Presse Aveugles Fabienne Darge

Maeterlinck explore les zones brumeuses de l’âme
LE MONDE – 29.01.2014
Par Fabienne Darge

Il est bon que le théâtre mène vers le mystère et l’inconnu, parfois. Et, sur ce chemin, quel meilleur guide que Maurice Maeterlinck ? Le grand poète symboliste belge (1862-1949) connaît une postérité étrange. Son succès à l’opéra, notamment avec Pelléas et Mélisande, a quelque peu éclipsé son théâtre si particulier, qui emmène vers les zones obscures et brumeuses de l’âme, « où sévissent les étranges tempêtes de l’inarticulé et de l’inexprimable », où se tapissent les peurs archaïques, comme dans les contes.

De loin en loin, un metteur en scène, à l’instar de Claude Régy, ose s’aventurer sur ces terres à la beauté austère et grandiose comme celle d’une lande nordique. C’est le cas de Daniel Jeanneteau, qui présente, dans son Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine (et avant le Centquatre), des Aveugles qui rendent tout à fait justice à l’art de Maeterlinck, dans leur intensité et leur simplicité d’approche.

Daniel Jeanneteau a d’abord été scénographe : c’est lui qui, pendant des années, a inventé pour Claude Régy ces espaces qui, pour être vides, n’en palpitaient pas moins de mille puissances mystérieuses, notamment quand celui-ci a mis en scène Intérieur et La Mort de Tintagiles, de Maeterlinck.Daniel Jeanneteau est donc un metteur en scène-scénographe, chez qui le dispositif et l’espace sont au cœur de la mise en scène, comme dans ces Aveugles où l’installation proposée acquiert au fil de la représentation la force de l’évidence.

PAS DE SCÈNE

Vous entrez donc, vous, spectateur, dans une salle noyée dans le brouillard,où sont disposées, comme à la diable, des chaises blanches. Pas de scène.Vous vous asseyez, un peu au hasard, et, rapidement, des voix s’élèvent, qui disent le poème dramatique de Maeterlinck.

Les acteurs sont au milieu de vous, spectateurs, dans cette brume épaisse où vous ne distinguez que vos voisins immédiats, dans un halo d’irréalité.Qui sont les aveugles ? Les « personnages » qu’ils incarnent, ces acteurs, ou vous-mêmes, qui êtes placés par Daniel Jeanneteau dans la même situation que les « héros » de Maeterlinck : un groupe d’aveugles, donc, perdus dans la nature, et qui ne sait pas encore que le prêtre qui les guidait est mort parmi eux ?

Rien de plus simple, et de plus vertigineux, que cette polyphonie de voix,dont le mystère est renforcé par le travail sonore, tout en stridences étouffées, effectué par le compositeur Alain Mahé. Les dialogues de Maeterlinck sont, eux aussi, extrêmement simples – le poète disait : « Il n’y a guère que les paroles qui semblent inutiles qui comptent dans une œuvre : c’est en elles que se cache son âme. » Mais la peur, la mort, la solitude s’y glissent dans leur expression la plus pure et la plus primitive.

TERREURS COMMUNES ET PARTAGÉES

Malgré leur terreau commun, il serait faux de voir en Daniel Jeanneteau un disciple de Claude Régy. Le metteur en scène s’est fortement différencié du maître, sur la question du jeu, beaucoup plus naturel, sans pour autant être naturaliste, que celui développé par Régy. C’est important, car cela rapproche Maeterlinck de nous, en l’inscrivant dans des terreurs communes et partagées, dans cet espace qui crée justement une communauté tout en préservant la solitude de chacun. Et ce jeu est parfaitement tenu par le groupe d’acteurs, où se mélangent des professionnels comme Jean-Louis Coulloc’h (le formidable garde-chasse du Lady Chatterley de Pascale Ferran), Solène Arbel, Stéphanie Béghain ou Benoît Résillot, et des amateurs.C’est peu de dire qu’on sort troublé, remué, de ces Aveugles, après qu’a résonné, dans l’espace où le brouillard a peu à peu fait place à la nuit, le dernier cri de la jeune aveugle : « Qui est là ? » Qui est là, quelles forces obscures et invisibles, dans le « tragique quotidien » de Maurice Maeterlinck ?

Revue de presse aveugles

Revue de presse des AVEUGLES

 

Maeterlinck explore les zones brumeuses de l’âme
LE MONDE – 29.01.2014
Par Fabienne Darge

L’obsédante lumière des « Aveugles »
LE NOUVEL OBSERVATEUR – 14/02/2014
Par Odile Quirot

« Les Aveugles » de Maeterlinck au Studio-théâtre de Vitry : l’œil écoute, l’oreille voit
THÉÂTRE ET BALAGAN / RUE89 – 26/01/2014
Par Jean-Pierre Thibaudat

Les Aveugles lumineux de Daniel Jeanneteau
LES INROCKUPTIBLES – 07/02/2014
Par Hugues Le Tanneur

Les Aveugles
LA TERRASSE – 24/01/2014
Par Catherine Robert

Les Aveugles
LA VIE – 13/02/2014
Par Joëlle Gayot

Un théâtre de la pensée et de la sensation
FRICTIONS- 06/02/2014
Par Jean-Pierre Han

Les Aveugles de Maurice Maeterlinck, mise en scène et scénographie de Daniel Jeanneteau,
collaboration artistique Jean-Louis Coulloc’h
BLOG DE VERONIQUE HOTTE – 31/01/2014

Daniel Jeanneteau

JeannetteauDaniel Jeanneteau

Daniel Jeanneteau est né en 1963 en Moselle. Il a étudié à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg puis à l’école du TNS.

