Ster City

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Après une création en décembre 2011 au Studio-Théâtre, le spectacle STER CITY, mis en scène par Jean Paul Delore poursuit actuellement sa tournée Africaine. Emmené par les deux comédiens sud-africains Lindiwe Matshikiza et Nicholas Welche, le spectacle achèvera son AFRICA TOUR 2014 le 10 décembre à Kinshasa.


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Création au Studio-Théâtre du 16 au 18 décembre 2011

Ster City

théâtre musical tout public (dès 10 ans)

mise en scène Jean Paul Delore
collaboration artistique Isabelle Vellay
textes Jean-Paul Delore, Lindiwe Matshikiza, Nicholas Welch
musique Dominique Lentin (percussions, objets et samplers)
lumière, scénographie Patrick Puechavy
costumes, maquillage Catherine Laval
vidéo, photos, scénographie Sean Hart
projections, scénographie et régie générale Guillaume Junot

avec
Dominique Lentin, Lindiwe Matshikiza, Nicholas Welch

Production : LZD Lézard Dramatique / Théâtre de Sartrouville et des Yvelines-CDN / Studio-Théâtre de Vitry / TNP Villeurbanne – avec le soutien du Tarmac-la scène internationale francophone – avec l’aide à la production d’Arcadi et le soutien de la Spedidam – LZD Lézard Dramatique est en convention avec la DRAC Rhône-Alpes et avec la Région Rhône-Alpes


Jean-Paul Delore et la compagnie L.Z.D. Lézard Dramatique proposent de novembre 2011 à avril 2012 quatre créations : LANGUES ET LUEURS, STER CITY, ILDA ET NICOLE, SANS DOUTE. Quatre spectacles réunis sous le titre : Les dernières nouvelles de l’en-delà. Un voyage théâtral, musical, littéraire et plastique, interprété en français, lingala, zulu, afrikaans, portugais et anglais, par 15 comédiens et musiciens rencontrés ces 10 dernières années à Kinshasa, Lyon, Brazzaville, Maputo, Paris, Rio de Janeiro et Johannesburg. Ces spectacles seront présentés au Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN, au Tarmac – la scène internationale francophone, au Théâtre Paris-Villette, au TNP Villeurbanne, au théâtre de Vénissieux, au Théâtre de St Quentin en Yvelines – Scène Nationale et au Centre Culturel André Malraux – Scène Nationale de Vandoeuvre-Lès-Nancy.


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Une histoire pour petits et grands jouée par deux acteurs hors-normes remaniant l’espoir et l’esthétique de la catastrophe pour dire la mémoire ou l’ultra-contemporain de Johannesburg et, par certains aspects, de toute l’Afrique du Sud…

JEAN-PAUL DELORE : JOHANNESBURG, L’AFRIQUE DU SUD…
DES QUESTIONS NÉES LÀ-BAS MAIS QUI RÉSONNENT ICI »

Pourriez-nous raconter la naissance de ce spectacle ?

Jean-Paul DELORE : Je suis allé à plusieurs reprises ces dernières années à Johannesburg. J’y ai rencontré des individus, des artistes, des lieux… J’ai été invité, en 2009, à participer aux « Scénographies Urbaines ». J’ai appris peu à peu à aimer cette ville complexe. Curiosité, fascination, inquiétude, incompréhension, ce sont ces sensations qui m’ont donné envie d’imaginer ce spectacle.

Ster City c’est où ? C’est quoi ? C’est comment ?

C’est un ancien cinéma abandonné, énorme, en plein centre de Johannesburg. Ce multiplex, luxueux dans les années 70 et 80, réservé aux blancs, est aujourd’hui fermé et dévasté mais, partout autour, la vie grouille de mouvements, d’échanges, de trafics… Des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants, venus de tout le continent africain ou des quartiers périphériques s’établissent ou transitent dans cette partie de la ville. Un port vivant, sans océan…

Tout part de ce lieu mais après… comment naît le spectacle ?

Depuis une dizaine d’années nous réalisons tous nos spectacles dans des grandes villes à travers le monde. Nous avons appelé ces résidences itinérantes les « Carnets Sud Nord ». Quand j’ai rencontré Nicholas Welsh puis Lindiwe Matshikiza, les deux acteurs sud africains du spectacle, j’ai senti que nous pouvions nous retrouver autour de quelques principes qui façonnent ces Carnets où circulent des artistes voyageurs qui se cooptent en étant probablement guidés par leur goût commun pour l’abstraction de certaines formes littéraires et musicales écrites, orales ou improvisées, par la mise en jeu de leur curiosité pour le traitement de l’image (photo, vidéo, web) ou encore par leurs relations quasi organiques avec les arts plastiques (corps humain / matière vivante).
Il faut y ajouter également ces regards exigeants, désespérés et ironiques que les artistes des Carnets jettent sur leurs situations respectives d’étrangers, et leur désir partagé de s’adresser directement au spectateur, à l’initié comme à celui qu’il faut aller chercher là où parfois il ne s’y attend pas.

