Effleurement, Clara Chabalier, Asja Srnec Todorović

visuel Effleurement ciseaux

Nous suivons le travail de Clara Chabalier depuis plusieurs années et nous aimons l’opiniâtreté avec laquelle elle creuse une voie personnelle faite d’exigence et de curiosité. Concevant le théâtre comme un tout complexe rassemblant toutes les disciplines artistiques, elle imagine des formes scéniques mettant en jeu aussi bien les arts plastiques que l’écriture et la création sonore… Elle mettra en scène pour la première fois en France Effleurement d’Asja Srnec Todorović, auteure croate à laquelle notre Comité des Lecteurs a déjà consacré une séance…


vendredi 18 mars à 20h30
samedi 19 mars à 20h30
dimanche 20 mars à 16h
lundi 21 mars à 20h30

le 24 mars 2016 au Théâtre de Vanves dans le cadre du festival ARTDANTHE

Effleurement

texte d’Asja Srnec Todorović
traduction du croate par Christine Chalhoub
mise en scène Clara Chabalier 
scénographie Jean-Baptiste Née
création sonore Julien Fezans
création lumière Philippe Gladieux
conseil coiffure Judith Scotto
régie générale Adrien Geiler
production / diffusion Sébastien Lepotvin

avec Caroline Darchen, Pauline Jambet
et les voix de Clara Chabalier, Alexandre Pallu, Pierre et Anselme Barché

durée estimée 2h

production compagnie Pétrole ; co-production Studio-Théâtre de Vitry, Comédie de Reims ̶ CDN, Théâtre Ouvert ̶ Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; la compagnie Pétrole bénéficie de l’aide au projet de la DRAC Île-de-France ̶ Ministère de la Culture et de la Communication ; avec le soutien de la Région Île-de-France, du Théâtre de Vanves et de la SPEDIDAM

LOGOS spedidam


derrière la vitre
© Anna Di Prospero

Dans un salon de coiffure en banlieue, Bouboule reçoit la visite de Puce, sa mère, qui souhaite l’inviter à fêter un anniversaire dont on ne sait si il est celui d’une naissance ou d’une mort.
Les gestes de la coiffure (shampoing, coupe, teinture, séchage) sont une tentative à renouer contact: un effleurement sensuel et destructeur entre les deux femmes, par lequel le corps de la mère, obèse, passif, par opposition à celui de sa fille, très maigre, tente de changer d’apparence.
Dans leur éternelle soumission – à leur environnement, aux hommes, figures cruelles, violentes, mais aimées – apparaît l’impossibilité pour ces femmes de sortir de l’enfermement. Elles parlent une langue approximative, bégayante, trouée, langue de la zone qui s’oppose au discours haché et standardisé d’une radio grésillante qui interfère dans leur tentative de (se) parler et fait rejaillir les souvenirs qu’elles préfèreraient oublier. Leur conversation est rythmée par les bruits étranges des voisins, qui tous les soirs se lancent dans une étrange course poursuite à la recherche de leur bébé perdu, et par les coupures de courant, qui les plongent dans une obscurité inquiétante et rédemptrice.
Asja Srnec Todorović, avec noirceur, déploie l’extraordinaire tension de la culpabilité réciproque d’une mère et de sa fille. Comment pardonner sans oublier ? Question douloureuse, que son écriture affine et aiguise en plaçant au centre le caché, l’invisible, l’absent.


green-tinted-hair

Entretien avec Clara Chabalier
– Comment avez-vous découvert cette pièce d’Asja Srnec Todorovic, inédite en français ?
En mars 2013, j’ai été invitée à intervenir à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes, dans le cadre des Ateliers d’Écritures Contemporaines . Cet atelier débute par un comité de lecture qui rassemble un grand nombre de textes contemporains français et étrangers. Parmi les textes issus des sélections du Centre National du Théâtre et de la Mousson d’Été, Michel Corvin, professeur d’histoire du théâtre et dramaturge, avait glissé ce texte qu’il avait jugé intéressant mais qui n’était passé par aucune commission. J’ai choisi de le travailler, et 6 élèves-acteurs m’ont suivi. Nous avons répété trois semaines, et l’atelier s’est clôt par une présentation publique. Enthousiasmée par la découverte de ce texte inédit, d’une auteure dont l’œuvre est encore peu connue en France (seulement 3 de ses pièces sont traduites et publiées en français), je ressens la nécessité de continuer ce travail.

