Concert du festival d’automne

REPETITION AU COLLEGE JEAN PHILIPPE RAMEAU -

En 2008 nous avions accueilli un premier concert du Festival d’Automne avec l’ensemble L’Instant Donné, entièrement consacré alors à l’œuvre de Gérard Pesson qui fut longtemps directeur du conservatoire de Vitry. Nous avons retrouvé L’Instant Donné en 2012 pour les répétitions de Criss-Cross, œuvre commandée par le Festival d’Automne à Benedict Mason, avec quarante élèves du Conservatoire de Vitry. C’est à nouveau L’Instant Donné qui créera cette année AMBIDEXTRE de Pierre-Yves Macé, composé pour les trente-deux élèves du Collège Jean-Philippe Rameau de Versailles. Placé sous le signe du jeu et du son, ce concert mettra en regard des œuvres du répertoire (classique et  XXe siècle) et cette nouvelle création prenant pour toile de fond le mythe de Billy the Kid.


samedi 6 décembre 2014 à 16h et 19h*  

* (NAVETTE RETOUR au départ du Studio-Théâtre direction Châtelet)

concert du Festival d’Automne à Paris

AMBIDEXTRE / PIERRE-YVES MACÉ (création)
& STRAVINSKY / BERIO / BACH / PESSON

Igor Stravinsky Trois pièces pour clarinette
Luciano Berio extraits des 34 Duetti pour violons
Johann-Sebastian Bach Chaconne de la Deuxième Partita pour violon
Gérard Pesson Nebenstück, filtrage de la Ballade Opus 10 n°4 de Brahms pour clarinette et quatuor à cordes
Pierre-Yves Macé Ambidextre pour chœur d’enfants, alto et violoncelle – commande du Festival d’Automne à Paris

avec
l’ensemble L’Instant Donné
le Chœur d’enfants Jean-Philippe Rameau de Versailles, direction Christophe Junivart

production Festival d’Automne à Paris, coréalisation Studio-Théâtre de Vitry, avec le concours de la Sacem

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Pierre-Yves Macé a été invité à créer une œuvre pour chœur d’enfant – cette œuvre intitulée AMBIDEXTRE s’inspire d’un texte de Julien d’Abrigeon sur Billy The Kid le mythique hors la loi américain. La légende a toujours voulu que Billy the Kid ait pour surnom « le gaucher », du fait que la seule photographie parue fut certainement tirée à l’envers au moment de son impression et inversa ainsi la position des mains. De cette unique photographie est née la légende de ce jeune homme qui a inspiré des écrits et de nombreux films.

À partir d’un texte de Julien d’Abrigeon (« Pas Billy the Kid », éditions Al Dante, 2005), AMBIDEXTRE narre et déconstruit l’histoire du célèbre Billy the kid, très jeune hors-la-loi américain devenu une véritable icône de la culture pop. Alternant moments de récit, ritournelles, documents, avec un souci du contraste, l’écriture pour voix fera la part belle aux répétitions de mots, jonglera avec le son et le sens. La question longtemps débattue de savoir si Billy the Kid était droitier ou gaucher alimentera ici un jeu stéréophonique sur la droite et la gauche.
Les enfants seront invités à accompagner leur chant de percussions diverses, qui rythmeront la parole et charrieront l’imaginaire du grand Ouest. Placé en stéréophonie face au chœur, un duo violon alto/violoncelle jouera le rôle de soutien instrumental, amenant la composition vers une plus grande complexité.

Pierre-Yves Macé

Concert 2

ENTRETIEN AVEC PIERRE-YVES MACÉ

Ambidextre a été composée “d’après un texte de Julien d’Abrigeon”, Pas Billy the Kid. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Je voulais contourner cette dimension angélique que l’on rattache trop souvent au chœur d’enfants. Je cherchais une image de l’enfance plus âpre, mais aussi plus ludique. C’est pourquoi la figure de Billy the Kid m’a tout de suite intéressé par son ambiguïté. Pas Billy the Kid est une sorte de faux roman – son auteur le qualifie de “roman avorté”. C’est un agencement de fragments textuels, avec des jeux de mises en pages, des éléments qui se répondent, et énormément de références pop, à la musique et au cinéma : un texte très profus, et souvent très drôle, qui “tourne autour” de la figure de Billy the Kid, mais en négatif, en quelque sorte. Avec l’autorisation de l’auteur, je me suis livré à tout un travail de sélection, de réécriture, de recomposition du texte, de manière à obtenir le “livret” d’une espèce de western sonore. C’était un vrai défi car ce n’est pas une langue qui se prête spontanément au chant : contrairement aux autres œuvres de d’Abrigeon qui relèvent plutôt de la “poésie sonore”, c’est un texte graphique, écrit, qui n’est pas, à l’origine, destiné à être performé. Je ne voulais pas d’un texte “prêt à être chanté”.

