Stage laurence Mayor

Durant deux week-ends au mois de juin nous accueillons la comédienne Laurence Mayor pour un stage autour de quelques extraits de l’œuvre de Dante L’ENFER. Ce stage est ouvert aux comédiens amateurs et professionnels, il se déroulera les week-ends des 14-15 et 21-22 juin 2014 de 10h à 19h au Studio-Théâtre. Vous pouvez nous envoyer vos candidatures par mail avant le mardi 3 juin 2014.


Stage pour amateurs et professionnels avec Laurence Mayor

autour de quelques extraits de L’ENFER de Dante

Un violoniste a son violon, et l’acteur ? Il est lui-même son instrument… Il s’agit pour lui autant de « jouer » que « d’être ». Cet instrument, le connaît-on ? Par exemple : qu’est-ce que la « présence » ? La « présence » au théâtre est un mot tout puissant, un mot qui tombe comme un couperet : il y a ceux qui en ont et les autres. On n’en parle pas, c’est un sujet tabou comme l’injustice d’avoir un gros nez ou un bras en moins. Il nous semble au contraire que la « présence » est quelque chose d’universel, qui demande à être approfondi et non pas « subi », car ce qu’elle a à dire est un trésor pour l’acteur. Ce stage propose une descente dans les strates d’une réalité avec laquelle on n’a pas l’habitude de vivre. Entrer en contact avec elles, c’est s’enraciner dans du plus vaste, du plus autonome, du plus imprévisible…

Les matins, il sera proposé toutes sortes de prises de conscience sous forme d’improvisations très cadrées, dont voici quelques thèmes : l’espace, qu’est-ce que c’est ? En quoi me concerne-t-il ? L’acteur est-il créateur d’espace ? Où s’arrête l’intérieur et où commence l’extérieur ? L’axe de gravité traverse la verticale du corps humain, quelles en sont les conséquences ? Et le temps… C’est quoi une action ? Par exemple « être assis », « se taire », est-ce une action ? L’espace est-il vivant ? Peut-on sortir de l’idée des choses pour entrer dans l’inconscient des choses ? Jean Genet parle de « la nostalgie d’une civilisation qui tâcherait de s’aventurer ailleurs que dans le mensurable ». Il dit encore : « Il n’est pas à la beauté d’autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu’il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde ». Voilà une question que se propose d’approfondir le travail du matin : l’axe de gravité est-il cette blessure, origine de la beauté ?

Les après-midi, se diviseront en deux ateliers successifs : l’un où il sera proposé d’intégrer les prises de conscience du matin par des improvisations beaucoup plus libres. L’autre où il sera proposé une recherche à partir d’un passage de L’Enfer de Dante : appréhender la profusion des pensées, des sens imprévisibles qui courent sous la peau « raisonnable » des mots… Puis les deux ateliers se fondront en un seul et le texte, petit à petit, entrera dans les improvisations.

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Candidatures

Les candidatures sont à envoyer par mail avant le mardi 3 juin 2014, accompagnées de quelques lignes de présentation et de vos coordonnées (nom, adresse, téléphone). Vous pouvez éventuellement mentionner vos expériences artistiques ainsi que toute information qui vous semblerait pertinente.

Vous recevrez une réponse le 5 juin 2014 à partir de 18h.

Le stage est gratuit et limité à quinze personnes.

Il a lieu les week-ends des 14-15 et 21-22 juin 2014 de 10h à 19h, au Studio-Théâtre de Vitry.

Il est indispensable d’être disponible sur l’ensemble des 4 jours aux horaires indiqués.

Inscriptions au stage : studio.theatre.vitry@wanadoo.fr


Née à Neuchâtel en Suisse, Laurence Mayor a fait l’Ecole d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg. Ensuite elle a joué dans :