– Quel est le lien entre le titre de la pièce et le salon de coiffure dans lequel elle se situe ?
Le titre original croate, Dodir, est intraduisible en français. Ce mot désigne la tentative d’un toucher, d’un contact, à la fois sensuel et meurtrier. Il est représenté précisément par le rapprochement du doigt de Dieu et de l’homme dans la fresque La création d’Adam de Michel Ange, qui orne la Chapelle Sixtine. Il se réfère donc également à l’acte de création : par le toucher, Dieu donne naissance à l’homme. Le mystère entourant la naissance de Bouboule est mis en lien avec l’histoire de l’Art. Puce vient pour fêter l’anniversaire de sa fille, mais cet anniversaire est-il celui de sa naissance ou de sa résurrection, le jour où sa mère a choisi de la faire vivre et de l’accepter comme « son unique enfant »? Pourquoi sommes-nous nés ? Y a-t-il une raison à notre passage sur Terre ? L’acte de création est aussi lisible dans la coiffure à laquelle travaille Bouboule. En agissant ainsi sur le corps de sa mère, sur son apparence physique, sur son identité, elle cherche à la transformer, elle agit par le toucher et tache de « faire œuvre ». La précision mécanique des gestes de coiffure est sans cesse perturbée car Puce n’est pas une cliente normale. Ce conflit entre l’artificiel et le vivant, entre la réalité et son mime, est un moteur principal de jeu, qui sous-tend toute la pièce. L’effleurement est ainsi au cœur de l’écriture, qui cherche à s’emparer de sujets aussi violents que l’inceste, le viol, le non-dit dans la relation mère-fille avec délicatesse, avec fébrilité : comme une main hésite à frôler une plaie à vif.

– La relation entre la mère et la fille est peu explicite, et à la fin de la pièce le suspens reste intense sur ce qu’il s’est passé entre elles. Qu’est-ce qui vous intéresse dans cette écriture fragmentée ?
Au cœur même de l’écriture cohabitent sans cesse plusieurs niveaux de sens, dont une partie restent ouverts, non résolus. A travers la situation quotidienne (mais peu fréquente sur les plateaux de théâtre) de la coiffure, le non-dit qui plane entre ces deux femmes apparait en creux, dans le silence d’une phrase suspendue, dans l’esquisse d’un geste qui sortirait du cadre. Cette langue ouverte, trouée, bégayante, amène le spectateur à écrire avec les personnages, en reconstituant les fragments, en remplissant les béances.
Leur langue simple et concrète s’oppose à la langue standardisée de la radio, avec ses publicités, ses appels, ses alertes. Tout le génie de cette écriture consiste à considérer les éléments du dispositif théâtral comme une langue en soi, à créer un espace narratif, dont le dialogue n’est qu’un des éléments. Le vocabulaire sonore mêle la citation de tubes radiophoniques (I will survive, The Man I Love, Elvis Presley…) à l’utilisation de sons concrets (fracas, rires d’enfants, jeux, cris venus d’au-dessus) et à toutes les possibilités de grésillement et de grincement émis par la radio.
La spatialisation du son est extrêmement importante car elle ouvre un hors-champ : ce qui est caché est beaucoup plus vaste que ce qui est montré, l’espace narratif n’est pas seulement celui que peut voir le spectateur, mais aussi celui qu’il projette au-dehors, à l’extérieur du plateau.
Le vocabulaire lumineux rythme la pièce de manière organique, d’abord en déployant toutes les nuances du crépuscule, puis en brisant violemment l’action par des coupures de courant qui plongent brutalement les personnages dans le noir.
Parfois agressifs, parfois apaisants, ces éléments dialoguent littéralement avec les personnages, qui n’hésitent pas à leur répondre. Ils sont également des organes dont les deux femmes subissent l’influence. Ils agissent à certains moments comme un baume, un encouragement à parler, à exprimer l’invisible, l’indicible, ce qui ne peut être regardé de face, agissent en écho comme dans ce moment où la radio s’apprête à dire le poème primé, ce qui incite Bouboule à faire rejaillir ses souvenirs.
Cette écriture se déploie en creux, entre les trous des textes, et en cela se rapproche du théâtre de Beckett. Elle fait de la réalité quotidienne une oeuvre poétique, passe brutalement du banal au sublime. C’est dans la rupture et le passage d’un état à un autre que se loge le burlesque et jaillit l’émotion, toujours pudique ; c’est alors dans un silence, dans un regard prolongé, que l’espace auparavant saturé s’ouvre, et que le sens apparait.
C’est tout l’enjeu du travail avec les actrices: chercher ce qui se loge dans les blancs du textes, dans ses suspensions, sans refermer le sens. Cela demande une extrême tenue de la langue et une grande virtuosité, au niveau de la construction des images mentales et de la qualité des rapports physiques, sans pour autant sombrer dans la gravité: l’humour permet de créer de la tension, du conflit.

