour la diffusion :
Frédérique Payn
frederiquepayn@gmail.com
06 23 78 38 66

En tournée :
Au Phénix à Valenciennes, le 13 février 2009
Au Théâtre des sources à Fontenay-aux-Roses, les 6 et 7 mars 2009
À la Maison de la poésie du 12 au 28 juin

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© Photo Marie-Christine Soma