Germinal,   de Michel Deutsch, mis en scène par Jean-Pierre Vincent au Théâtre National de Strasbourg.
Dimanche,   écrit et mis en scène par Dominique Müller et Michel Deutsch, au Théâtre National de Strasbourg.
Franziska,   de Wedekind, mis en scène par Hélène Vincent, au Théâtre National de Strasbourg.
Antigone,   de Hölderlin, mis en scène par Michel Deutsch, au Théâtre National de Strasbourg.
La Mouette,   de Tchékov, mis en scène par Bruno Bayen, au Théâtre des Amandiers de Nanterre.
Le Belvédère,   de Horvath, mis en scène par Alain Françon, au Théâtre National de Chaillot.
La jeune lune tient la vieille lune toute une nuit dans ces bras,   par le Théâtre de l’Aquarium, mis en scène par Jacques Nichet.
Monsieur de Pourceaugnac,   de Molière, mis en scène par Philippe Adrien, au Théâtre d’Aubervilliers.
La Mort d’Empédocle,   de Hölderlin, mis en scène par Alain Ollivier, au Théâtre de Vitry.
L’Ignorant et le fou,   de Thomas Bernhard, mis en scène par Alain Ollivier, au Théâtre d’Vitry.
Avis de recherche,   écrit et mis en scène par Jacques Lassalle, au Théâtre Gérard Philippe de Saint Denis.
L’Eléphant d’or,   de Kopkov, mis en scène par Bernard Sobel, au Théâtre de Genevilliers .
La vie que je t’ai donnée,   de Pirandello, mis en scène par Massimo Castri au Théâtre national de Strasbourg .
Noise,   de Enzo Cormann, mis en scène par Alain Françon, à Théâtre Ouvert .
Je songe au vieux soleil,   d’après Absalon ! Absalon ! de W. Faulkner, adaptation de Laurence Mayor, mis en scène par Alain Françon, à Théâtre Ouvert .
Le Drame de la vie,   écrit et mis en scène par Valère Novarina, au Théâtre des Amandiers de Nanterre .
Belle journée d’août 1913, d’après « L’Homme sans qualité » de Müsil, adapté et mis en scène par Dominique Ducos, au Théâtre de Gennevilliers.
The Dinner,   de Murielle Mayette, au Théâtre Gérard Philippe de Saint Denis.
Vous qui habitez le temps,   écrit et mis en scène par Valère Novarina , au Théâtre de La Bastille .
Je te salue vieil océan ! d’après « La Faim » de Knut Hamsun, adapté par Laurence Mayor, mis en scène par Anne Wiazemsky, au Théâtre de La Bastille.
Entrée perpétuelle,   d’après Le Drame de la vie de Valère Novarina, adaptation de Laurence Mayor, mis en scène par Pascal Omhovère, au Théâtre de La Bastille.
Je suis,   écrit et mis en scène par Valère Novarina, au Théâtre de La Bastille.
Weimarland,   écrit et mis en scène par Bruno Bayen, au Théâtre de La Bastille.
Mais le meilleur guerrier,   écrit et mis en scène par Nicolas Peskine,au Théâtre des Provinces , à Blois.
L’Ombre dans la vallée,   de Synge, mis en scène par Louis-Do de Lancquesaing, au Festival Théâtre en Mai, à Dijon.
Nora,   de Jelinek, mis en scène par Claudia Stavisky, au Théâtre National de La Colline.
Les Géants de la montagne,   de Pirandello, mis en scène par Bernard Sobel, au Théâtre de Gennevilliers.
Le Condor,   écrit et mis en scène par Joël Jouanneau, au Théâtre de La Bastille.
La Chair de l’homme,   écrit et mis en scène par Valère Novarina, au Théâtre du Rond-Point, à Paris.
Le Repas,   de Novarina, mis en scène par Claude Buchvald, au Théâtre de Beaubourg.
Peep show dans les Alpes,   de Köbeli, mis en scène par Robert Bouvier, au Théâtre Vidy à Lausanne.
L’Opérette imaginaire,   de Novarina, mis en scène par Claude Buchvald, au Théâtre de La Bastille, et des Bouffes du Nord, à Paris.
L’Origine Rouge,   écrit et mis en scène par Valère Novarina, au Théâtre National de La Colline.
Tête d’Or, de P. Claudel, mis en scène par Claude Buchvald, au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris .
Les Paravents, de J. Genet, mis en scène par Frédéric Fisbach, au Théâtre National de La Colline, à Paris.
Les Ecrits bruts, conçu et interprété par Giuseppe Molino et Laurence Mayor, au Studio Théâtre de Vitry.
L’Illusion comique, de Corneille, mis en scène par Frédéric Fisbach, au Théâtre National de l’Odéon.
Le Nom de Jon Fosse, mis en scène par Jean-Christophe Blondel, au Théâtre du Lavoir Moderne, à Paris.
Animaux d’Alain Enjary, mis en scène par Danièle Marty, au Théâtre Mobile à Mulhouse.
Cavaliers vers la mer de Synge, mis en scène par Benoît Résillot, au Studio Théâtre de Vitry.
Les Paravents de Jean Genet, reprise de la mise en scène de Frédéric Fisbach, au Festival d’Avignon 2007, Théâtre Municipal.
Le Prologue du Drame de la vie de Valère Novarina, mis en scène par Philippe Ulysse, au Festival Jeune Création, à La Maison de la poésie, à Paris.
Plus loin que loin de Zinnie Harris, mis en scène par Pierre Foviau, au Théâtre du Nord à Lille.
Rapaces écrit et mis en scène par Fabrice Macaux aux Laboratoires d’Aubervilliers et au Théâtre de Verre à Paris.
Le Marathonien d’après Le Chemin de Damas d’August Strindberg, conçu et interprété par Laurence Mayor, au Théâtre des Amandiers à Nanterre.
Soleil Couchant d’Isaac Babel, mis en scène par Irène Bonnaud, au Théâtre National de Strasbourg.
Nietzsche, Zarathoustra et autres textes, conçu et interprété par Laurence Mayor, à la Maison de la Poésie à Paris.
L’Odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux,  d’après Macbeth de Shakespeare,  conçu et mis en scène par Philippe Ulysse au Théâtre Sylvia Montfort à Paris.
Le Ciel mon amour ma proie mourante, de Werner Schwab, mis en scène par Rémy Barché, à la Comédie de Reims.