Quelles impressions (Quels souvenirs ? Quelles images ?) avez-vous gardé(e)s de Johannesburg ?
De l’Afrique du sud ?

J’aimerais pouvoir rendre compte de cette impression de « l’hyper présent », ce « very strong present » ressenti à Joburg. Car je ne sais pas raconter les souvenirs, les images de tous ces voyages et c’est sans doute cette carence qui me conduit à faire des spectacles. Nous avons rencontré des personnes, des lieux, des sons, des langues et nous avons essayé de faire du théâtre là bas. Et maintenant ici !

Le spectacle laisse entendre plusieurs langues (français, anglais, zoulou, afrikaans) pourquoi ce choix d’une multiplicité des langues ?

L’Histoire de l’Afrique du Sud est faite de tant de mouvements de population, choisis et subis… Peut être la diversité des langues nous aide-t-elle à évoquer non pas l’histoire des endroits mais plutôt le mouvement lui-même. Et plus simplement, je suis depuis longtemps intrigué par le fait que, suivant l’endroit où l’on est né, où l’on grandit, où l’on vit, on n’émette pas les mêmes sons pour s’approcher de l’autre. Je suis intrigué par la matière d’une langue, avant même le sens :le grain, les sonorités, le rythme, les accents, tout ce qui fait la musique d’une langue ; mais aussi les mots intraduisibles, les faux amis d’une langue à l’autre, les mélanges de langue dans une conversation, dans une phrase, les efforts pour parler une langue qu’on ne connait pas c’est à dire ce champ qui voit se combiner désir, frustration et énervement. Et puis, en quelle langue pense-t-on ? En quelle langue rêve-t-on ? Ou, comme le dit l’écrivain mozambicain, Mia Couto, en quelle langue on se tait…

Le texte (les textes) quel est-il (quels sont-ils) ?

Depuis le début de l’aventure « Carnet Sud Nord », il y a la tentative de décrire l’individu enfant, femme ou homme comme un héros de la civilisation du désastre, jouisseur et victime du chaos. Avec « Ster city », l’ordonnancement des faits marquants de l’Histoire sud africaine, de la préhistoire à nos jours, racontée à un public à partir de dix ans, constitue l’essentiel de la trame.
Les ennuis commencent ici, si l’on peut dire, car les historiens – on peut s’en douter ­– ne sont pas tous d’accord… De toute façon, il n’est pas certain qu’un exposé de dates et de batailles soit très théâtral, alors nous avons choisi une restitution non chronologique de tous ces faits marquants, en essayant de privilégier une relation sensitive à l’Histoire, plus proche de l’association d’idées. Le scénario, les textes, les musiques et les images vidéo vont être créés au cours des répétitions, au bord du plateau. Il faut ajouter que cette fausse conférence historique est jouée par deux acteurs improvisateurs, jeunes, brillants, hors normes ; ils se partagent des fragments brulants de l’Histoire sud africaine et de leur propre histoire ; ils ont le cou tendu vers l’avenir. Donc, emblématiques de la modernité sud africaine…

Pourquoi avoir choisi d’adresser plus particulièrement ce spectacle aux jeunes spectateurs ?

Héraclite dit «le temps est un enfant qui joue». A qui appartient la vérité de l’Histoire de n’importe quel pays qui avance par autant de renversements, de mélanges, d’aventures, d’échecs et d’espoirs ? On ne tranchera pas la question, évidemment. Nous allons dire au jeune public de Ster City : il y a des questions et une sécheresse de réponse, sur ces événements qui se sont échappés, ces couleurs de peau et de paysages controversés, ces animaux « réservés » et sauvages, ces cartographies provisoires… Ce sont des questions nées là-bas mais qui raisonnent ici, et rendre compte de cette difficulté à répondre aujourd’hui, peut prendre une saveur particulière pour le public de tout âge au moment où l’Europe n’en finit pas de s’interroger sur sa propre identité… Cette Europe aussi omniprésente que minoritaire ces cinq derniers siècles sur ces terres australes qu’on ne peut réduire à l’invention là bas de cette monstruosité que fût le développement séparé ou apartheid mais qui devra bien admettre que le berceau de l’humanité ne se situe pas du coté des grottes de Lascaux…

Quels sont selon vous les ingrédients spécifiques d’un théâtre « jeunes publics » ? Est-on aujourd’hui plus ou moins libre dans le choix des sujets et la manière de les aborder pour une jeune public ? N’y a t-il pas une forme nouvelle de censure (d’autocensure) ? A l’inverse certains sujets, jadis tus, ne sont-ils pas abordés ?