– Certains symboles, comme la roue du destin, ou l’image du mur, reviennent fréquemment. En avez-vous l’explication?
L’image de la roue du destin revient plusieurs fois par la radio. C’est d’abord par la très célèbre cellule rythmique du premier mouvement de la 5e symphonie de Beethoven, appelée aussi Symphonie du destin, qu’apparait l’idée d’une fatalité qui mènerait toujours à la catastrophe. Puis, prétextant un jeu de « la phrase la plus longue », la radio demande que cette roue de l’univers, qui d’habitude est changeante et alterne entre bonheur et malheur, soit « la plus grande, la plus belle et la plus fiable, qui ne pourra jamais et ne devra jamais se détraquer dans la lutte sans fin… »
Cette image de la roue donne aussi à la pièce sa dimension cyclique. La pièce se clôt sur la même image qu’au début : Bouboule est penchée sur sa mère pour la laver, les notes grésillantes du standard de jazz The Man I Love résonnent dans la pièce, un sourire mélancolique se dessine sur le visage de Bouboule. Mais les rôles s’inversent : à la fin, c’est la mère qui s’occupe de la fille…
Ce symbole appelle à la quête éperdue d’un bonheur constant et stable, à la recherche d’un paradis perdu, mais il pose également la question centrale : peut-on pardonner sans oublier ? Peut-on faire son deuil du passé ? Peut-on revenir à « comme c’était avant », un état d’innocence originelle? L’image du mur est plus complexe : c’est l’endroit où Puce prend de la hauteur, regarde la ville de haut (« ce petit biscuit inoffensif »), un lieu où elle est enfin « paisible… en sécurité… ». Elle décide de se jeter en bas avec son bébé, dans une pulsion suicidaire, mais renonce en cours de route et bat des bras pour remonter sur le mur. C’est également un endroit où il fait frais, L’image du mur est plus complexe : c’est l’endroit où Puce prend de la hauteur, regarde la ville de haut (« ce petit biscuit inoffensif »), un lieu où elle est enfin « paisible… en sécurité… ».
Elle décide de se jeter en bas avec son bébé, dans une pulsion suicidaire, mais renonce en cours de route et bat des bras pour remonter sur le mur. C’est également un endroit où il fait frais,