Projet : Jachère, de et mis en scène par Jean-Yves Ruf, au Théâtre Gérard Philippe à Saint Denis.

Elle participe au stage de Krystian Lupa : Le Corps rêvant.

Parallèlement à son travail de comédienne elle mène une activité d’enseignement, de recherche et de mise en scène :

1993 : mise en scène de Père, Créanciers et La Danse de mort, de Strindberg, avec les élèves de l’école Parenthèse de Lucien Marchal.
1995 : résidence à La Chartreuse à Villeneuve, autour des pièces Chagrin des îles, Cinquante mille nuits d’amour, et  Ange des peupliers de Jean-Pierre Milovanoff.
1997 : mise en scène d’ Ange des peupliers, de Jean-Pierre Milovanoff,  créé à La Chartreuse au Festival d’Avignon, puis repris, après une tournée en France et à l’étranger, au Théâtre National de la Colline.
1998 : intervention au conservatoire de Montpellier et  au Théâtre National de Toulouse
1999 : intervention au Centre National des Arts du Cirque de Châlons et à l’Ecole d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg.
2000 : intervention à l’Ecole d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg.
2003 : dirige une résidence à Paris, en vue de la création du  premier Chemin de Damas de Strindberg, avec 22 artistes du cirque et comédiens.
2004 : après une résidence au Centre des Arts du Cirque de Basse Normandie, à Cherbourg, elle présente une première étape de la création du Chemin de Damas de Strindberg.
2004 : intervention à L’Académie Fratellini, autour des Ecrits Bruts.
2005 : création du  Chemin de Damas de Strindberg, au Cirque-Théâtre d’Elboeuf dans le cadre du Festival Octobre en Normandie.
2006 : dirige une résidence à Pontempeyrat où elle commence un travail de recherche sur « l’acteur créateur d’espace » avec des comédiens et des danseurs.
2007 : nouvelle résidence au Centre des Arts du Cirque de Basse Normandie, à Cherbourg, où elle poursuit un travail de recherche, sur Nietzsche, avec des comédiens et des circassiens.
2008 :  résidence à Pontempeyrat  avec des comédiens et danseurs où elle poursuit sa recherche sur « l’acteur créateur d’espace ».
2008 :  intervention à l’Ecole d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg sur sept pièces de Jon Fosse.
2009 : donne un stage à Paris sur Jon Fosse et Auguste Stramm.
2009 : donne un stage dans le désert du Sahara sur Antigone de Hölderlin.
2010 : donne un stage dans le désert du Sahara sur Antigone de Hölderlin.
2011 : met en scène Anticlimax de Schwab, avec les élèves de la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande, « La Manufacture », à Lausanne.
2015 : projet de spectacle autour du Fou sublime et Fou grotesque : Hölderlin et Feydeau, avec les élèves de la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande, « La Manufacture », à Lausanne.

Par ailleurs elle suit des stages de danse avec Bernardo Montet, Daniel Larrieu, Alban Richard, Toméo Vergès, et de danse Buto avec Atsushi Takenouchi, de Qi Gong avec Christine Burgos et Olivier Gelpe. Et depuis 2009 elle suit des cours de chant avec Françoise Rondeleux