Je n’ai pas l’expérience du théâtre jeune public ; donc là aussi nous arrivons en terra incognita , ce qui, espérons-le, est un atout ; de fait, je ne sais toujours pas si une catégorie particulière de public implique un genre particulier de théâtre ; on peut continuer de rêver que c’est l’œuvre qui crée son public et non l’inverse et d’ailleurs j’insiste sur le fait que « Ster City » est un spectacle tout public à partir de 10 ans. Vouloir raconter l’Histoire de ce pays à ce « tout public », en une heure seulement est un pari à peu près aussi stupide qu’un concours du meilleur mangeur de saucisses, mais finalement toutes ces contraintes nous obligent à un traitement abstrait de l’histoire, un théâtre avant tout mental, dont je suppose qu’il puisse réunir le vieux et le jeune public. La plupart des spectacles du programme Carnet Sud Nord sont écrits de façon non linéaire, par associations d’idées, faisant la part belle à la dérive de fragments, ne cherchant pas forcément à introduire une hiérarchie entre le détail et le général. Il en va peut être de tout spectacle, de tout poème comme de toute destinée et de toute mémoire individuelle ou collective : comment l’unité d’une personne ou d’un peuple, n’est pas menacée par le chaos apparent de la pensée, des rencontres, de la diversité des influences ou des comportements. Cette réflexion là, par exemple, exténuante et apaisante, je crois qu’un enfant de dix ans peut très bien la saisir car tout simplement cela fait déjà dix années qu’il en fait l’expérience jour après jour. Je ne sais pas ce qu’un individu à partir de dix ans a la permission d’aimer. Mais je peux lui montrer que, moi, j’aime les plis, les courbes, les tiroirs, les paysages et les phrases non finies, les enfants compliqués, les clichés d’organes vitaux et Google Earth, les bâtards, les peintures rupestres, les corps mélangés et fragmentés car peut être amoureux, morts ou seulement somnolents…..

Peut-on tout dire aux jeunes spectateurs ? Ma question allait dans le sens : y a t-il des sujets que l’on ne peut pas aborder avec un jeune public – ou que l’on aborder différemment ?

Tout ? N’est ce pas un peu trop ? Plus ça va et plus nous sommes loin du « tout ».
Ce serait déjà pas mal d’arriver à dire au moins UNE chose ! La moitié de cette chose pourrait même faire l’affaire si elle pouvait atteindre chaque spectateur, du plus vieux au plus jeune, du plus réveillé au plus endormi… Et pourtant, quand on crée quelque chose, si l’on n’essaye pas de tendre vers ce « tout » impossible à saisir, alors on ne dit rien… C’est étrange, non ?