Il a mis en scène et conçu les scénographies d’IPHIGÉNIE de Jean Racine (2001, CDDB – Théâtre de Lorient / TNS Strasbourg) ; de LA SONATE DES SPECTRES d’August Strindberg (2003, CDDB – Théâtre de Lorient / TGP St Denis) ; d’ANÉANTIS de Sarah Kane (2005, TNS Strasbourg / TGP St Denis) ; de INTO THE LITTLE HILL, opéra de George Benjamin et Martin Crimp (2006, Opéra Bastille) ; d’ADAM ET ÈVE de Mikhaïl Boulgakov (2007, Espace Malraux de Chambéry / TGP St Denis) ; de BLASTED de Sarah Kane (2009, Shizuoka, Japon) ; de BULBUS d’Anja Hilling (2011, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national) ; de THE GLASS MENAGERIE de Tennessee Williams (2011, Shizuoka, Japon ) ; de LES AVEUGLES de Maurice Maeterlinck (2014, Studio-Théâtre de Vitry / Ircam-Centre Pompidou) ; de FAITS (fragments de l’Iliade) d’après Homère (2014, Subsistances / Biennale de la Danse de Lyon) ; de MÔTEN TACHI (Les Aveugles) de Maurice Maeterlinck (2015, Shizuoka, Japon ) ; de MON CORPS PARLE TOUT SEUL, installation-performance avec Yoann Thommerel et Daniele Ghisi (2015, Studio-Théâtre de Vitry / Ircam-Centre Pompidou) ; de LA MÉNAGERIE DE VERRE de Tennessee Williams (2016, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national).

Il a cosigné avec Marie-Christine Soma les mises en scène de LES ASSASSINS DE LA CHARBONNIÈRE d’après Kafka et Labiche, (2008, École du TNS Strasbourg ) ; celle de FEUX (trois pièces courtes) d’August Stramm (2008, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / Festival d’Avignon) ; de CISEAUX, PAPIER, CAILLOU de Daniel Keene (2010, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national) ; de TRAFIC de Yoann Thommerel (2014, Studio-Théâtre de Vitry / Maison de la Culture d’Amiens / La Colline-théâtre national).

Il a rencontré Claude Régy en 1989, dont il a conçu les scénographies pendant une quinzaine d’années (notamment L’AMANTE ANGLAISE de Marguerite Duras, LE CERCEAU de Viktor Slavkine, CHUTES de Gregory Motton, JEANNE D’ARC AU BÛCHER de Honnegger / Claudel, PAROLES DU SAGE d’Henri Meschonnic, LA MORT DE TINTAGILE de Maurice Mæterlinck, HOLOCAUSTE de Charles Reznikov, QUELQU’UN VA VENIR de Jon Fosse, DES COUTEAUX DANS LES POULES de David Harrower, 4.48 PSYCHOSE de Sarah Kane, VARIATIONS SUR LA MORT de Jon Fosse…).

Il a conçu entre autres les scénographies de spectacles de Catherine Diverrès, Gérard Desarthe, Éric Lacascade, Jean-Claude Gallotta, Alain Ollivier, Marcel Bozonnet, Nicolas Leriche, Jean-Baptiste Sastre, Trisha Brown, Jean-François Sivadier, Pascal Rambert…

Il a réalisé avec Clotilde Mollet et Hervé Pierre les spectacles LE GARDEUR DE TROUPEAUX (2000) et CAEIRO ! (2005) d’après Fernando Pessoa (Le Volcan – Maison de la Culture du Havre / La Colline-théâtre national).

Metteur en scène associé au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis de 2002 à 2007, à l’Espace Malraux de Chambéry pour la création d’ADAM ET ÈVE, à la Maison de la Culture d’Amiens de 2007 à 2017, au Théâtre National de la Colline de 2009 à 2011.

Lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto en 1998.
Lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs au Japon en 2002.

Grand prix du syndicat de la critique en 2000 pour les scénographies de QUELQU’UN VA VENIR et DES COUTEAUX DANS LES POULES, et en 2004 pour les scénographies de VARIATIONS SUR LA MORT et PELLÉAS ET MÉLISANDE.

Directeur artistique du Studio–Théâtre de Vitry de janvier 2008 à décembre 2016.
Directeur du Centre Dramatique National de Gennevilliers à partir de janvier 2017.

L’équipe du Studio-Théâtre de Vitry

L’équipe du Studio-Théâtre de Vitry

 

Direction artistique : Daniel Jeanneteau

Direction adjointe : Juliette Wagman

Direction du Comité des lecteurs : Stéphanie Béghain

Chargé des relations avec les publics : Jérémy Tourneur

Régie générale : Pierre-Damien Crosson

Chargée d’administration : Réjane Michel

Agent d’entretien : Dina Ferreira-Peireira

Le projet pour le Studio-théâtre de Vitry

Le projet pour le Studio-théâtre de Vitry

Par Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma

Le Studio-Théâtre de Vitry n’est pas un théâtre, c’est un lieu de recherche, un laboratoire où doit s’inventer un théâtre qui parle à son temps. La recherche n’induit pas nécessairement l’autarcie. Le Studio-Théâtre n’est pas un abri. C’est au contraire l’endroit où se risquer. Cette possibilité du risque est la condition d’une création vivante. Le paradoxe et la qualité de cet atelier idéal, c’est précisément de permettre suffisamment de retrait pour se risquer mieux.

Le théâtre est l’endroit où une société se pense, dans ses moindres recoins de subjectivité. Nous aimons nous prêter, c’est notre vocation, à cette pensée du monde. Mais il faut du temps et du calme pour se laisser traverser par ce qui se pense hors de nous. Le Studio-Théâtre de Vitry permet ce qu’aucun théâtre ne propose : la souplesse d’une recherche permanente. Certains textes nécessitent des mois, voire des années avant de dégorger la forme nouvelle qui les exprimera sur scène. D’autres peuvent s’accomplir dans la légèreté d’une expérience immédiate.

Nous ne voulons plus concentrer l’essentiel de nos efforts sur le temps trop court des répétitions, mais développer une pratique du théâtre régulière, continue, prendre le temps d’inventer la forme singulière propre à chaque projet, chaque écriture, comme une aventure en soi, un univers. C’est même l’une des caractéristiques essentielle de nos spectacles : la forme est à chaque fois revisitée, réévaluée, repensée. Elle n’est pas l’expression d’un style, d’un savoir-faire, mais elle se réinvente au contact des oeuvres, des comédiens, des lieux et des temps que nous vivons.