– Le salon de coiffure désigne un univers particulièrement féminin où les hommes, et en particulier Dédé, sont évoqués fréquemment…
Les figures masculines évoquées (Dédé et le mari de la patronne du salon de coiffure) sont à la fois absentes, aimées et coupables. Le fantôme de Dédé – figure du père, de l’amant, de l’homme, virilisé par l’image du cheval à la crinière blanche et luisante qu’il chevauche avec sa fille – plane de manière obsessionnelle. Il est celui qu’elles aiment éperdument, dont elles ne peuvent se détacher. Il appartient lui aussi à l’univers du Centre. On apprend également que Bouboule a une relation avec le mari de sa patronne, qu’ils ont tous les deux décidé de liquider. Condamné pour vol, viol et meurtre, il se déshabille dans les bars. Pourtant il tourne de l’œil à la vue du sang, et Bouboule est obligée de prendre les choses en main pour arriver à ses fins. Les deux femmes sont complètement dépendantes des hommes, pour qui elles montrent une soumission malgré la souffrance qu’elles endurent. Pourtant, Puce rêve encore de sa famille réunie (« Nous tous qui respirons profondément… la rencontre dans un champ de camomille en fleurs… ») et incite sa fille à trouver un homme qui prendra soin d’elle.

– Les éléments extérieurs, et en particulier sonores, jouent un rôle fondamental dans la compréhension de l’histoire. Comment envisagez-vous de traiter ce hors-champ ?
Avec Julien Fezans, ingénieur du son, nous travaillons sur une dispersion des sources de diffusion, et sur leur vibration. La résonance de fréquences proches du son blanc permet de charger l’espace de manière presque imperceptible, et augmente la sensation du vide quand le silence tout d’un coup envahit l’espace. Le son de la radio provient d’un point bien précis, mais qui peut aussi envahir l’espace en étant diffusé également à la face. Les sons produits par les voisins seront soit enregistrés et diffusés au-dessus des spectateurs, soit produits en direct derrière le public.
Le miroir, vers lequel Puce est sans cesse attirée mais où elle n’a pas le droit de se regarder, est aussi un endroit où elles s’abandonnent. Un micro caché permettra au public d’amplifier l’intimité de la confidence, comme si le personnage chuchotait à l’oreille du spectateur. Le rideau qui cache le cagibi sera le principal élément scénographique, avec le fauteuil et le lavabo. Son agrandissement met en valeur toute la part cachée, absente, le voile de la vérité qui ne peut être déchiré impunément.


Asja Srnec Todorović. Née en 1967 est auteur dramatique, metteur en scène, scénariste, romancière, vit et travaille à Zagreb (Croatie). Ses pièces sont lues, mises en ondes et jouées tant en Croatie, où elle a monté ses propres textes au théâtre ITD (Zagreb), qu’à l’étranger (Royaume-Uni, France, Allemagne). Elle a reçu le prix de la meilleure pièce radiophonique de la BBC (1997), le prix Marulić (1992), et le prix du président de l’université de Zagreb (1988). En 2000, elle reçoit le prix du Meilleur texte dramatique au Festival International du Théâtre de Chambre d’Umag pour la version originale d’Effleurement. Ses autres pièces traduites en français sont : Mariages morts (Les Solitaires intempestifs, 1998), Bienvenue aux délices du gel et Respire ! (Éditions l’Espace d’un instant, 2008), ainsi que Failles et Compte à rebours (textes non publiés). Un extrait de Respire ! figure dans Une parade de cirque – anthologie des écritures théâtrales contemporaines de Croatie, réalisé sous la direction de Nataša Govedić. Mariages morts a été mis en scène au Théâtre National de Bretagne en 1994 par Christian Colin, puis mis en lecture par Stanislas Nordey au Théâtre Gérard Philippe en 1998. Bienvenue aux Délices du Gel a été présenté au Festival Regards croisés de Grenoble en 2005 et diffusé sur France Culture. Respire ! a été lu au Festival Regards croisés (2006) et mis en scène par Dominique Dolmieu (2014). Failles a été créé par Miloš Lazin, dans le festival Nous n’irons pas à Avignon 2009.

