Foucault 71

Foucault 71

Projet collectif de :
Sabrina Baldassarra, Stéphanie Farison,
Emmanuelle Lafon, Sara Louis, Lucie Nicolas

à partir des extraits de :
Dits et écrits de Michel Foucault,
Le Groupe d’information sur les prisons, Archives d’une lutte (édité par l’IMEC),
Et comme l’Espérance est violente (Le Temps Immobile 3) de Claude Mauriac,
et divers documents sonores et visuels.

Ouvertures au public :
mercredi 27 avril 2005 à 20h
jeudi 12 mai 2005 à 20h
vendredi 13 mai 2005 à 20h
et samedi 14 mai 2005 à 17h

Nous avons choisi de nous arrêter sur la figure du philosophe Michel Foucault durant l’année 1971. Parce que l’année 71, révèle un Foucault militant, une pensée en actes, une démarche qui part du fait d’actualité pour diagnostiquer les dysfonctionnements de la société. Parce que les traces qui nous parviennent de ces luttes constituent une multitude de paroles publiques qui font écho en nous. Et parce que notre manière d’interroger cette résonance, en tant que comédiennes, est de retrouver la façon de les énoncer sur le plateau du théâtre.

Nous nous sommes donc penchées non pas sur les grandes œuvres, mais sur des interventions de Michel Foucault dans la sphère publique et politique, à propos d’affaires précises : création du Groupe d’Information sur les prisons, Affaire Jaubert, Affaire Djellali. Avec nos outils, ceux du théâtre, nous cherchons à montrer comment, sur des sujets différents, Michel Foucault prend la parole et surtout comment il la donne aux autres, aux premiers concernés, afin qu’ils se fassent les experts de leur propre situation.

A la manière de Foucault nous travaillons à partir d’archives, de traces écrites de toutes sortes, de documents manuscrits ou publiés, d’enregistrements sonores ou audiovisuels de Foucault et d’autres témoins et protagonistes. Nous réalisons également nous-même des enregistrements mêlant 1971 et 2005. Ces captations sonores seront retranscrites pour repasser ensuite à l’oral.

L’assemblage de ces discours relève pour nous de la dramaturgie tout autant qu’une pièce de théâtre. Ce sont des textes dramatiques, portés par des personnages, comme dans une fiction. Nous cherchons alors le traitement scénique le plus approprié à chaque prise de parole : de la projection de l’écriture manuscrite en train de naître jusqu’à l’incarnation d’un personnage. Donnant corps à Michel Foucault, Gilles Deleuze, Claude Mauriac, etc., nous jouons consciemment du décalage entre notre identité féminine et celle que nous usurpons.

Sabrina Baldassarra, Stéphanie Farison, Emmanuelle Lafon, Sara Louis, Lucie Nicolas