Propos recueillis par Bernard Magnier pour le Tarmac, octobre 2011


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UNE HISTOIRE

En mars 2009, j’ai été invité par l’Institut Français d’Afrique du Sud, les Scénographies Urbaines et le Joubert Park Project à Johannesburg pour travailler dans un de ces lieux qui, dès l’instant où vous le découvrez, vous met les nerfs à vifs, vous noue le ventre, vous laissant sans voix pour peu que le sens du ridicule vous retienne en travers de la gorge les mots : “légendaire” / “contradictoire” / “extraordinaire”…
Il y a, dans le cœur Est de la ville intérieure de Johannesburg, une portion de ville qui fut autrefois le business des blancs et vers laquelle semble converger aujourd’hui les migrants noirs venus de toutes les terres au-dessus de l’Afrique du Sud, comme si chacun d’eux avait entendu le signal lui permettant désormais de glisser librement au bas de la carte pour arriver à Joburg… Il y a, au centre de ce cœur Est de la ville intérieure, le Joubert Park, un temps considéré comme le jardin public le plus dangereux du monde (mais qui décerne ce genre de médaille?) et puis, à proximité, le Drill Hall, ancien manège militaire, ancien bureau de la conscription obligatoire, ancienne salle d’entraînement au combat non répertoriée sur les cartes de la ville… Ancien tribunal où furent condamnés les chefs historiques de l’ANC…
C’est dans ce périmètre urbain qu’au tournant des années 1970 fut construit un bâtiment unique dans son genre en Afrique : un complexe de 8 salles de cinéma sur 5 niveaux, comme il n’ en existait pas même en Europe à ce moment-là. Un entrelacs de couloirs, de halls, de montées d’escaliers, de salles aux perspectives et moquettes futuristes. Plusieurs milliers de fauteuils pour accueillir les fesses de race blanche, les seules autorisées à épouser ces sièges luxueux d’où l’on pouvait aimer, partir à l’ aventure, mourir sur écran géant version Hollywood, Londres ou Bombay.
L’Histoire n’a pas retenu quel film était à l’affiche lorsque les blancs, dans les derniers jours du deuxième millénaire, quittèrent précipitamment leur centre-ville laissant dans leur fuite leurs tours, avenues et cinémas d’allure newyorkaise aux nouvelles tribus qui déferlaient. Dans la panique, ils emportèrent sans doute leurs films et, dès lors, les nouveaux maîtres des lieux jouèrent eux-mêmes, en live et sans trucage, les scénarios pré-écrits de l’amour, de l’aventure et de la mort en dialectes non sur-titrés, version chef- d’œuvre de l’économie informelle : le multiplexe devenu multi-squat rejouait alors, mais cette fois de façon bien réelle, les intrigues du trafic des hommes, des femmes et des marchandises interdites…
Sur le cinéma, ses revêtements muraux, ses places numérotées et jusque dans son ciment, « le temps ne tarda pas à griffonner sa signature, le laissant édenté, arthritique, chauve, rhumatisant, improbable théâtre de marionnettes en banqueroute »… On raconte que le propriétaire philippin ne parvenant pas à faire aboutir la transformation de cette ruine de cinéma en centre commercial, cherche aujourd’hui acquéreur du côté des églises et des sectes occidentales, toujours en mal de succursales dans cette jungle urbaine de mécréants entre le Drill Hall et le Joubert Park de Joburg.
Bref, c’est là qu’en mars 2009 j’ai répété le projet Kukuga Système Mélancolique 10, avec une troupe de vingt acteurs français, mozambicains et sud-africains entre les gravats, les sièges éventrés et les lambeaux d’écrans. De temps à autre, avant la tombée de la nuit car ensuite un couvre-feu tacite semble s’emparer de toute la ville intérieure, nous invitions les habitants du quartier, commerçants ambulants, chauffeurs de taxi ou écoliers, à venir assister à une répétition…
A la vue de ces citadins, travailleurs parfois endimanchés assis dans la poussière et le moisi, spectateurs de nos saynètes hallucinées, je repensais aux mots de G. Büchner : “Ma tête est une salle de danse abandonnée, il y a des violons crevés dans un coin, les derniers danseurs ont enlevé leur masques et se regardent avec des yeux emplis d’une fatigue mortelle…”
Par hasard, mon premier contact avec Joburg et l’Afrique du Sud est donc cette rencontre surréaliste (hard-baroque) avec cet endroit difficile à décrire. Comme si, sans l’avoir voulu, j’avais été mis là en présence à la fois de personnages bien vivants et de fantômes surgis du passé qui me dictaient une histoire à raconter. Une histoire pour petits et grands jouée par deux clowns remaniant l’espoir et l’esthétique de la catastrophe pour dire la mémoire ou l’ultra-contemporain
de cette ville et, par certains aspects, de l’Afrique du Sud.
Cette histoire est là, à écrire. Elle porte le nom de ce cinéma héroïque et ravagé. Le multiplexe oublié de la ville intérieure de Johannesburg à qui je dois beaucoup : STER CITY