Clara Chabalier. Formée à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes, elle intègre en 2012 le deuxième cycle du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Elle joue notamment sous la direction de Jean-François Peyret (Re:Walden), Roméo Castellucci (Four Season’s Restaurant), Pauline Bourse (Voyage au Bout de la Nuit), César Vayssié (Un Film Évènement)… Elle créée en 2009 la compagnie les ex-citants, qui devient en 2015 la compagnie Pétrole, en hommage au livre inachevé de Pier Paolo Pasolini. Sa première création, Calderón de Pier Paolo Pasolini, a été programmée notamment au Festival Théâtre en Mai (CDN Dijon-Bourgogne). Elle créée ensuite Autoportrait en se basant sur les démarches photographiques de Cindy Sherman, Robert Mapplethorpe, Francesca Woodman et Edouard Levé (Théâtre de Vanves, Théâtre les Ateliers – Lyon). Une performance dérivée de ce spectacle est présentée à Ancone (Italie) pour la Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de Méditerranée. Elle est invitée à intervenir dans des écoles d’acteurs : l’EDT91 (Par les villages de Peter Handke, 2012) et l’École Régionale d’Acteurs de Cannes (Effleurement d’Asja Srnec Todorovic, 2014). Elle travaille avec des amateurs en partenariat avec le Théâtre de la Cité Internationale et le Théâtre des Amandiers – Nanterre. Elle réalise également des performances, des installations sonores et des documentaires radiophoniques.

Caroline Darchen. Formée à l’École du Studio d’Asnières avec Jean-Louis Martin-Barbaz et à l’École Internationale de Théâtre Jacques Lecoq. Au théâtre, elle joue dans les mises en scène de Sylvain Creuzevault (Le père tralalère, création collective d’ores et déjà), elle-même (Les Simone, Entre chien et loup), Damien Mongin ( A memoria perduda), Jeanne Candel (Le Goût du Faux et autres Chansons, Nous brûlons, Some kind of monster), Bénédicte Guichardon ( Les Vilains Petits, l’œuf et la Poule), Antoine Cegarra (Léonce et Léna de G.Büchner), Thomas Quillardet (le Repas de V.Novarina et Villégiature de Goldoni), Julie Deliquet (Amorphe, La noce de B.Brecht), Karine Tabet (Auschwitz et après… une connaissance inutile de Charlotte Delbo, Mort accidentelle d’un anarchiste de Dario Fo), Lionel Gonzalez (Le Médecin malgré lui de Molière, Escurial de Michel de Ghelderode, Sganarelle ou le cocu imaginaire de Molière).

Pauline Jambet. En 2007, elle obtient son master de philosophie de l’Art à la Sorbonne puis intègre l’École Régionale d’Acteurs de Cannes où elle suit l’enseignement entre autres de Catherine Marnas, Gildas Milin, Nadia Vonderheyden et s’initie à diverses disciplines telles que le clown, la marionnette ou le Krump. Depuis la fin de son cursus en 2010, elle a joué dans J’ai 20 ans, qu’est-ce qui m’attend ? mise en scène par Cécile Backès à Théâtre Ouvert, avant de travailler comme comédienne et assistante à la mise en scène avec Catherine Marnas sur l’adaptation de Lignes de Faille (Théâtre de la Passerelle-Gap-, Théâtre National de Strasbourg…) et Cécile Backès sur Requiem.
En 2012, elle joue le Futur dans le spectacle de Théo Mercier, Du futur faisons table rase. Elle participe aussi régulièrement à des fictions radiophoniques pour France Culture et France Inter, ainsi qu’à de nombreuses lectures (Paris en toutes Lettres, les Correspondances de Manosque, la Société des Gens De Lettres…).
Elle travaille avec Clara Chabalier sur les spectacles Autoportrait et Blasted [Anéantis].