Pourquoi ce titre d’Ambidextre ?
On a longtemps prétendu que Billy the Kid était gaucher, parce que sur l’unique photo dont on disposait de lui, on le voyait porter son holster du côté gauche. Jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’il y avait une inversion du tirage photographique… Parce que l’on ne sait plus vraiment s’il est gaucher ou droitier, Billy the Kid deviendrait ambidextre : de cette idée, qui revient à plusieurs reprises dans le livre, a découlé celle de diviser le chœur en deux, en créant un vrai jeu de stéréophonie entre ses deux parties. Mais aussi de jouer sur les notions d’“endroit” et d’“envers” : dans Song Recycle, on trouvait déjà des voix passées à l’envers, et c’est un procédé que j’ai repris dans Ambidextre, sur certains mots ou passages…
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas tant l’histoire de Billy the Kid lui-même que l’histoire de sa postérité. La pièce commence ainsi par la mort du Kid, parce que la mort de l’individu marque l’acte de naissance du mythe. Plus elle avance, plus le thème de l’émancipation, déjà très important dans le livre, se fait présent. Pour Julien d’Abrigeon, l’évasion de Billy the Kid, peu de temps avant sa mort, marque le moment où il s’émancipe du mythe que l’on a créé autour de lui. J’aime l’idée que la pièce s’arrête là- dessus, sur ce geste de l’évasion et de l’émancipation, plutôt que sur la mort du Kid. Les derniers moments devraient ainsi correspondre à un éclatement total du chœur, dont chaque membre s’émanciperait, serait livré à lui-même, et libre par rapport aux autres…

Si vous avez souvent travaillé autour de la voix soliste, Ambidextre est votre première œuvre chorale…
Oui, et c’est ce qui m’a intéressé d’abord : la possibilité de créer des effets de masse avec la voix et la nécessité de limiter mon écriture à des idées simples productrice de résultats riches. Je me suis intéressé notamment à ce qu’avaient pu faire les musiciens expérimentaux américains ou anglais des années 1960. Si l’on prend par exemple The Great Learning de Cornelius Cardew, écrit pour un chœur amateur, on voit que des instructions assez simples peuvent produire des résultats très riches, mais qu’en même temps, il y a toujours une certaine “invariabilité” dans les réactions du chanteur amateur par rapport à ce qu’il entend (certaines règles se reproduisent : il aura tendance ainsi à chanter une note proche de celle qu’il entend). De la même manière, certains passages d’Ambidextre reposent sur des “jeux” qui autorisent une certaine liberté : “Répéter autant de fois que souhaité cette figure”, “Attendre qu’Untel ait chanté ci pour faire ça”, etc. Souvent les hauteurs sont libres, mais le contexte tonal implicite ne manque pas de les orienter. Si le violoncelle et l’alto jouent en do majeur, il sera difficile de chanter spontanément un do dièse, par exemple. J’ai également beaucoup morcelé l’effectif du chœur : les enfants chantent rarement tous ensemble, mais plutôt par petits groupes très éclatés, ou alors à deux, trois ou quatre.

Pourquoi ce choix de leur adjoindre deux instruments, l’alto et le violoncelle ?
Je voulais un duo pour que chaque groupe stéréophonique ait “son” instrument. Il s’agissait bien évidemment d’évoquer le western, mais pas de façon trop directe. Le violoncelle et l’alto offrent une grande plasticité instrumentale : l’alto peut évoquer le violon populaire, le fiddle (souvent joué en doubles cordes) et ce sont deux instruments que je pouvais amener, via divers types de jeu (pizzicatos, bottleneck), vers la guitare ou le banjo. Cet effectif est complété par une multitude d’accessoires joués par les enfants eux-mêmes et qui forment toute une “panoplie” du western et de la musique folk : harmonicas, sifflet de train, washboard… J’aimerais que ma pièce porte la trace, aussi décharnée et “spectrale” soit-elle, de la tradition musicale populaire américaine. C’est une musique que j’écoute beaucoup ces temps-ci, notamment grâce à cette mine d’or qu’est l’Anthology of American Folk Music (1952) de Harry Smith. Dans cette anthologie, il y a beaucoup de ballades qui me touchent notamment par leur caractère prosaïque : à travers l’histoire d’un personnage, elles parlent très simplement de la situation politique et sociale de l’Amérique.