J-P Delore, mars 2011


Jean-Paul Delore est metteur en scène, auteur et comédien, sous la direction de Bruno Boëglin, Yves Charreton, Robert Gironès, Marie-Christine Soma et dans ses propres spectacles. Directeur artistique de la compagnie lyonnaise LZD Lézard Dramatique, il écrit et crée : Départ (82), Encore (92), Dommages (95), Suite (97), Divagations régionales (98), Absences de problèmes (00), et met aussi en scène des textes de E. Delore (Départ, Artic Bay, À L’Ouest), E. Joannes (La forêt des Zuckers) puis de M. Couto, M. Bey Durif, E. Durif, H. Michaux, Ph. Minyana, N. de Pontcharra, J.Y Picq, R.M. Rilke, J.M.Synge, S.L.Tansi. LZD a été en résidence jusqu’en 2002 à Vaulx-en-Velin.
À la frontière des genres (son travail le poussant, un temps, à la rencontre et à la création avec des « groupes » inhabituels : sportifs, jeunes en difficultés et lycéens) sa démarche l’amène progressivement à travailler dans la proximité de musiciens et de compositeurs contemporains dessinant les contours d’un théâtre musical original (Les Hommes en 99 ; Mélodies 6 en 2001). En 1996 il rencontre Dieudonné Niangouna et depuis travaille régulièrement avec lui.
Depuis 2002 il dirige les Carnets Sud/Nord, laboratoire itinérant de créations théâtrales et musicales en Afrique Subsaharienne, Australe, au Brésil et en France, et réalise alors les spectacles : Affaires Étrangères, Songi Songi, Kukuga Système Mélancolique, Un Grand Silence Prochain, Peut-Être et Carnet 17 (Le Récital), ainsi que de très nombreuses performances dans les grandes villes de ces régions et pays.
En 2011, Jean-Paul créé avec Louis Sclavis au Festival à Vaulx Jazz Langues et Lueurs, un récital textes et musiques. De novembre 2010 à juillet 2011, il dirige également la résidence « Carnet Sud Nord 20 » en France et au Brésil de novembre 2010 à juillet 2011, durant laquelle il crée Ilda et Nicole, un spectacle théâtral et numérique.
Au Studio-Théâtre de Vitry Jean-Paul Delore a été comédien dans Les Vagues (mise en scène de Marie-Christine Soma) et metteur en scène pour le spectacle Beur2Ko.
Il est artiste associé au Théâtre Paris-Villette.


Nick (Nicholas Richard Holmes Pule) Welch
alias Gwasa Juse, Pule

Acteur, clown, linguiste, rappeur…
Diplômé en Arts Dramatiques à l’université de Witswatersand, Johannesbourg, Nick ne cesse
depuis le début de sa carrière de varier les genres.
Parlant couramment le zulu et le sotho, Nick s’est spécialisé dans l’étude de la langue Zulu, étudiant son argot et ses composantes modernes : primé « Jeune Linguiste de l’année » en 2011, il est actuellement chercheur en éducation multilingue à l’université de Johannesburg.
En tant que « clown », Nick se produit depuis de nombreuses années à travers le pays.
En 2008, il joue dans Kuguga Mélancolique système dix, du metteur en scène français Jean-Paul Delore, prenant part à cet échange international (Afrique, France, Mozambique).
En 2008/2009, il écrit, met en scène et joue avec Wesley Makgamatha Afrika : Mama Yo ! , une satire comique. Il joue également en 2008 dans le cadre du Grahamstown National Arts Festival dans Sky’s the limit de Helen Iskander, Why we left de Megan Godsell, et coécrit et joue dans The Jellyfish Who Wanted to be a Bird but Didn’t Really Know What A Bird Was, production étudiante officielle représentant la Wits University. En 2007, il joue Bottom dans Le songe d’une nuit d’été au National Arts Festival.
Sous le nom de scène Gwasa Juse, il produit et joue avec le groupe de hip-hop de Soweto Third Wave, qui a déjà trois enregistrements à son actif.


Lindiwe Matshikiza

Comédienne, auteur, metteur en scène, réalisatrice.
Figure montante de la scène sud-africaine, Lindiwe a débuté sa carrière en 2005, après avoir été diplômée avec les honneurs du département de théâtre de Rhodes University.
Depuis ses débuts, Lindiwe n’a cessé de jouer à travers l’Afrique du Sud dans des spectacles tels que The Famished Road, The Jungle Book , Closer et Bafana Republic, une satire sur l’Afrique du Sud dans lequel elle interpréta dix personnages différents, et qui fut fortement plébiscité par la critique. En tant que metteur en scène, elle a notamment réalisé Recess, qui fut créé au National Arts Festival de Grahamstown, Afrique du Sud (2007) et qui continue à être diffusé aujourd’hui à New York.
Membre actif de la communauté théâtrale sud-africaine, Lindiwe est travaille au sein de plusieurs collectifs, dont « The Framework », groupe de théâtre d’improvisation, « The Flare », collectif de réalisatrices, et « Causing a scene », groupe d’improvisation se produisant chaque mois à Johannesburg.
Durant ces dernières années, Lindiwe a également travaillé intensivement dans l’industrie du film et de la télévision en tant qu’actrice pour des productions nationales et internationales, mais également en tant que réalisatrice pour la série télévisée Zone 14, primée aux SAFTA. Lindiwe travaille actuellement à la réalisation d’un documentaire, « One take Grace », première étape d’un projet intitulé « Donkey child Projects. »