Jean-Baptiste Née. Scénographe, peintre et plasticien, après une Hypokhâgne option cinéma au Lycée de Sèvres il intègre l’Académie Charpentier où il s’initie aux Beaux-arts. Il est diplômé des Arts-Décoratifs de Paris en 2012, son mémoire, “Le Chemin du Regard”, s’intéresse au parcours de l’œil dans les images et dans l’espace. Jean-Baptiste Née travaille pour les expositions (A.Hollan) et le théâtre (S. Seide), réalise des installations parallèlement à son travail pictural centré sur le motif de la montagne. Les différentes pratiques se font écho et se nourrissent mutuellement.

Philippe Gladieux. Sa recherche s’inscrit dans un espace résolument organique où les percepts du corps sont à la naissance du jeu. Il collabore avec le groupe T’chang (Didier-George Gabily), et créée l’outil shape dans le cadre d’un accueil au Théâtre de la Bastille sur la recherche d’un procédé d’interprétation de l’organicité en lumière. Il collabore régulièrement avec les chorégraphes Fabrice Lambert (Topo, Im-posture, Solaire, Nervures), Caterina et Carlotta Sagna (Heil Tanz!, Basso Ostinato, Exercices Spirituels, P.O.M.P.E.I… Tourlourou, Ad Vitam, Nuda Vita et Bal en Chine), Yves-Noël Genod (Chic by Accident, Je m’occupe de vous personnellement, Un petit peu de Zelda), Olga de Soto (Débords), François Chaignaud (ДУМИ МОЇ).
Avec Clara Chabalier, il compose les lumières d’Autoportrait et Blasted [Anéantis].

Julien Fezans. Après des études en image et son à l’Université de Bretagne Occidentale de Brest, il travaille à l’Université du Québec à Montréal aux côtés de Daniel Courville afin de créer des outils permettant de traiter le format ambisonique. Il travaille ensuite en tant que chef opérateur et assistant son en fiction et documentaire. Parallèlement il participe à différents projets en tant qu’ingénieur du son ou créateur son, tout d’abord pour le théâtre, aux côtés d’Elzbiéta Jeznach – Miettes de spectacles, Judith Depaule – Mabel Octobre, Jacques Dor – Désordre alphabétique, Noelle Keruzoré – Dellie Compagnie, Sarah Oppenheim – Le Bal Rebondissant, Katia Ponomareva – L’ Ensemble à Nouveau, puis pour la radio avec le festival Longueur d’Ondes de Brest et au sein de l’équipe de 37.2, émission diffusée sur Radio Campus Paris. En 2011, il participe au groupe de recherche Gangplank, regroupant techniciens lumière, son, vidéo, musiciens, chorégraphes, metteurs en scène autour des interactions de la technologie et de la dramaturgie dans nos pratiques de fabrication scénique, soutenue par les Laboratoires d’Aubervillers. Avec Clara Chabalier, ils mennent une expérimentation sur la technique binaurale dans le projet G., ils réalisent des interviews d’artistes pour le spectacle Autoportrait dont ils offrent une forme radiophonique intitulée Portrait Of Something I’ll Never Really See (Radio Campus). Il créée également le dispositif sonore de Blasted [Anéantis].

// Actualités récentes //
Clara Chabalier a travaillé à l’ENSAD (École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier) avec les élèves de la 18eme promotion à la mise en scène du  LE VOYAGE D’HIVER d’Elfriede Jelinek. Les présentations se sont déroulées les 21 et 22 janvier dernier.
Elle vient également tout juste de participer au Festival JT16. Y créer CASSANDRE MATÉRIAUX à La Commune d’Aubervilliers (présentations les samedi 13 février et dimanche 14 février).
Vous pouvez suivre enfin l’actualité de la compagnie Pétrole