Pouvez-vous revenir sur votre participation au projet de L’Encylopédie de la parole, qui semble avoir exercé une influence déterminante sur votre manière de travailler avec la voix ?
Le projet est né en 2007, aux Laboratoires d’Aubervilliers, à l’initiative d’un collectif d’artistes pluridisciplinaires désireux de travailler sur la parole enregistrée. L’idée était de rapprocher, sur un plan formel, des paroles qui, en termes de contenu, sont totalement étrangères ou hétérogènes. J’ai commencé par faire des pièces sonores qui mettent au jour ces transversalités au moyen du montage. Puis sont apparues plusieurs formes dérivées : des installations sonores d’un côté et de l’autre des formes plus performatives avec un projet comme Parlement (dans lequel je n’étais pas impliqué) et la Chorale de l’Encyclopédie. Pour cette “chorale parlée”, on choisissait un document sonore dans le corpus et on l’interprétait comme si c’était une pièce de musique. La partition n’était pas notée solfégiquement, mais il y avait quand même des indications de hauteurs relatives, des indications de départ pour le chef… Le fait d’avoir dirigé cette chorale m’aide aujourd’hui à envisager la parole comme un élément musical à part entière – il y a beaucoup de voix parlée dans Ambidextre. Autant que mes collaborations dans le domaine de la danse ou du théâtre, L’Encyclopédie de la parole m’a amené à m’intéresser de plus en plus à la dimension visuelle et théâtrale de la présentation scénique. Le simple fait de placer un haut-parleur sur une scène n’est pas innocent. C’est là que j’ai appris l’importance du haut-parleur, qui est devenu une évidence dans mon travail, où il a très souvent une présence scénique.

Si votre musique vocale, à l’image d’ailleurs de toute votre œuvre, peut être dite “contemporaine”, c’est peut-être avant tout au sens où elle est provient de l’ère de la musique enregistrée : que l’on songe à tous vos travaux sur la voix enregistrée et sur le document sonore, mais aussi à la manière dont vous utilisez, fût-ce en les transposant à la voix comme aux instruments, les artifices électroniques de la production de studio. L’une des singularités de votre parcours est ainsi d’avoir composé de la musique spécifiquement destinée au disque…
Après Song Recital – commandée par le Festival d’Automne 2012 –, Ambidextre est ma seconde pièce sans électronique destinée au concert. Il est vrai que je viens du travail du studio et que je m’oriente de plus en plus vers les pièces de concert. Cela n’est pas irréversible, puisque parmi mes projets, il y a celui de refaire un disque “pour le disque”, avec des pièces qui n’existent pas autrement, composées grâce à tous les moyens offerts par le studio. Composer, pour moi, c’est autant écrire des partitions que de réaliser des disques.
Ma façon d’être compositeur, c’est précisément de sortir du cadre : m’ouvrir à d’autres disciplines artistiques, d’autres champs musicaux, cultiver tout ce qu’il y a autour de l’acte même d’écriture. Dans mon cas, jouer avec des musiciens de la scène rock ou électronique, collaborer avec des chorégraphes ou des metteurs en scène, tout cela fait aussi partie de la composition, la nourrit, l’enrichit et la renouvelle. Prenez des compositeurs comme le Néerlandais Dirk Raaijmakers (récemment disparu) ou le Suédois Volker Raabe : ce sont des artistes qui composent aussi bien de la musique instrumentale que des pièces électroacoustiques, qui font des installations sonores… Il semblerait qu’en France, on ait encore du mal à accepter ce type de parcours…