Après une carrière déjà longue de scénographe et d’éclairagiste au service des projets de nos aînés, nous avons entamé depuis 2001 une démarche de création personnelle :
Iphigénie de Racine en 2001, La Sonate des spectres de Strindberg en 2003, tous les deux créés au Centre Dramatique de Bretagne à Lorient ; Anéantis de Sarah Kane, créé en 2005 au Théâtre National de Strasbourg ; Adam et Ève de Boulgakov créé en 2007 à l’Espace Malraux de Chambéry. Ces quatre spectacles ont rencontré un large public, tant à la création qu’en tournée. Ils ont tous été joués plus d’une cinquantaine de fois à travers toute la France (Adam et Ève a été vu par près de 10000 spectateurs).

A partir de 2002 nos projets ont été coproduits et accueillis par Alain Ollivier et le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. Aujourd’hui, nous éprouvons le besoin vital de nous engager dans la durée d’une vie locale. Nous voulons habiter le Studio-Théâtre, en faire le creuset d’une lente maturation ouverte sur l’extérieur. Le lieu et la structure sont un appui pour permettre à une compagnie de rayonner, et rayonner ne signifie pas seulement transporter ailleurs ce qui a pu naître à Vitry, rayonner c’est aussi devenir un foyer, petit certes mais vivant, un centre, un noyau, qui attire autant qu’il se dilate et essaime.

Le Studio, inscrit discrètement dans le tissu urbain, est une maison qu’il faut partager, faire vivre, une maison qui n’est pas isolée des autres.

Parler à son temps

La question de la distance qui s’est creusée entre la communauté et son théâtre se pose aujourd’hui avec une urgence inquiétante. Nous pensons que le théâtre appartient à la cité qui le voit naître, et qu’avant tout il doit s’offrir comme matière à penser le présent.

Aux époques de Shakespeare ou de Racine, on ne jouait que du théâtre contemporain. Il ne serait venu à l’idée de personne de reprendre un texte ancien. On les connaissait, on s’en imprégnait, on s’en inspirait, mais le théâtre parlait à son temps dans un dialogue immédiat et brûlant. Molière en est évidemment un très grand exemple.

Lors de notre dernière création (Adam et Eve), il nous a paru évident que l’isolement habituel du travail ne convenait pas à certaines formes de théâtre qui ont besoin, pour s’inventer, de s’éprouver au regard du public, dès les répétitions.

Le Studio-Théâtre de Vitry nous permettra d’ouvrir régulièrement l’intimité de nos recherches. Nous voulons établir, même fragile, même balbutiant, un lien de continuité entre le tissu imaginaire qui prélude à tout mouvement d’invention, et le contexte dont il est forcément issu, la société dans laquelle nous vivons. Ces moments doivent faire partie entière et nécessaire du processus de création. Ce ne seront pas des séances que nous proposerons en parallèle au vrai travail, mais un théâtre nu et en devenir, rien qui soit achevé, le processus d’apparition lui-même.

L’un des enjeux essentiels pour nous est de repenser nos pratiques en terme de nécessité : quelle fonction « anthropologique » le théâtre peut-il encore assumer dans une société comme la nôtre, si confuse, si difficile à lire ? Nous voulons nous concerter avec les habitants de Vitry, réunir des comités de spectateurs qui nous aideront à penser notre action, à lire des textes et en choisir.

C’est dans ce cadre que nous avons proposé à des auteurs contemporains de régulièrement nous rejoindre à Vitry afin d’élaborer, au contact de nos expériences sur le terrain, un corpus de textes qui seront mis en scène au fur et à mesure de leur écriture, cela dans l’idée d’inventer un répertoire propre au Studio-Théâtre.

Partager l’outil

Toute une part de la création, et souvent la plus inventive, s’opère hors des institutions et peine à rencontrer le public. Nous n’imaginons pas disposer d’un tel espace de travail sans l’ouvrir aux artistes que nous estimons et dont la présence enrichirait le foyer vivant que nous voulons y entretenir. Le Studio-Théâtre de Vitry, par la souplesse de son fonctionnement et sa qualité de laboratoire, pourrait permettre d’accueillir lors de rendez-vous réguliers (une fois par trimestre) les travaux de metteurs en scène et de comédiens dont nous pensons que les recherches doivent être vues par le public. Sur deux ou trois jours offrir au public la possibilité de traverser plusieurs univers singuliers, dans des formes simples, sans apprêts, mais centrées sur l’écriture et le jeu.

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IL FAUT BRULER POUR BRILLER

IL FAUT BRULER POUR BRILLER

 

spectacles De Frédéric Fisbach

au Studio-Théâtre

À l’initiative de Jérôme Pique, Youness Anzane et Jonah Bokaer, Il faut brûler pour briller favorise la circulation géographique des artistes du spectacle vivant et propose du 14 au 15 avril au Studio-théâtre de Vitry un temps fort de rencontres entre artistes américains, français, européens et libanais. Nous souhaitons insister sur la rencontre entre artistes, participer à la mise en place de réseaux autonomes, permettre l’enrichissement par l’échange au niveau des esthétiques, des pratiques et des politiques de (sur)vie menées par les artistes. Ces derniers, réunis autour d’une série de propositions qui travaillent le corps, la voix, le texte et l’image, dessinent les territoires contemporains de la performance. Le programme est accueilli dans différents lieux d’île de France : l’Espace Khiasma (93), le Studio-théâtre de Vitry (94), l’Atelier de Paris Carolyn Carlson (Paris 12), Naxos Bobine (Paris 11) et les Voûtes (Paris 13) qui ont développé un rapport de proximité avec les spectateurs, favorisent le travail de recherche et d’expérimentation.

Samedi 14 avril – 20h

 

VINCENT THOMASSET (Paris)

Vincent Thomasset est né en 1974. Après avoir suivi une hypokhâgne et une  deuxième année de DEUG Lettres Modernes à Grenoble, il participe à des stages avec Mamadou Dioume, suit une formation à l’Ecole du Sapajou à Montreuil avec Annie Noël et participe à différents projets avec Heiko Bucholz, Yves Doncques et Claire Vallanzasca, Régis Braun, Roger Planchon, Emmanuel Patron, Philippe Morier-Genoud. En 2003, il collabore aux Laboratoires d’Imaginaire Social n°3 & 4 au CDN de Normandie dirigés par David Bobbée, Méderic Leos et Antonin Ménard puis à Randonnée en 2004-2005, création d’Antonin Ménard. En 1999, il rencontre Pascal Rambert, participe à trois stages et travaille avec lui : Atelier d’Ecriture Physique Orale et Plastique en Temps Réèl (2001-2003), Paradis (2004-2005), Pan (opéra de Marc Monnet, 2005), After Berfore (2005-2006). Depuis 2000, il a écrit Iceberg, Ensemble Ensemble et Playmobil. En 2007, il suivra la formation ex.e.r.ce 07 au CCN de Montpellier, plate-forme de recherche chorégraphique co-dirigée par Mathilde Monnier et Xavier Leroy.

 

ALEXIS FICHET/NICOLAS RICHARD (Rennes)

Brouille

Alexis Fichet et Nicolas Richard font partie du même collectif d’auteurs : Lumière d’août. Nicolas Richard réalise des performances à partir de ses propres textes. Alexis Fichet est metteur en scène. Il travaille parfois sur ses propres textes et a mis en scène Façades, une pièce sonore et textuelle de Nicolas Richard. En septembre 2006, de manière intrusive, Nicolas Richard a amplifié un texte d’Alexis Fichet, un texte à propos de langue de bœuf. Ce travail a donné une très courte performance à deux, qui s’inscrivait au cœur d’un travail plus général. C’est cette performance qu’il s’agira de développer pour Il faut brûler pour briller. Une performance à partir d’univers poétiques a priori éloignés, et rapprochés par la force.

 

DIANE BUSUTTIL (Berlin)

Lonesome Town

L’obéissance n’est pas une vertu. L’obéissance est un esclavage. Une diminution graduelle de la créativité, avec une tendance vers l’écroulement. La désobéissance est souvent injustement confondue avec la méchanceté. C’est une conception tendancieuse et intentionnellement incorrecte. La désobéissance existe en soi. La désobéissance féminine est la mort du patriarcat.

 

AMI GARMON/JULIA JARCHO (Berlin/San Francisco)

Take me away

Ami Garmon présentera à « Il faut brûler pour briller » une nouvelle pièce réalisée en collaboration avec l’auteur et performeuse américaine, Julia Jarcho. Take Me Way: The Amazing Disposabke Body examine l’étrange et terrifiante rencontre entre l’esprit féminin et le corps féminin.

Chorégraphe et danseuse contemporaine, Ami Garmon a travaillé avec Philippe Découflé, Pierre Droulers, Marco Berretini et d’autres. Ancienne gymnaste et danseuse, elle a étudié la kinésithérapie pour les danseurs, le yoga (Iyengar, Jivamukti). Elle a travaillé pendant deux années avec Steve Paxton sur la recherche « Material for the Spine ». Elle est également professeur certifiée de Pilates.

Dimanche 15 avril – à partir de 15h

VINCENT THOMASSET (Paris)

Même programmation que le samedi 14 avril

SERGE RICCI (Paris) – 17h00

Après une formation chez Rosella Hightower à Cannes, Serge Ricci poursuit une carrière d’interprète dans diverses compagnies, actuellement la Zouze/Christophe Haleb et mène parallèlement une recherche sur différentes techniques corporelles, s’orientant surtout vers la technique Feldenkraïs. Cette pratique lui a permis de renouer avec le corps intuitif et de développer une approche différente du mouvement dansé toujours guidée par un sens du partage. Il cultive par ces recherches une maîtrise du corps qui est devenue sa préoccupation majeure en matière d’enseignement et de chorégraphie.

La présentation du duo Les jardins obscurs dans le cadre des Hivernales d’Avignon en 1994 révèle son travail chorégraphique ; il crée la compagnie Mi-Octobre la même année. Au fil de ses pièces chorégraphiques – Educere (1994), Retour à ses tours (1996), Phalène Phalène (1996), Champs clos (1997) -, les intentions sculptent la forme et privilégient le langage du corps sans en limiter l’espace. Ilinx (1998) marque un tournant dans son écriture chorégraphique. L’évolution est plus palpable encore dans les créations formant le triptyque Partiellement Effacé (2000) – Humor (2001) – Endless (2003).

Son enseignement se situe dans le prolongement des expériences menées avec la compagnie Mi-Octobre et des différentes techniques corporelles qui ont nourri son écriture.

 

 

JONAH BOKAER (New York)

False Start (solo)

Jonah Bokaer, en plus d’être danseur permanent de la Compagnie Merce Cunningham depuis sept ans, réalise depuis 2002 son propre travail de création chorégraphique et dirige le studio Chez Bushwick. Après avoir présenté en janvier 2007 son solo CHARADE, il présentera au Studio-théâtre de Vitry la première d’un solo inédit, FALSE START, troisième volet d’une trilogie de solos réalisés avec l’aide de la technologie du Motion Capture et du logiciel Dance Forms. FALSE START est un hommage à l’oeuvre de Jasper Johns du même nom et évoque, à l’instar des deux premiers solos, une déconstruction du portrait moderne par une décomposition du corps et du mouvement, de son effacement et des traces de leur présence.

 

 

MEREDITH GLISSON (Lyon/New York)

Dude

Meredith Glisson est venue s’installer en France l’année dernière pour suivre un stage auprès de Maguy Marin au CCN de rilleux-le-Pape. Diplômée en 2005 de la prestigieuse université d’arts et de spectacle vivant, Hollins University, elle a présenté plusieurs solos en 2005 au Studio Chez Bushwick (NY), à l’American College Dance Festival, etc. Elle présentera en France un solo créé en 2004, Dude, ainsi que son premier travail de chorégraphie réalisé avec des performeurs français autour des limites et libertés à travers l’espace, le mouvement et la voix.