Propos recueillis par David Sanson

Trente-deux enfants menés par Christophe Junivart pour Ambidextre

Les enfants sont assis sagement, les yeux rivés sur les quelques feuillets qu’ils tiennent en main. Ouverte sur la verdure, c’est une salle spacieuse du collège Jean-Philippe Rameau, à Versailles. Ce nom vénérable (celui d’un compositeur que ses contemporains surnommèrent “Euclide-Orphée”), le collège ne l’a nullement usurpé, puisqu’il accueille depuis quelques années ce que l’on appelle des “classes à horaires aménagés musique”. A côté de l’instrument et du solfège qu’ils travaillent assidûment au conservatoire, les élèves complètent leur formation entre ces murs, à travers la pratique du chant choral et l’étude de l’histoire de la musique. En dépit de ce nom vénérable toutefois, l’établissement n’est pas encore sexagénaire, et il a même subi l’an dernier, de la part de l’architecte Bernard Ropa, un lifting contemporain qui l’a transformé en un superbe bâtiment mariant le verre et le vert. Aujourd’hui, dans cette salle de répétition où Simon, Hélène, Faustine, Pablo et les autres (ils sont une trentaine) sont assis sagement – probablement intimidés par la présence d’une caméra chargée d’immortaliser les premiers jours de cette aventure –, c’est à une même collusion temporelle qu’on a l’impression d’assister. Actuellement en classe de 5e, ces enfants tout juste sortis du Gloria de Vivaldi s’apprêtent à participer à la création d’une œuvre nouvelle : les quelques feuillets qu’ils tiennent en main sont en effet extraits de la partition d’Ambidextre, pièce pour chœur et deux instruments (alto et violoncelle) composée par Pierre-Yves Macé au sujet de la figure de Billy The Kid…

“C’est justement l’un des intérêts que je vois dans ce projet : faire découvrir aux enfants d’autres univers – sonores, musicaux, culturels… “ explique Christophe Junivart, le chef de chœur, qui enseigne la musique et le chant choral au collège Rameau depuis près de vingt ans, et s’enthousiasme de cette nouvelle collaboration. “Cette pièce les amène vers beaucoup de choses complètement nouvelles, en termes d’utilisation de la voix (parlée, chantée), de rythme, etc. Des choses qui les surprennent, et par moments les déstabilisent – et c’est chose tout à fait normale, si l’on songe que depuis qu’ils sont petits, leur oreille s’appuie sur la consonance…” Voilà quelques semaines qu’en marge des multiples examens qui s’approchent, les voici immergés dans l’étude de cette partition plus ludique qu’angélique. Ce jour-là, c’est d’un regard tour à tour sceptique et espiègle, toujours curieux, qu’ils écoutent Pierre- Yves Macé, venu en personne leur expliquer les ressorts de sa musique, leur parler aussi de cette figure de Billy The Kid à laquelle il prête une dimension émancipatoire – et dont les petits chanteurs, divisé en deux groupes, vont aujourd’hui épeler le nom légendaire. Un groupe se voit confier les consonnes, l’autre, les voyelles. Ils cherchent la justesse, l’intonation, et puis le dialogue, déjouant la tonalité en un glissando, parfois ponctué d’un “solo de rire” dont Christophe Junivart, habitué à canaliser l’énergie souvent débordante de ses troupes, leur rappelle en souriant qu’il ne figure pas dans la partition.

“J’essaie de les faire sortir du simple “J’aime”/“J’aime pas”. Il faut attendre de l’avoir travaillée, d’avoir vu le résultat sonore une fois que la partition écrite est rendue correctement, pour arriver à s’en faire une idée. Ils sont rentrés dedans maintenant, ils savent dans quoi on est, et ils vont bientôt voir, quand toutes les pièces auront été réunies, quand les musiciens arriveront, vers quoi nous allons. Une fois le travail bien avancé, avec un peu de recul, il nous faudra revenir un peu au sujet : voir à quelle partie de la vie de Billy The Kid correspond tel passage. Il ne faut pas travailler une page pour elle-même, mais toujours en la ramenant à l’histoire, à ce qu’elle raconte. Notre apprentissage se fait de manière relativement traditionnelle – comme on travaillerait le Gloria de Vivaldi, finalement. Il y a beaucoup de difficultés dans cette pièce, mais rien n’est facile à mettre en place quand on veut que cela soit correctement réalisé : on sait bien que même si elle a l’air simple, une partition ne l’est jamais. Ensuite, tout dépend du niveau d’exigence que l’on veut se donner pour obtenir le meilleur des enfants…” On ressent confusément déjà, à l’écoute de ces quelques minutes de musique (l’œuvre en comptera au final une quinzaine), quelque chose de naturel. Peut-être parce qu’à l’image de son titre, Ambidextre, partition à la précision redoutable, convoque une vertu essentielle, qui est justement l’un des privilèges de l’enfance : la souplesse…