Plomb laurier crabe

Plomb laurier crabe

 

Texte et conception Alexis Fichet
Textes courts de Laurent Quinton et Nicolas Richard
Scénographie Bénédicte Jolys
Création sonore Frédéric Marolleau
Lumière Laurent Queyrut

Avec Bérengère Lebâcle, Jonathan Drillet, Giuseppe Molino

Performer Nicolas Richard

Production Christine Chalas au Studio-théâtre de Vitry
Coproduction Lumière d’août (Rennes)
Diffusion Youness Anzane

Contact presse Emmanuelle Favre-Bulle / 06 13 68 60 76

Avec le soutien à la permanence artistique de la Région Ile de France

• Création au Studio-Théâtre de Vitry / représentations du 4 au 14 décembre 2007

• 10, 11 et 12 janvier 2008 : théâtre de la Paillette, Rennes

• Mars 2008 : Scène Nationale de la Roche-sur-Yon

Pour en savoir plus : www.lumieredaout.net

Dossier de presse : Plomb laurier crabe

Agrippine

Agrippine

 

Direction musicale : Jean Claude Malgoire
Mise en scène : Frédéric Fisbach
Assistant : Benoît Résillot
Scénographie : Emmanuel Clolus
Lumière : Daniel Lévy
Costumes : Olga Karpinski
Chefs de chant : Sébastien D’Hérin, Benoît Hartoin
La Grande Ecurie & la Chambre du Roy

Chanteurs : Véronique Gens, Salomé Haller, Philippe Jaroussky, Donata D’Annunzio Lombardi, Ingrid Perruche, Nigel Smith, Thierry Grégoire, Bernard Deletré, Fabrice di Falco, Alain Buet
Comédiens : (distribution en cours) Christian Montout, Marielle Coubaillon, Pierre Carniaux, Hiromi Asaï, Xavier Clion

Projet : Ce très bel opéra créé à Venise en 1709 sera réalisé dans une mise en scène de Frédéric Fisbach avec en parallèle, pour le jeune public, une adaptation théâtrale de ce morceau d’histoire romaine. Après le Couronnement de Poppée de Monteverdi, nous retrouvons les mêmes protagonistes quelques années plus tôt, à l’époque où Agrippine est prête à tout pour que son fils Néron devienne empereur.

Opéra seria d’un genre pseudo historique les personnages : Claudio, Agrippine, Néron, Poppée, Ottone, etc sont issus de l’histoire romaine mais le librettiste tout en respectant un minimum de véracité historique, imagine une trame et des situations d’un caractère évidemment “vaudevillesque”: Poppée a trois soupirants, Agrippine promet à la fois son amour et ses foudres pour réaliser son voeux le plus cher : le triomphe de son fils Néron, Poppée cherche à tromper ceux qui l’ont dupée, Claude trompé par tous, pardonne.

Les caractères sont soulignés à l’extrême, les situations sont typiques du théâtre comique vénitien avec toutes ses ficelles….Musicalement l’oeuvre est caractéristique du génie en pleine maturité de Haendel. ses qualités mélodiques, l’instrumentation pleine de charme, la technicité vocale ayant trouvé leur perfection lors un séjour de sept ans en Italie

Agrippine fut un opéra déterminant dans la carrière de Haendel : représentée vingt sept fois lors de sa création à Venise, l’oeuvre remporte un énorme succès, à tel point que l’ambassadeur d’Angleterre l’invite à Londres pour y entamer une carrière de directeur et compositeur d’opera seria. »

Création : 6 mars 2003
Co production : Atelier Lyrique de Tourcoing, Théâtre de St Quentin en Yvelines
Tournée : Théâtre de St Quentin en Yvelines , Le Carré St Vincent – Orléans, Clermont Ferrand , Théâtre Municipal de Tourcoing, « Le Quartz » de Brest , Opéra de Rennes

Revue de presse

« Les opéras de Georg Friedrich Haendel semblent parfois statiques et pauvres en péripéties ; ce n’est certes pas le cas d’ « Agrippina ». Si le regard critique que porte alors Venise, où l’ouvrage fut crée en 1709, sur Rome et les intrigues autour de la papauté a perdu, de nos jours une partie de son actualité, c’est au profit de sentiments plus éternels : l’amour sous toutes ses formes (sensuel, sexuel , maternel), le goût du pouvoir. Ce que montre parfaitement la mise en scène de Frédéric Fisbach dont le premier mérite est la clarté ; le texte de Vincenzo Grimani a été lu à la loupe – avec son assistant, Benoît Résillot, Fisbach en a même tiré une adaptation parlée qui peut servir d’introduction à l’opéra. »

Michel Parouty, Les Echos, 11 mars 2003

 

« Grand amateur de théâtre japonais et de marionnettes, le metteur en scène qui vient de triompher au Japon et à Paris dans Les Paravents de Jean Genet ne s’est engagé, avec Jean-Claude Malgloire, que sur un parti pris : celui de la légèreté. Décors minimalistes et géométriques, jeux chorégraphiques subtils de sept comédiens muets, doublures des personnages centraux. « On a travaillé à l’épure, jamais à l’amputation »

Jean-Marie Duhamel, La voix du Nord, 18 mars 2003

CATULLE MM VII – 2007

CATULLE MM VII – 2007

catulle

Mise en scène et traduction Pulchérie Gadmer

Assistante à la dramaturgie Elisa Ghertman
Scénographie Roland Le Gallic
Lumière Sylvie Garot
Musique Dominique Gadmer

Interprètes Fanchon Bertrand, Bénédicte Cerutti, Pulchérie Gadmer, Giuseppe Molino, Etienne Parc, Benoît Résillot

Du 16 au 18 novembre et du 20 au 24 novembre 2007 à 20 heures
Durée du spectacle 1h30

Production déléguée Christine Chalas pour le Studio-Théâtre de Vitry

Contact presse Emmanuelle Favre-Bulle / 06 13 68 60 76

Avec le soutien à la permanence artistique de la Région Ile de France

Courtes pièces politiques

Courtes pièces politiques

Représentations au Studio-théâtre de Vitry les 5 et 6 décembre 2006
(la représentation du 6 fut annulée pour cause de grèves des intermittents et de la sncf)

production Lumière d’août – compagnie théâtrale et collectif d’auteurs
coproduction Studio Théâtre de Vitry
accueil en résidence Théâtre de la Paillette – Théâtre du Cercle ( Rennes)

textes Marine Bachelot, Alexis Fichet, Alexandre Koutchevsky, Laurent Quinton, Juliette Pourquery de Boisserin, Nicolas Richard, et Gianina Carbunariu

traduction du roumain Diaana Cilan
mise en scène Marine Bachelot, Alexis Fichet
interprètes Bérengère Lebâcle, Claire Péron, Stéphane Piveteau

Le projet :

Le théâtre politique et militant, de l’agit-prop des années 20 aux happenings des années 70, a souvent adopté des formats courts, pour s’insérer facilement dans des espaces publics, s’inscrire dans des cabarets et des formes théâtrales populaires, chercher à être efficace, incisif, percutant.
Aujourd’hui, il ne s’agit pas de reproduire schématiquement des modèles dramaturgiques du passé, qui pourraient paraître mal adaptés à notre époque.
Pour autant, il serait dommage de faire le deuil de gestes d’écriture et de formes théâtrales qui cherchent à assumer des questions politiques, revendiquent leur inscription dans le monde, auscultent la « vie en commun des hommes » (Brecht) ou s’enracinent de façon documentaire dans une réalité sociale et politique, ceci sans pour autant renoncer à un ancrage en littérature, à un travail sur la langue – qui elle aussi constitue un enjeu politique.

Que seraient des pièces courtes politiques d’aujourd’hui, travaillées en littérature ?

C’est la question et la commande que Marine Bachelot, initiatrice du projet, propose aux cinq autres auteurs de Lumière d’août, ainsi qu’à Gianina Carbunariu, auteur roumaine rencontrée par Marine Bachelot en 2004 à la Biennale théâtrale de Wiesbaden dans un Forum de jeunes auteurs européens.

Pièces jouées :

Grève, de Marine Bachelot
Formation, de Nicolas Richard
Ouagadougou-Rambouillet, de Alexandre Koutchevsky
La Joie, de Alexis Fichet
Le Parloir, de Juliette Pourquery de Boisserin
DJ Pirat, de Gianina Carbunariu
Qu’en pense la communauté, de Laurent Quinton

Cavaliers vers la mer – 2006

Cavaliers vers la mer – 2006

De John Millington Synge
Traduction et mise en scène Benoit Résillot

cavalier2

Avec
Vanda Benes : Cathleen
Pulchérie Gadmer : Nora
Jean-Stéphane Havert : Bartley
Laurence Mayor : Maurya
Giuseppe Molino: John

Assistante à la mise en scène Sarah Siré
Lumières Marie-Christine Soma
Costumes Olga Karpinsky
Réalisation costumes Martine Pichon

Production Studio-théâtre de Vitry
Jeudi 23 et vendredi 24 novembre à 20h
Jeudi 7, vendredi 8, samedi 9 décembre à 20h
Dimanche 10 décembre à 17h
Jeudi 14, vendredi 15, samedi 16 décembre à 20h
Dimanche 17 décembre à 17h

« Dans ce cri de douleur la conscience interne des gens semble s’étendre nue pour un instant et révéler l’humeur des êtres qui ressentent leur isolation face à un univers qui les combat par les vents et les mers. Ils sont d’ordinaire silencieux, mais en présence de la mort toute apparence d’indifférence ou de patience est oubliée, et ils poussent des cris avec un désespoir à faire pitié devant l’horreur du destin auquel ils sont tous condamnés. »
John M. Synge, Les Iles Aran, 1ère partie

C’est la nuit
Un poète, un homme voyageur, curieux, réservé, attentif et rêveur : John Millington Synge.
Des bribes du récit de ses cinq voyages dans les Iles Aran, entre 1898 et 1902, où il observe les vestiges d’une société maintenue archaïque par son combat permanent contre l’océan.
Une pièce, Cavaliers vers la mer, écrite en 1902, dans un moment foisonnant de la vie de l’écrivain. C’est sa deuxième pièce. La même année, il en écrira deux autres, l’Ombre de la vallée et les Noces du rétameur. En 1903, la Fontaine aux saints. Jusqu’à sa mort en 1909, il écrira deux pièces majeures : le Baladin du monde occidental et Deirdre des douleurs. Dans cette suite d’œuvres, les Cavaliers vers la mer font figure de drame bref, une tragédie imprégnée de nature et d’archaïsme ; écrite avec un élan qu’on aurait tort de qualifier de romantique par un jeune homme généreux, soucieux de restituer dans une fiction les couleurs de ses observations minutieuses.
Synge décrit l’imminence des désastres, la déploration. Les ressorts antiques de la tragédie semblent lui convenir. On peut en dresser une liste : l’exposition rapide, les présages et prémonitions, la tension du drame et la raréfaction de l’air, les suspensions de temps et d’action, comme des glaciations d’effroi, et le travail d’une langue appauvrie, précise et directe, au service d’une concision dramaturgique exemplaire où la parole n’est pas facile.
Toutes ces pistes qu’il développera dans Deirdre des douleurs, en y ajoutant la luxuriance d’un contexte d’Irlande pré-chrétienne.
Entre rêve sombre et réalité fatale, c’est par la poésie que Synge délivre son émotion, la gorge serrée dans la nuit.
Benoit Résillot – octobre 2006

Projet Shônagon / acte 1

Projet Shônagon / acte 1

d’après les Notes de chevet de Sei Shônagon

Mise en scène Sophie Pulchérie Gadmer
Collaboration artistique Delphine de Stoutz ; Vidéo/Multimédia Clément Martin ; Lumière Bertrand Couderc ; Son Emmanuel Nappey ; Stagiaire Laeticia Mateos.
Avec Hiromi Asaï, Bérengère Lebâcle, Najib Oudghiri.

Création au Studio-théâtre le samedi et le dimanche, les 25 et 26 mars, 1, 2, 8, 9, 15, 16, 22 et 23 avril 2006 à 19h15.

Le Projet Shônagon s’organise autour des Notes de chevet écrites par Sei Shônagon aux alentours de l’an 1000 au Japon. Ces écrits intimes interrogent dans leur éparpillement et leur diversité, la perception sensible du monde propre à chaque individu. Quelle peut-être la réception d’un texte si ancien pour nos êtres occidentaux contemporains?

Cette question détermine le projet, il ne s’agit pas de monter l’intégralité du texte mais de le faire percevoir à travers une série d’interrogations touchant à son univers poétique.
Il s’agit de mettre en chantier et en œuvre des questionnements sur la lecture, l’écriture, le langage, les espaces concrets et mentaux qui s’y rattachent, d’explorer leurs possibles modes d’expressions et de représentations, et de mettre ainsi en place un cheminement interactif entre l’équipe et le spectateur, questionnant l’esprit de la lettre.