Propos recueillis par David Sanson


Pierre-Yves Macé
Née en France en 1980, Pierre-Yves Macé vit et travaille à Paris. Après des études musicales et littéraires, il sort son premier disque Faux-Jumeaux en 2002 sur Tzadik, le label de John Zorn. Suivent Circulations sur Sub Rosa (2005), Crash_test 2 (tensional integrity) sur Orkhestra (2006) et Passagenweg, sur le label Brocoli (2009). Il joue pour les festivals Octobre en Normandie, MIMI, Villette Sonique, Brocoli, Transnumeriques, Santarcan- gelo, Presences Electronique, Akousma… Il collabore avec les musiciens Sylvain Chauveau, That Summer, Louis- ville, les plasticiens Hippolyte Hentgen, Rainier Lericolais, Gaelle Boucand et Clotilde Viannay, les écrivains Mathieu Larnaudie, Philippe Vasset, Christophe Fiat, Joris Lacoste, les chorégraphes Anne Collod et Fabrice Ramalingom. Entre 2007 et 2011, il participe régulièrement aux activités du collectif “l’Encyclopédie de la parole”. Il écrit par ailleurs pour les revues Mouvement, Accents & Accents online, Labyrinthe, La Nouvelle Revue d’esthétique. Soutenu en 2009 a l’Université de Paris 8, son doctorat de musicologie parait aux Presses du réel en 2012 sous le titre Musique et document sonore.
En 2014, il est lauréat de la résidence Hors les murs (Institut Français) pour le projet Contreflux.
www.pierreyvesmace.com

Pierre-Yves Macé au Festival d’Automne à Paris : 2012 Segments et Apostilles / Song Recycle / Song Recital pour ensemble instrumental, piano, voix et bande (Théâtre des Bouffes du Nord / La Scène Watteau)

Ensemble L’Instant Donné
L’Instant Donné est un ensemble instrumental qui se consacre a l’interprétation de la musique de chambre d’aujourd’hui. Dès ses débuts en 2002, le choix d’un fonctionnement collégial et d’une équipe d’interprètes fixes s’impose. Les projets de musique de chambre non dirigée sont privilégiés : jouer sans direction implique un travail différent obligeant à une connaissance plus globale de la partition, à une grande intensité dans l’écoute mutuelle. L’Instant Donné a ainsi su s’imposer au fil des années comme une référence en matière de musique de chambre d’aujourd’hui. L’ensemble est installé a Montreuil (Seine-Saint-Denis). Le répertoire s’étend des œuvres de la fin du XIXème siècle à nos jours avec, suivant l’inspiration, des incursions vers les époques antérieures (baroque, classique, romantique). Toutefois, la programmation est principalement consacrée aux compositeurs d’aujourd’hui (concerts monographiques consacrés à Frederic Pattar, Stefano Gervasoni, Gerard Pesson, Johannes Schollhorn, parmi d’autres…).
L’Instant Donné est l’invité de nombreux festivals français et étrangers ainsi que des salles de premiers plans (Festival d’Automne à Paris, Agora-IRCAM – Paris, Musica– Strasbourg, Wittener Tage – Witten, Allemagne, Musik- protokoll – Graz, Autriche, Manchester International Festival – Royaume-Uni, Opéras de Lille ou Montpellier, Philharmonie de Luxembourg, etc. L’ensemble a été invité au Mexique, Brésil, Pérou, Argentine, Maroc, Afrique du Sud, etc. Depuis 2005, l’ensemble est accueilli régulièrement par le théâtre L’Échangeur à Bagnolet pour de nombreuses créations.
L’Instant Donné est en résidence au Théâtre Garonne (Toulouse) avec l’aide de l’ONDA et reçoit le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile de France – Ministère de la Culture au titre de l’aide aux ensembles conventionnés, de la SACEM, et de la SPEDI- DAM.

Le Chœur d’enfants Jean Philippe Rameau
Le Chœur d’enfants Jean Philippe Rameau de Versailles est dirigé depuis plus de 15 ans par Christophe Junivart. Il se compose de 32 enfants scolarisés en Classes à Horaires Aménagés Musique (CHAM). Ces enfants étudient au Conservatoire de Versailles (formation musicale et instrumentale) et au Collège Jean-Philippe Rameau de Versailles pour l’enseignement général et musical (histoire de la musique, analyse, chant choral).
Le Chœur Jean Philippe Rameau a donné des concerts au Théâtre Montansier de Versailles, au Stade de France (Carmen), à la Basilica dei Frari à Venise, à la Chapelle Royale du Château de Versailles, à l’UNESCO à Paris en juin 2011. Le chœur participe à des tournées en Europe. Dans le cadre d’ateliers du Rectorat de l’Académie de Versailles, la culture vocale des enfants est assurée, pour partie, par Caroline de Corbiac, professeur de technique vocale au Centre de Musique Baroque de Versailles ainsi qu’au CRR et au Jeune Chœur de Paris.