Pensé comme une pérégrination ludique, la mise en scène propose un déplacement des artistes et des spectateurs dans les différents espaces du Studio-théâtre de Vitry.

Cendrillon

Cendrillon

de Robert Walser

Mise en scène de Béatrice Houplain
Avec : Eric Affergan, Jérôme Fayet, Céline Garcher, Johanna Korthals Altès, Isabelle Pichaud et la marionnettiste Cristiana Daneo

Lecture au Studio-théâtre le samedi 10 décembre 2005

Dans cette première étape de travail au Studio-théâtre, il s’agira d’une part de confronter la traduction au corps et à la voix des acteurs, d’en éprouver ainsi l’oralité et d’autre part de trouver les articulations entre le texte et le travail avec les marionnettes.

Façades

Façades

de Nicolas Richard

Mise en scène de Alexis Fichet
Avec Jonathan Drillet, Bérangère Lebâcle
Création son de Frédéric Marolleau

Création et représentations au Studio-théâtre de Vitry : du samedi 26 au mercredi 30 novembre 2005

Façades est un texte produit par des matériaux propres à la poésie sonore et à la performance (inserts documentaires, listes, langue du ressassement) et qui, au dernier moment, se tourne vers le théâtre pour apparaître. Des figures se créent (des personnages, presque), qui demandent à être interprétées, mises en jeu.
Autour d’un accident, qui est l’occasion pour un homme et une femme de se rencontrer, il y a les immeubles, les façades.

Tout autour de cet accident, les pigeons.
Tout autour de cet accident, les collègues de bureau, leurs récits intimes, épiques.
Tout autour de cet accident, de quoi transformer l’accident, et les regards depuis les immeubles, en mythe contemporain.

Le texte sera porté par deux interprètes, dans un rapport au spectateur le plus simple possible, tandis qu’un travail sonore et musical, seul, créera le paysage urbain.

La chanson de Roland

La chanson de Roland

Atelier : 11, 12, 13 et 31 août, 1, 2, 3, 4 septembre 2005

Ouvertures aux spectateurs: 3 et 4 septembre 2005

Chantier dirigé par : Hédi Tillette de Clermont Tonnerre

Avec : Olivier Augrond, Romain Berger, Jennifer Bocquillon, Audrey Bonnet (photos, vidéo durant le chantier), Stéphanie Correia, Olivier Coyette, Pascal Crosnier, Yaël Elhadad, Sébastien Eveno, Leïla Ferault, Mathieu Genet, Emilie Incerti Formentini, Amélie Jaillet, Lisa Pajon, Sophie-Aude Picon, Clara Pirali, Lamya Reggragui, Carles Romero Vidal, Rachel Ruello, Thomas Sciméca, Nicolas Senty, Fleur Sulmont, Tristan Volson, et les musiciens: Gaël Ascal, Eric Dambrin, Thibault Walter.

Projet :

Le chantier a pour point de départ La Chanson de Roland. Ce texte fondateur qui trouve aujourd’hui dans notre actualité des échos troublants traite à sa manière des rapports entre le Nord et le Sud, les Chrétiens et les Musulmans, le Bien et le Mal.
Après deux chantiers mis en place au théâtre de la cité internationale en août et novembre 2004, Hédi Tillette de Clermont Tonnerre écrit une pièce originale en juin 2005 qui prendra la forme d’un repas réunissant un groupe de jeunes gens passionnés par le siècle qui s’ouvre à eux. Le texte met en jeu les interrogations que le siècle à venir pose.
Au Studio-théâtre de Vitry, l’atelier propose un travail sur les premières moutures de cette nouvelle pièce : lectures, mise à l’épreuve du texte sur le plateau, réécriture, recherche de théâtralité des séquences… En plus des comédiens familiers de Hédi Tillette de Clermont Tonnerre, des amateurs se joignent à ce chantier.

Les Histoires de Monsieur Nimportequ

Les Histoires de Monsieur Nimportequi

De et par Wakeu Fogaing

Les lundis 13 et 20 juin à 21 heures
Les mardis 14 et 21 juin à 21 heures

Un spectacle pour rire du quotidien

Tout le monde à un moment de la vie a envie de prendre la parole pour crier son mécontentement ou son opinion d’une chose qui traverse le temps. L’esprit de vengeance qui nous habite parfois lutte avec le pardon qui nous confère la grandeur d’esprit. Les histoires de monsieur Nimportequi circulent comme le sang du quotidien pour rire de nos excès et de nos manques. Les histoires de monsieur Nimportequi passent pour être des histoires à dormir debout que l’homme raconte pour se trouver une place et dormir assis.

Par un grand comédien camerounais

Wakeu Fogaing est de passage en France pour jouer dans deux spectacles mis en scène par Frédéric Fisbach, l’Illusion comique de Pierre Corneille créé au Festival d’Avignon et présenté au Studio-théâtre de Vitry durant le mois de juin et Animal de Roland Fichet présenté notamment au Théâtre National de la Colline.
Il a déjà écrit et joué un spectacle drôle pour dénoncer les travers de la politique camerounaise. Les histoires de Monsieur Nimportequi en sont la suite, écrites pour un large public.

Foucault 71

Foucault 71

Projet collectif de :
Sabrina Baldassarra, Stéphanie Farison,
Emmanuelle Lafon, Sara Louis, Lucie Nicolas

à partir des extraits de :
Dits et écrits de Michel Foucault,
Le Groupe d’information sur les prisons, Archives d’une lutte (édité par l’IMEC),
Et comme l’Espérance est violente (Le Temps Immobile 3) de Claude Mauriac,
et divers documents sonores et visuels.

Ouvertures au public :
mercredi 27 avril 2005 à 20h
jeudi 12 mai 2005 à 20h
vendredi 13 mai 2005 à 20h
et samedi 14 mai 2005 à 17h

Nous avons choisi de nous arrêter sur la figure du philosophe Michel Foucault durant l’année 1971. Parce que l’année 71, révèle un Foucault militant, une pensée en actes, une démarche qui part du fait d’actualité pour diagnostiquer les dysfonctionnements de la société. Parce que les traces qui nous parviennent de ces luttes constituent une multitude de paroles publiques qui font écho en nous. Et parce que notre manière d’interroger cette résonance, en tant que comédiennes, est de retrouver la façon de les énoncer sur le plateau du théâtre.

Nous nous sommes donc penchées non pas sur les grandes œuvres, mais sur des interventions de Michel Foucault dans la sphère publique et politique, à propos d’affaires précises : création du Groupe d’Information sur les prisons, Affaire Jaubert, Affaire Djellali. Avec nos outils, ceux du théâtre, nous cherchons à montrer comment, sur des sujets différents, Michel Foucault prend la parole et surtout comment il la donne aux autres, aux premiers concernés, afin qu’ils se fassent les experts de leur propre situation.

A la manière de Foucault nous travaillons à partir d’archives, de traces écrites de toutes sortes, de documents manuscrits ou publiés, d’enregistrements sonores ou audiovisuels de Foucault et d’autres témoins et protagonistes. Nous réalisons également nous-même des enregistrements mêlant 1971 et 2005. Ces captations sonores seront retranscrites pour repasser ensuite à l’oral.

L’assemblage de ces discours relève pour nous de la dramaturgie tout autant qu’une pièce de théâtre. Ce sont des textes dramatiques, portés par des personnages, comme dans une fiction. Nous cherchons alors le traitement scénique le plus approprié à chaque prise de parole : de la projection de l’écriture manuscrite en train de naître jusqu’à l’incarnation d’un personnage. Donnant corps à Michel Foucault, Gilles Deleuze, Claude Mauriac, etc., nous jouons consciemment du décalage entre notre identité féminine et celle que nous usurpons.

Sabrina Baldassarra, Stéphanie Farison, Emmanuelle Lafon, Sara Louis, Lucie Nicolas

Lenz

Lenz

De Georg Büchner
Mis en scène par Irène Bonnaud

Du 17 novembre au 18 décembre
Du mercredi au samedi à 20h30
Le dimanche à 16h
Réservations au 01 46 82 40 17 ou à studio.theatre.vitry@wanadoo.fr
Tarif plein : 18 euros
Tarif réduit : 13 euros
Avec : Dan Artus, Sophie-Aude Picon, Fred Ullysse
Production : Théâtre de Vidy-Lausanne

La pièce : En 1778 l’écrivain allemand Lenz trouve refuge dans un presbytère des Vosges auprès du pasteur Oberlin et de sa femme. Il a rompu avec son temps et sombre peu à peu dans la folie. En 1835, à vingt et un ans, Büchner est obligé de fuir l’Allemagne. L’époque est à la restauration des anciens pouvoirs ; la grande Révolution est loin ; chacun est sommé de s’adapter aux exigences du capitalisme moderne.
De l’histoire de Lenz, Büchner tire un récit qui mêle ses propres peurs à celles de son personnage.

L’univers d’Irène Bonnaud : Jeune metteuse en scène et traductrice, Irène Bonnaud est familière des dramaturges contemporains (Novarina, Koltès) et notamment de Heiner Müller dont elle a créé Tracteur en 2003. Avec Lenz, chef-d’œuvre aussi éloigné du récit traditionnel que du drame, elle trouve un formidable matériau pour la scène ; une écriture heurtée, fragmentaire, violente et poétique dont elle donne une nouvelle traduction (publiée aux éditions des Solitaires Intempestifs). Tissant Lenz de fragments d’autres œuvres de l’auteur, elle choisit d’y reconnaître « quelques symptômes de notre époque » : à travers le regard d’un homme rendu fou par l’épuisement de toute espérance, Büchner nous invite à percevoir autrement le monde qui nous entoure. Sa tristesse n’est pas capitulation, mais attente d’une autre justice.

Différents ateliers sont en cours d’organisation :
– Atelier d’interprétation de textes non dramatiques à partir du texte de Paul Celan, Entretien dans la montagne, écrit à partir du texte de Lenz. Avec des étudiants comédiens de cours et conservatoires de théâtre : le samedi 4 décembre de 14h00 à 17h00.

– Stage gratuit à l’attention des professeurs de lettres de lycées de Paris et région parisienne : Initiation à la lecture et à l’analyse d’un spectacle (Mercredi 24 novembre entre 17h et 19h ou Jeudi 25 novembre entre 17h et 19h ou Lundi 29 novembre entre 19h et 21h).

Les Dimanches-rencontres : A l’issue de la représentation, des rencontres à thèmes en présence de la metteuse en scène et d’un intervenant extérieur auront lieu au Studio-théâtre.
Des informations précisant les thèmes et intervenants seront disponibles sur le site prochainement.

Par ailleurs Irène Bonnaud se déplacera également pour parler de son projet, dans des universités, des classes de lycées (théâtre ou de français), et des lieux culturels ou associatifs.

13 metteurs en scène / 4 textes

13 metteurs en scène / 4 textes

Atelier : janvier-février 2004

Ouverture aux spectateurs associés : 14 et 15 février 2004

Metteurs en scène : Olivier Schneider, Marianne Leconte, Antonio Calone, Christelle Harbonn, Rémy Labourdette, Marie-Carmen De Zaldo, Marie Lamachère, Amaya Lainez, Sophie-Pulcherie Gadmer, Mirabelle Rousseau, Marie-Lola Fernandez

Textes : Animal de Roland Fichet, Notes de Chevet de Sei Shonagôn, Shadowtime de Charles Bernstein, L’Illusion comique de Pierre Corneille

Projet :

Ces metteurs en scène sont étudiants du DESS mise en scène et dramaturgie de l’Université de Paris X Nanterre. Ils ont travaillé, depuis le mois d’octobre, avec Frédéric Fisbach au Studio-théâtre de Vitry. Lorsque nous leur avons proposé de présenter ces chantiers, il s’agissait, pour eux, de travailler avec ce qui leur a été transmis au cours de cet atelier (ou au cours de ces semaines), mais aussi de nous interroger sur le « partage » de l’expérience. C’est pourquoi les textes choisis sont aussi ceux sur lesquels Frédéric Fisbach travaille en ce moment. Chaque metteur en scène a fait appel à des comédiens dont il est proche pour jouer dans ces projets.